Pollution de l’air : les écologistes exigent que la circulation alternée et la gratuité des transports soient automatiques
Paris, le 26 septembre 2014,
"L'Etat n'a pas à dire non! Les mesures pour diminuer la pollution de l'air existent déjà et l'Etat ne veut pas les appliquer! C'est inadmissible", s'exclame Mounir Satouri, président des élu/es écologistes. Les élus écologistes régionaux se joignent à leurs collègues parisiens pour exiger que la mise en place de réelles mesures soit automatique à l'avenir, dès l'annonce du pic de pollution.
"Cela fait une semaine que la pollution de l'air est à un niveau inquiétant en Ile-de-France. L'année dernière, Paris n'a connu que trois jours d'air pur, la moitié de l'année il est de mauvaise qualité. C'est la santé des franciliennes et franciliens qui est en danger. Qu'attend-on pour prendre des mesures? ", s'inquiète Mounir Satouri, président du groupe des élu/es écologistes régionaux.
« Aux pics de pollution qui peuvent entrainer des difficultés respiratoires importantes pour les personnes les plus fragiles, il faut ajouter la pollution quotidienne qui fait exploser les maladies chroniques. Nous sommes dans un état de catastrophe sanitaire permanente », confirme Laure Lechatellier, vice-président en charge de la santé.
"Dès que l'on recommande aux enfants de ne pas jouer dehors, aux automobilistes de rouler moins vite, il faut mettre en place automatiquement la gratuité des parkings, des transports en commun et la circulation alternée. La frilosité du gouvernement à mettre en place ces mesures qu'il croit impopulaire frôle la non-assistance à personne en danger!", poursuit Mounir Satouri.
Les écologistes rappellent qu'en mars dernier, c'est uniquement sous la forte pression de leurs élu/es que la circulation alternée avait été mise en place. "Ces mesures peuvent être mises en place rapidement, elles sont efficaces, cela a été prouvé en mars dernier, rappelle Pierre Serne, Le Vice-président en charge des transports et des mobilités. "Les francilien/nes avaient d’ailleurs démontré à cette occasion un comportement exemplaire. Nous faisons notre part du travail, que ce soit à la Région ou au Stif, en obligeant l’ensemble des opérateurs de transport à sortir du diesel. Il est plus que dommage que de son côté l’Etat ne soit pas plus réactif", regrette l'élu, qui signale que "L'Etat n'a toujours pas réglé sa part concernant l’épisode de pollution de mars de cette année où nous avions déclenché la gratuité des transports pendant 4 jours".
Les écologistes ont ainsi demandé que la Région crée une cellule de crise et coordonne l'ensemble des acteurs concernés pour définir les mesures à mettre en place et les appliquer automatiquement en cas de dépassement de seuil. "Nous sommes aux 21e siècle, le gouvernement parle de donner du poids au Région, mais en cas de pics de pollution il n'en consulte aucune collectivités... les élus locaux proposent d'agir, l'Etat lui préfère attendre", constate Corinne Rufet, Vice-présidente en charge de l'environnement, de l'agriculture et de l'énergie
Les élu/es régionaux viennent de mettre ne place une conférence citoyenne qui permettra de définir avec les premiers concernés des séries de mesures de court et de long terme contre la pollution de l'air.
Les débats à venir à l’Assemblée Nationale concernant la loi de transition énergétique devront prendre en considération ces demandes et permettre qu’à l’avenir on ne soit plus dans cette impression d’improvisation permanente.