Climat : deux sujets qui fâchent
Les négociations pour le SRCAE ont achoppé sur deux questions : le transport aérien et l’agriculture.
Fonte des glaces, tempêtes, records saisonniers… Les dérèglements déjà observables dépassent toutes les prévisions antérieures. Le Giec, un panel d’experts mandaté par les Nations Unies, vient de publier un nouveau rapport alarmiste sur leurs conséquences. Il est donc urgent de changer les pratiques. Cependant certains secteurs ont encore du mal à bouger.
1- Le transport aérien
Aujourd’hui, l’avion est le mode de transport le plus gourmand en énergie, et pourtant il ne cesse d’être encouragé.
Les collectivités locales comme Chambéry, Grenoble, Roanne ou Valence subventionnent des aéroports déficitaires. Elles se disputent ainsi à coup de millions d’euros les dessertes par compagnies low-cost.
Il faut cesser ces pratiques. Le train doit être plus attractif que les vols courts : le Sud-ouest, la façade atlantique, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie peuvent être accessibles en quelques heures ou en une nuit depuis Rhône-Alpes si des services performants sont créés.
2 – L’agriculture
Dans sa version remaniée, le SRCAE prévoit toujours, à l’horizon 2050, une part encore trop importante de cultures et d’élevage intensifs, produisant en masse et utilisant de gros volumes de produits de synthèse au lourd bilan carbone.
Pourtant, Rhône-Alpes dispose de terroirs variés, propices à l’agriculture biologique. Si la qualité devient la norme, l’agriculture offrira aux Rhônalpins une nourriture plus saine et plus rémunératrice pour les producteurs.
En matière de consommation de viande, il faut encourager la diversité et la qualité plutôt que la quantité. L’élevage doit continuer à progresser pour la volaille, le lapin et le porc, moins émetteurs de gaz à effet de serre que les ruminants.