La commission Transports de la Région Rhône-Alpes auditionnait aujourd’hui la directrice régionale de la SNCF. Cette audition fait suite à l’interpellation de la vice-présidente aux transports Eliane Giraud qui s’inquiétait enfin de la baisse du niveau de service de la SNCF.

Combien de guichets ont été fermés depuis 2007 ? Comment enrayer la baisse de fréquentation préoccupante du TER en 2014 (trafic -5%, recettes -10% soit – 16 Millions €) ? Pourquoi la durée d’un trajet Lyon – Chambéry a augmenté de 16 minutes en quelques années ? Comment accepter que la priorité donnée au TGV dégrade la qualité de service des trains du quotidien ? Cette audition fût l’occasion pour les élus régionaux écologistes d’interroger la SNCF sur la baisse du niveau de service pourtant facturé de plus en plus cher à la Région. En guise de réponses, la SNCF n’a fait que reporter sa responsabilité sur les usagers fraudeurs ou l’état du réseau donc RFF… Ce déni permanent est irresponsable !

En finir avec la dégradation du service TER

Pour responsabiliser la SNCF, la Région ne doit plus payer les services qui ne sont plus rendus aux usagers. Si la SNCF n’infléchit pas sa politique régressive, les économies alors réalisées pourraient ainsi être transférées par la Région vers le développement de l’offre.

En effet, la dégradation du service TER est d’abord la conséquence de choix de la direction de la SNCF qui interprète à sa guise la convention avec la Région. « Depuis le début de ce mandat, les écologistes tirent le signal d’alarme et demandent une renégociation avec la SNCF. Hélas ces alertes ont été ignorées et la convention a été prolongée en l’état. La Région doit dès maintenant engager un rapport de force avec la SNCF pour améliorer ses TER.» explique Jean-Charles Kohlhaas, président EELV de la commission transports.

Alors que beaucoup de Régions s’interrogent sur l’utilisation des subventions régionales par la SNCF, en septembre dernier, les écologistes ont obtenu un audit indépendant pour contrôler leur utilisation en Rhône-Alpes. « Les élus écologistes demandent depuis des mois un audit des coûts de production du TER. Après avoir longtemps refusé ce qu’elle considérait comme une « ingérence », la vice-présidente Eliane Giraud s’est ralliée à cette proposition. Après une évaluation critique du service TER 2008-2013 (par un cabinet indépendant) nous devrions donc disposer bientôt d’un outil supplémentaire pour bien négocier.» ajoute Pierre Meriaux, conseiller régional EELV.

Pour les écologistes il faut sortir du cercle vicieux actuel : l’offre diminue, la SNCF supprime des emplois de cheminots, les services se dégradent, les usagers se détournent donc du train et les recettes baissent. Quand la SNCF croit faire des économies en rognant sur les services, elle augmente le coût pour la Région. Cette situation a trop duré.