Grève du personnel de la Région : SORTIR DU MALAISE, RENOUER LE DIALOGUE SOCIAL
A : Jean-Jack Queyranne
Président de la Région Rhône Alpes
Charbonnières, le 25 février 2011
LETTRE OUVERTE
Monsieur le Président,
L’institution régionale est confrontée à une crise sociale importante. Elle vit deux difficultés principales :
• la première est la persistance des inégalités de traitement entre les agents du siège et les agents des lycées suite au transfert de compétence de l’Etat
• la seconde difficulté est liée à la mise en place de la réorganisation menée sans implication de la hiérarchie intermédiaire, dans l’urgence, sans réelle information des personnels et des élus.
Ces éléments sont facteurs d’insécurité pour une partie importante du personnel et n’ont pas permis un dialogue social véritable. La présence en nombre et animée de manifestants lors de l’Assemblée Plénière ainsi que la présence de forces de police nombreuses ne sont que la traduction de cette situation d’impasse.
Nous le déplorons d’autant plus que nous avions annoncé en réunion majoritaire le 18 février notre refus de siéger au cas où le dialogue social n’aurait pas lieu préalablement pour éviter une présence policière et une confrontation inutile avec nos agents.
Aujourd’hui, il nous appartient de proposer et de mettre en place les conditions du dialogue social. Nous réussirons à en sortir par le haut si :
1. un tiers médiateur est désigné, qui ne soit pas élu, ni représentant syndical, ni lié à l’Exécutif mais une personnalité qualifiée et dotée d’une capacité a proposer réellement des solutions rapides au malaise ambiant ;
2. la prise en compte immédiate de la situation difficile et anormale de la quarantaine d’agents qui restent sans affectation et sont en souffrance professionnelle ;
3. la reconnaissance d’un malaise actuel sérieux du personnel et une réponse négociée au sentiment de manque de considération ressenti ;
4. la question du régime indemnitaire est réellement posée. Il fait l’objet d’un compromis de la part des syndicats et de l’Exécutif qu’il convient de respecter au plus tôt sur la base d’un échéancier négocié et rendu public rapidement, avec des perspectives envisagées pour le rattrapage complet.
Dans l’état de tension actuel, nous pensons nécessaire un engagement personnel et solennel du Président de la Région auprès du personnel et de ses représentants.
Les bases d’un dialogue seront désormais posées. Emparons nous en et faisons en sorte que la Région agisse et fonctionne dans le respect des femmes et des hommes, qui servent le service public de qualité que nous souhaitons pour l’intérêt des rhônalpins.