Paris, le 1er octobre 2014,

 

Les administrateurs EELV du STIF se sont vivement opposés ce matin à la subvention de bus diesel pour certains réseaux de grande couronne. "Lors du Conseil d'administration du STIF, on nous a imposé de nouvelles commandes de bus diesel pour le réseau Optile, arguant qu'il n'existait pas d'alternatives. Or les bus hybrides sont en cours d'industrialisation et les filières GNV ou Biogaz se développent rapidement", signale Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris sur les transports.

 

En effet, des bus hybrides GNV, ou 100% électriques circulent déjà sur certaines lignes pilotes à Göteborg, Genève, Brunswick, en Angleterre, ou bien circuleront dans les semaines qui viennent à Berlin ou encore à Nice. Autant d'expériences sur lesquelles l'Île-de-France doit s'appuyer. C'est le sens du voeu que les écologistes ont fait adopter à l'unanimité ce 1er octobre.

 

"Nous refusons de céder à ce chantage sur l'offre. Les habitants de grande banlieue ont cruellement besoin d'un renfort de l'offre bus mais, pour les écologistes, il est hors de question de créer une Ile-de-France à deux vitesses, avec des bus hybrides à Paris et des bus au diesel en grande couronne", assène Ghislaine Senée, administratrice du STIF pour EELV. Ghislaine Senée est en charge du plan bus et des groupes de travail sur le remplacement des bus au diesel. "Nous voulons éviter la double peine pour les habitants de la grande couronne. Moins bien desservis, ils devraient en plus avoir à subir les  émissions de particules dues au diesel? "Mettre ainsi en danger la santé des habitants de la Grande couronne est inadmissible.", poursuit l'élue écologiste.

 

Grâce aux écologistes, le STIF avait adopté en 2012 un plan bus conséquent. Plus de 800 opérations nouvelles vont avoir été réalisées en quatre ans : lignes de bus supplémentaires, renfort aux heures de pointe…

 

Les écologistes avaient par ailleurs obtenu que les véhicules du parc RATP soient complètement renouvelés par des motorisations hybrides ou alternatives, avec un objectif de fin du tout diesel en 2025. Le voeu des écologistes adopté ce jour réaffirme également cette échéance pour les bus du réseau Optile.

 

"Nous exigeons que le syndicat des transports franciliens mette en oeuvre pour l'ensemble des opérateurs les politiques prévues par ses administrateurs pour protéger la santé des franciliennes et des franciliens", demande Pierre Serne.