Véronique Moreira : « En Palestine nous pouvons participer à la construction d’une culture de la paix »

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A l’instar de nombreuses collectivités, la Région va initier une coopération avec la Palestine. Dans la volonté de construire une culture de paix, Véronique Moreira, vice présidente à la coopération internationale, réaffirme le besoin de respect des droits humains et d’un développement durable et équitable.

Pourquoi avoir choisi d’initier une coopération avec la Palestine ?

La Palestine est en demande de reconnaissance. Elle a échoué à devenir le 194e Etat de l’ONU, mais elle a obtenu sa reconnaissance à l’UNESCO. Pour Rhône-Alpes, coopérer avec elle, c’est avant tout reconnaître aux palestinien/nes leurs droits de gérer leur territoire, d’accéder à une vie digne, de vivre sur une terre qu’ils peuvent cultiver, de penser l’avenir…

Nous voulons et nous pouvons participer à la construction d’une culture de paix. Cela passe par le respect des droits humains et la construction d’un développement durable et équitable.

De nombreuses collectivités de Rhône-Alpes comme Grenoble, Romans, Gieres, Vaulx-en-Velin ont déjà engagé des actions de coopération avec la Palestine. Elles cherchent à permettre aux collectivités locales de renforcer leurs compétences pour répondre aux nécessités fondamentales que sont l’accès à l’eau, à l’éducation, le développement de productions locales…

Quelles actions la Région compte-t-elle mettre en place ?

En tant que Région, nous avons des compétences et notre expertise en matière de gestion des équipements, de politique agricole, de formation tout au long de la vie… Ce sont des outils pour construire localement des réponses.

Nous pouvons par exemple

– soutenir les syndicats intercommunaux pour la gestion de l’approvisionnement en eau, la maintenance des infrastructures, la formation des personnels,

– appuyer les agriculteurs et agricultrices pour améliorer les conditions de production des organisations paysannes, capables d’assurer des revenus décents,

– abonder les fonds qui permettent aux villes d’améliorer la vie des habitant/es,

– permettre aux jeunes de venir se former chez nous pour qu’ils se mettent au service des populations,

– accompagner les travaux de toutes les collectivités de Rhône Alpes déjà engagées … 

Pourquoi ne pas établir un équilibre avec des actions équivalentes avec Israël ?

La question de l’équilibre est importante. Mais Israël est un Etat reconnu par la communauté internationale et cette reconnaissance n’est pas menacée. Economiquement, il est au niveau des pays développés. Son produit intérieur brut est dix fois supérieur à celui de la Palestine.

Les deux territoires ne sont d’ailleurs pas comparables. L’un est occupant, et à ce titre, décrète des droits et des devoirs de l’occupé. L’autre est occupé, et fait appel à l’aide internationale pour construire des équipements. 

En ouvrant une coopération décentralisée avec la Palestine, nous pouvons développer la démocratie locale, appuyer la mise en place de politiques au service des populations, pour l’accès aux droits fondamentaux. En Palestine comme ailleurs c’est indispensable !

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