Logement : les écologistes veulent changer le braquet et proposent des solutions radicales et innovantes
Le Groupe Europe Ecologie-Les Verts au Conseil régional d’Ile-de-France soutiendra avec détermination les mesures pragmatiques et innovantes portées par Emmanuelle Cosse, vice-présidente au logement, dans le cadre du vote de la nouvelle politique régionale du logement.
Priorité affichée lors de la campagne des régionales, la crise du logement n’est pas une fatalité, elle est le résultat direct de l’absence de volonté politique du Gouvernement. Les écologistes se refusent à cette forme d’évidence et souhaitent mettre en &oeuvre un ensemble de mesures qui apporteront des améliorations notables face à l’urgence du mal-logement.
Les élus écologistes souhaitent initier en Ile-de-France, les prémices d’une politique plus globale, à l’échelle de la France, pour que leur action régionale soit la première pierre d’une politique de logement nationale ambitieuse. L’Ile-de-France deviendra ainsi un laboratoire d’idées et de mesures dans la lutte contre le mal-logement.
Tout en constatant l’échec de la politique du « tous propriétaires » de Nicolas Sarkozy, qui a encouragé la spéculation immobilière et les surendettement de milliers de ménages, les écologistes souhaitent agir sur l’ensemble des leviers possibles.
En décembre dernier, les élus écologistes obtenait la hausse du budget régional : un milliard pour la mandature. Demain, ils proposeront un bouquet de mesures concrètes dont :
- La constructions massive de logements sociaux et très sociaux
Seuls 40 000 logements sociaux sont construits chaque année en Ile-de-France alors que 70 000 logement sociaux serait nécessaire. Les écologistes souhaitent rattraper 30 ans d’absence de programme de construction quand 65% des ménages franciliens sont éligibles.
Face au désengagement de l’Etat, la Région va au-delà de sa compétence, et sous l’impulsion des écologistes et de sa Vice-Présidente au logement, Emmanuelle Cosse. EELV souhaite pérenniser la construction de logements sociaux et très sociaux, indépendamment des éternels atermoiements entre plan de relance et période d’austérité.
- Renforcement de la Loi SRU
Afin de réduire les inégalités sociales et territoriales, les écologistes souhaitent marquer le coup et sanctionner durement les communes ne respectant pas la loi SRU. Ainsi, la Région accordera dorénavant son aide à la construction de PLS (logement social intermédiaire) aux communes présentant 40 % de logements sociaux.
- La reconquête des espaces vides et la lutte contre le scandale des vacances
Les écologistes franciliens feront voter un dispositif inédit de conversion des bureaux vides (5 millions de mètres carrés) en logements, grâce à l’attribution d’une prime supplémentaire de 1 500 euros pour chaque opération de transformation.
De plus, alors que communes de plus de 200 000 habitants ont la possibilité de soumettre une taxe sur les logements vacants, les écologistes proposeront le doublement de cette pénalité. Ils instaureront également un droit d’expropriation des logements en état de vacances anormalement longue.
- La lutte contre la précarité énergétique
Alors qu’un nombre croissant de ménages est confronté à la hausse de leur facture énergétique, obligeant certains à faire l’impasse sur le chauffage !, les écologistes proposeront et mettront en &oeliguvre un service public de l’énergie. Ce dispositif permettra de réhabiliter 200 000 logements chaque année et d’améliorer les conditions de vie au quotidien grâce à des réponses écologiques pragmatiques et ambitieuses.
Ces première mesures, incitatives mais aussi contraignantes, doivent être le tremplin vers une politique de logement solidaire et efficace à plus long terme. Ainsi, ils prônent leur plafonnement des loyers et le gel des augmentations face à la cherté grandissante des loyers, devenu un gouffre financier pour de nombreux ménages. Le droit à un logement digne est un besoin fondamental, une condition sine qua non à l’épanouissement personnel et à un projet de société basé sur la justice sociale. Le gouvernement y a renoncé, mais les élus écologistes se mobilisent pour inverser la tendance au fatalisme imposée de fait depuis trop longtemps.
Emmanuelle Cosse, vice-présidente EELV au logement
Cécile Duflot, Présidente du groupe EELV en Ile de France
Augustin Legrand, conseiller régional EELV en Ile-de-France