ERAI : la Région doit maintenant assumer directement l’accompagnement des entreprises à l’international

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Aujourd’hui, une assemblée plénière a été convoquée afin d’attribuer dans l’urgence une subvention complémentaire à l’association ARDI, pour que celle-ci présente un projet de reprise partielle d’ERAI. Cette reprise d’ERAI par l’ARDI a été rejetée par l’assemblée.

Dans le projet d’aujourd’hui il était proposé de reprendre 23 salariés du siège sur 57 et 6 filiales sur 27. Cela représente environ un tiers d’ERAI pour 2/3 de la subvention annuelle d’ERAI.

Pour Jean-Charles Kohlhaas, co-président du groupe EELV à la Région Rhône-Alpes : « Au regard du manque d’information, du manque d’ambition de l’offre ramenée au nombre de salariés concernés et du coût encore très important, pour la Région, il ne nous semble pas possible de donner un crédit suffisant à cette offre. »

Il y a six mois, il a déjà été proposé de fusionner ces deux associations, mais ce projet n’a pu aboutir face à l’opposition de la majorité des conseillers régionaux. En effet, la plupart estimait que cela mettait en danger l’ARDI, qui bien que peu transparente, a un fonctionnement solide et efficace.

Au-delà du rejet de ce dossier, les écologistes ont insisté pour que la Région fasse preuve d’une ambition supérieure à l’offre d’ARDI.

Reprendre les missions d’accompagnement à l’international

La Région doit continuer à remplir ses missions d’accompagnement des entreprises à l’international. Les élus écologistes ont donc défendu que soit mis en place un « comité de transition », qui devra collectivement définir les missions d’intérêt général régional et les conditions de leur mise en œuvre, pour recréer une structure ad hoc. Les salariés d’ERAI mère, dont un nombre important assume des missions d’intérêt général régional, pourront alors être repris par cette nouvelle structure dans les mois qui viennent.

« Les dérives dans la gouvernance d’ERAI ont parfois masqué le savoir faire de ses salariés. Ce savoir faire doit être valorisé par la Région, c’est pourquoi nous privilégions une reprise au sein de la Région des services d’intérêt général menés jusqu’alors par ERAl. La Région pourra ainsi développer un outil efficace d’accompagnement des PME et TPE à l’international » explique Jean-Charles Kohlhaas.

Considérant qu’un certain nombre de salariés de filiales ou succursales pourraient être en difficulté particulière en raison de la législation locale des pays concernés, les écologistes ont proposé et voté un amendement permettant à la Région de prendre des mesures pour leur venir en aide.

Obtenir la transparence sur les dérives dans la gestion d’ERAI

Malgré le peu d’informations dont ils disposaient, les écologistes n’ont cessé d’alerter sur la gestion calamiteuse d’ERAI.

Depuis le début du mandat, la Région aura mis plus de 40 millions d’euros en subventions ordinaires, subventions exceptionnelles, avances remboursables perdues…

Depuis 2011 la situation catastrophique d’ERAI est connue de la présidence de la Région mais cette information capitale n’a été transmise aux conseillers régionaux que le 16 janvier 2015 !

Depuis le début du mandat, le groupe des élus écologistes refuse de voter les rallonges à répétition à ce « satellite » couteux, dont les cadres dirigeants ont des salaires pharaoniques, et dont la Région a définitivement perdu le contrôle.

Toute la transparence doit désormais être faite et les responsabilités doivent enfin être établies sur ce dossier tout en préparant la création d’une structure saine et efficace pour le travail régional à l’international.

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