Journée mondiale des zones humides : Center Parcs, une menace pour l’environnement

center parcs foret chambaran

La Journée mondiale des zones humides est l’occasion de rappeler l’action des écologistes à la Région en faveur de la préservation de la biodiversité. Cependant, ces efforts n’auraient pas de sens si certaines collectivités locales, avec l’aval de l’Etat, contribuaient à la destruction de zones humides d’importance nationale, comme celle des Chambaran via le projet Center Parcs.

Chaque année le 2 février, nous célébrons la Journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la Convention de Ramsar sur les zones humides, le 2 février 1971. Les zones humides sont des étendues de marais, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles. Ces lieux où la faune et la flore sont particulièrement riches jouent un rôle essentiel comme réservoirs de biodiversité, mais aussi nécessaires à notre approvisionnement en eau, la régulation des inondations.

 « Les zones humides, qui rendent tant de services à l’humanité, sont paradoxalement les zones naturelles les plus vulnérables et les plus en voie de disparition », remarque Alain Chabrolle (EELV), vice-président délégué à la santé et à l’environnement.

 Disparition de 50% des zones humides en 50 ans

Au cours des cinquante dernières années, le drainage, la pollution, l’irrigation, et le changement climatique ont entraîné la disparition de 50% de ces zones humides.

Au conseil régional de Rhône-Alpes, Alain Chabrolle prend une part active à la préservation des zones humides. Ainsi, en 2013, a été officialisée la création de la réserve naturelle des Saisies en Savoie, dernière grande tourbière d’altitude en Europe.

« Protéger les zones humides de notre territoire et leur biodiversité, c’est préserver les services rendus par les écosystèmes indispensables à notre survie. Ceci ne pourra se faire qu’avec une volonté politique forte. » explique Alain Chabrolle.

 Center Parcs, une vision périmée

Cependant dans la région, d’autres zones sont menacées par des projets prédateurs de l’environnement. Aujourd’hui, le projet d’implantation d’un « Center Parcs » en Chambaran, le château d’eau de la Drôme, prévoit d’implanter un complexe touristique dont 85% s’étendrait sur des zones humides. Ce projet a fait l’objet en 2009 d’une convention de subventions votée par le Conseil Régional malgré l’opposition des écologistes.

« Ce village de loisirs, avec bulle artificielle tropicalisée à 28°, grosse consommatrice d’eau et d’énergie, est une aberration environnementale, au détriment d’un tourisme responsable. Les compensations de la destruction de 60 Ha de zones humides sont recherchées sur plusieurs départements, ne prenant pas cas de la cohérence d’ensemble, seule vision permettant la préservation de la fonctionnalité des zones humides , s’indigne Alain Chabrolle. Il n’est plus possible de détruire d’une main ce que nous nous efforçons de protéger d’une autre. Cette vision selon laquelle le développement local et la création d’emplois peuvent se faire au détriment de l’environnement est complètement périmée. »

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