Du maraîchage aux portes de Grenoble

maraichage

Entre Voreppe et Moirans, en Isère, une concertation a permis de localiser une zone industrielle de manière plus cohérente et ainsi préserver des terres agricoles.  

Sur le chemin de Grenoble, quand vous quittez les tranquilles collines des Terres Froides, entre Moirans et Voreppe, vous traversez une cluse étroite, entre Chartreuse et Vercors, pour déboucher dans la cuvette grenobloise. C’est un secteur de riches terres agricoles, prises entre deux agglomérations, menacé de boulimie foncière.

Ici, sur 300 hectares, le béton devait couler pour le projet d’industrialisation Centr’Alp 3, le prolongement d’une zone industrielle, dans une vision très extensive de l’urbanisation. C’est en participant au nouveau Scot* de la région grenobloise, que la Communauté du pays voironnais a changé son projet.

Ainsi, les élus ont préféré développer une zone d’habitat dense dans la ville de Voreppe, autour de la gare. Ainsi, environ 200 hectares initialement voués au bétonnage ont été rendus aux espaces naturels et à l’agriculture. Au-delà, 500 hectares ont été regroupés dans un « Périmètre de protection et de mise en valeur d’espaces agricoles et naturels ».

8 à 10 nouveaux maraîchers

A la demande de la Région, la Safer a ensuite acquis une centaine d’hectares, rachetés ensuite par la communauté de communes afin d’installer huit à dix nouveaux paysans, maraîchers bio pour la plupart. Ceci a été rendu possible grâce à une aide de 380 000 euros de la Région.
Au plus près de la ville, ces maraîchers disposeront d’un débouché pour leurs productions. De plus, plusieurs exploitations existantes qui avaient été amputées par de grandes infrastructures seront confortées.

Gérard Leras affirme avoir pris plaisir à participer au choix des candidats à l’installation : « J’y trouve la preuve qu’on peut à la fois consolider les filières agricoles existantes et encourager de nouvelles formes d’agriculture, plus sobres. »

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