Budget environnement 2012 – intervention générale
Budget environnement 2012 - intervention générale
Monsieur le Vice Président, Chère Hélène, Mes chers collègues,
Il a peu été dit encore à quel point l’obsession du sacro-saint triple A est non seulement destructeur au plan social, mais aussi désastreux pour l’écologie. Espérons que lors des prochaines échéances nationales, l’exigence d’un mode de développement, moins productiviste, moins tourné vers la rentabilité financière et d’avantage tournée vers l’humain et la soutenabilité se fera entendre. Car nous venons de vivre une année particulièrement bouleversante.
2011, c’est l’année de l’effondrement du mythe nucléaire. La terrible catastrophe de Fukushima a détruit toutes les croyances, à commencer par celle de la sécurité et de la maitrise de l’atome. Après Fukushima, nul ne peut plus ignorer le risque qu’un accident majeur puisse survenir dans un pays, même démocratique, même en pointe sur le plan technologique.
2011, c’est aussi une nouvelle année sans engagement de la communauté internationale pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. A Durban, les Etats ont une nouvelle fois refusé de prendre une décision collective, celle de réduire drastiquement les émissions de CO2. Le rendez-vous pour un hypothétique accord contraignant est repoussé à 2015. Peu importe les inondations, les sècheresse, les exilés climatiques.
Dans cette assemblée, nous avons un rôle à jouer pour monter qu’une transition énergétique et juste mais possible. La Région s’y est d’ailleurs engagée, en adoptant des priorités très claires : conversion écologique, lutte contre le changement climatique et la précarité énergétique, amélioration de la qualité de vie.
C’est à l’aune de ces engagements que notre groupe porte une appréciation positive sur ce budget.
Tout d’abord, permettez moi de rappeler notre fierté collective d’avoir donné naissance à la SEM POSIT’IF. 2012 sera l’année de la mise en ouvre de ce premier service public régional des énergies renouvelables et des économies d’énergies. Pour mon groupe, cette innovation met notre région sur la voie de l’avenir, de la transition énergétique et de l’après-Fukushima.
Cette année nous réviserons plus globalement notre politique énergie climat, nous maintiendrons notre engagement en faveur du développement des ENR et pour le financement des installations ENR pour les particuliers. Notre groupe vous présentera tout à l’heure un amendement pour en renforcer les actions.
Notons, et cela n’est pas anodin, que le secteur de l’environnement assumera une partie importante de l’effort budgétaire nécessaire à la rénovation thermique des lycées. Nous allons donc limiter les déperditions d’énergie, lutter contre le changement climatique et rendre la plus agréable aux lycéens et lycéennes. Et en plus nous diminuerons les factures de chauffage des établissements !
Enfin, en 2012, la Région aura un rôle essentiel pour mettre en œuvre son Plan Climat. Cela passera notamment par un accompagnement des collectivités territoriales. Et pour cela nous proposons de renforcer les moyens dont dispose l’ARENE.
De manière plus générale, nous pensons que les organismes régionaux qui travaillent sur les enjeux environnementaux jouent un rôle essentiel dans l’expertise qu’ils nous apportent et dans la mise en réseau des acteurs. C’est pour cela que nous sommes attachés au maintien de leurs budgets.
Le soutien apporté aux autres politiques du secteur, notamment la politique déchets, la conversion écologique de l’agriculture, ou encore la révision de la politique de l’eau montre la continuité et la cohérence de la politique environnementale de la Région Ile de France. Elle exprime bien la ténacité et le pragmatisme dont fait preuve notre vice présidente.