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Des services publics renforcés pour des factures à la baisse

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L’arrivée de la droite et d'Alain Carignon en 1983 à la mairie de Grenoble, s’est traduite par une privatisation effrénée des services publics locaux

La distribution des différentes activités lucratives a été faite aux grands groupes : eau et assainissement, gaz et électricité, chauffage urbain, traitement et parfois collecte des déchets, parkings en ouvrage, panneaux publicitaires, alimentation des cantines, …  Tout ceci fait dans la plus grande opacité et souvent dans l’illégalité. Ces montages auraient pu être démontés avec l’arrivée de la gauche et des écologistes en 1995.

Mais arrivé au pouvoir le PS n’a plus voulu remettre en cause cette situation.

Il aura fallu une bataille frontale, contre Carignon, puis contre le nouveau maire PS, pour que les habitants  l’ADES et les élus écologistes imposent le retour en régie du service de l’eau en 2000, puis l’arrêt du contrat SODHEXO pour la restauration municipale.

Chauffage urbain : une mobilisation exemplaire des usagers

Alors que les tarifs du chauffage urbain sont déclarés illégaux de 1983 à 2011, c'est toujours un grand groupe (Dalkia) qui  gère ce service public via une SEM. La mobilisation des usagers et les recours administratifs ont imposé une baisse des tarifs en novembre 2011 (environ 8 %), mais elle est insuffisante :  il faudrait baisser encore d’environ 10 % et changer la politique d’investissement de la CCIAG, d’où des actions de nombreux copropriétaires usagers (plus de 2000) pour exiger un remboursement des trop perçus dans les factures entre 2008 et 2011.

Publicité, parkings, aménagement : le privé est partout… contre l’intérêt général

  • Les panneaux Decaux fleurissent partout pour le plus grand bonheur du chiffre d’affaire de cette société.
  • Les parkings en ouvrage ont donné lieu à des opérations inadmissibles sous Carignon : parking de Verdun (le fameux "Water l’eau"), le parking Schumann sous la gare en leasing qui a coûté cher à la collectivité et qui reste encore sous l’étroit contrôle des groupes privés,
  • Les SEM d’aménagement participent activement à la spéculation immobilière (Europole, Bouchayer-Viallet). Des montages de centre commercial comme celui de la Caserne de Bonne favorisent les grandes enseignes au détriment des commerces indépendants  qui ferment les uns après les autres.
  • Alp'Expo est un exemple d’échec de gestion de la majorité municipale qui n’a pas contrôlé ce satellite laissant le directeur gérer à sa guise.
  • Des aides économiques directes, sans aucune contrepartie qui interrogent sur les raisons d’une telle générosité. Et cela d'autant plus que Grenoble est la seule ville de Rhône-Alpes a financer l'activité des pôles de compétitivité ce qui coute très cher au contribuable.
  • Les partenariats récents entre Eiffage à la Métro ou Bouygues construction à la ville montrent le manque de volonté de s'appuyer sur l’expertise publique (universitaire ou autre).

 

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La démonstration a été faite que la gestion directe était plus efficace que le  partenariat avec le privé, avec un meilleur service rendu au meilleur prix :

  • Le retour en régie de l’eau a permis d’améliorer de manière fondamentale le service en multipliant par 3 les investissements dans l’entretien du réseau, en mettant en place une stratégie sur le très long terme et non sur une durée d’un contrat et en organisant l’intervention des usagers jusqu’à une véritable co-élaboration de la stratégie et des tarifs du service public.
  • Le passage à la régie assainissement à la Métro a permis de maintenir constant le prix durant de longues années et là aussi de lancer d’importants programmes d’investissements.
  • La fin du contrat Sodhexo a permis de développer le bio et le local dans les cantines.

Des mesures d’urgence, avant de re-municipaliser ces services.

  • Les premières mesures seront d’effectuer des audits financiers, techniques et  approfondis des différents satellites notamment de  GEG et de la CCIAG.
  • Diminuer le tarif du chauffage urbain pour rembourser le trop perçu durant ces dernières années.
  • Former les élus qui iront dans les conseils d’administration pour qu’ils soient à même de participer efficacement à ces structures. Donner des missions précises au service de contrôle de gestion pour que la ville puisse suivre de près l’activité des satellites.
  • Mettre en place des comités d’usagers dynamiques et ayant accès à toutes les informations de gestion du service.

Annexe : le cas GEG

La majorité actuelle  a tout fait pour conserver les partenariats publics privés et a même renforcé l’emprise du privé en nommant des directeurs de GEG et de la compagnie de chauffage, salariés des actionnaires privés.

En 1986, dans l’opposition le PS fait un recours contre la privatisation de GEG, mais dès 1995 il fera tout pour éviter que les recours de R. Avrillier remettent en cause cette privatisation.  Il vient même, avec l'appui du Parti communiste, de relancer une délégation avec les mêmes actionnaires pour 30 ans. Le Conseil d’Etat a jugé que les tarifs de GEG étaient illégaux jusqu’en 2010 au motif que les usagers payaient indument l’éclairage public. Cette surfacturation des usagers pour l’électricité continue sous forme d’un impôt caché (environ 4% de la facture d’électricité). De plus la ville veut séparer physiquement le réseau d’éclairage public de celui de la distribution aux usagers, ce qui va coûter très cher.