Accueil Chroniques d'hémicycle Budget 2015 : adapter la formation professionnelle aux besoins

Budget 2015 : adapter la formation professionnelle aux besoins

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« notre grande priorité à tous : l’emploi. En Ile-de-France, le taux de chômage est toujours proche des 9%. Même si celui-ci reste en dessous de la moyenne nationale, cela reste un gâchis monumental de ressources et de compétences mais surtout un désastre humain et social », rappelle Nadia Azoug, Vice-Présidente de la commission Emploi – Formation – Apprentissage – Alternance.

Elle a ensuite souligné qu’il était important, voir fondamental, de rappeler que : « c’est à travers la transition écologique et sociale de l’économie que nous créerons des emplois nouveaux, non-délocalisables et de qualité. »

Le détail du budget Formation professionnelle est ici : ANNEXE_05

La formation professionnelle sera déterminante sur le chemin d’une véritable conversion écologique et sociale de la région francilienne. Misons sur la transition écologique, inventons de nouvelles solutions pour créer de l’emploi, mobilisons nous pour former ceux et celles qui en ont le plus besoin.

Pour conclure, Nadia Azoug déclare : « les leviers régionaux face au chômage ne se réduisent pas au budget de ce secteur. Ils sont dans notre politique économique, dans notre politique environnementale, notre politique sociale ou encore dans notre soutien associatif. Les écologistes sont conscients et vigilants à ces enjeux de transversalité. »

L'intervention complète de Nadia Azoug est là : Formation Professionnelle Nadia Azoug

Les écologistes ont défendu plusieurs amendements :

  • Soutien aux missions locales

5FKc0cxUUuOnbSPoQ2kdDZnPV_I@624x889Notre amendement vise à maintenir les crédits de paiement de l’action « Soutien aux missions locales » à la hauteur des crédits affectés en 2014.

Depuis la loi quinquennale pour l’emploi du 20 décembre 1993, la Région est l’un des financeurs des missions locales et elle en compte aujourd’hui 76 réparties sur la totalité du territoire.

Le soutien régional est encadré par une convention triennale (2015-2017) entre la Région et chaque mission locale. Cette convention est en cours de redéfinition et « comprendra des financements supplémentaires relatifs à des mesures spécifiques ». Un appui particulier sera fait envers des missions locales porteuses d'innovations sociales, construisant des parcours collectifs innovants, notamment en accompagnement de nouveaux programmes tels que, par exemple, la « Garantie Jeune ».

"Dans cet amendement, nous vous proposons d'augmenter notre financement des missions locales pour renforcer les actions envers les jeunes de moins de 26 ans qui ont rencontré dans leur parcours de vie accidenté, divers allergènes sociaux qui les ont rendus allergiques à l'école ou à toute formation", raconte David Mbanza. "Conséquence directe, ces personnes sont beaucoup plus exposées au chômage ; selon Convergence 93, un observatoire des missions locales, entre 2013 et 2014 le taux de chômage des moins de 26 ans a augmenté de 3 %."

Il est ainsi renforcé et valorisé des projets collectifs favorisant les retours à l'emploi des jeunes dits « Jeunes Avec Moins d'Opportunité » (JAMO) et en ciblant exclusivement les 26 ans sans emploi et ne suivant ni études ni formation (les NEET).

Ainsi, alors que les missions locales jouent un rôle indispensable sur les territoires et que la loi du 5 mars 2014 leur confère de nouvelles missions, la Région doit augmenter le niveau de son engagement financier.

Il convient donc de poursuivre ce soutien en maintenant les crédits correspondants et de l'accroître afin de poursuivre les efforts régionaux en la matière.

  • Augmentation du nombre de places dans les formations agricoles (200 000euros)

idfTerredelienCet amendement vise à poursuivre les formations agricoles actées dans un amendement budgétaire en 2014. Il permet d’augmenter le nombre de places dévolues aux formations agricoles, tel que le prévoit la délibération CR 111-13 « Alimentation : du champ à l’assiette » et le rapport CR 77-14 « Stratégie régionale pour une agriculture durable et de proximité en Ile-de-France. »

Ces formations portées par un appel à projet seront orientées vers l’agriculture biologique et l’agriculture urbaine, domaines où les besoins en formation restent particulièrement importants en Ile-de-France.

Pourront plus précisément être visées deux axes de formation :

- un parcours qualifiant préparant au BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole)

- un parcours de formation destiné aux titulaires du BPREA ayant un projet d’installation agricole

Ces axes permettront de mieux répondre aux attentes exprimées par les différents acteurs concernés (étudiants, jeunes agriculteurs, chambres consulaires, acteurs de la filière Bio & Circuits courts).

Il convient donc de conforter ce soutien en maintenant les crédits correspondants afin de poursuivre les efforts régionaux en la matière.

  • Une nouvelle action formation continue dans le développement social et l'économie solidaire (250000 euros)

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"Cest à travers la transition écologique et sociale de l’économie que nous développerons des emplois qualifiés, parfois ayant évolués, parfois nouveaux, non-délocalisables et de qualité", insiste Nadia Azoug. "La formation professionnelle détermine le chemin d’une véritable conversion écologique et sociale de la région. Acceptons d'inventer de nouvelles solutions pour l’emploi et mobilisons nous pour former ceux et celles qui en ont le plus besoin. Innovons, expérimentons c'est le but de cet amendement: 

Les structures de développement social et/ou socio-éducatif et culturelle et/ou de l’économie sociale et solidaire sont nombreuses dans toute l’Ile-de-France. Ces structures à vocation multiples sont souvent composées d'une main-d’œuvre peu qualifiée. Il existe notamment une carence concernant les niveaux de cadres intermédiaires dans ces structures, où il est constaté des manques et des besoins spécifiques en formation qui ne sont pas couverts par les dispositifs existants. Il est donc crucial de renforcer les capacités des acteurs de terrain sur les territoires.

Association de femmes, associations sportives, associations œuvrant dans le domaine de la reconversion écologique (Recyclerie, Ressourcerie, Répair café, associations de jardins partagés) manquent souvent de cadres intermédiaires pouvant à la fois animer des activités en direction de bénévoles et être à l'origine d'élaboration de projets à plus long terme (conception, conduite, suivi, évaluation etc.).

Ils sont notamment amenés à devoir mettre en œuvre des démarches participatives d'éducation populaire, soutenir un travail d'équipe, construire des partenariats, organiser la mobilisation de moyens.

Inspiré du Dîplome Universitaire Créateurs d'Activités (le DUCA) fortement appuyé et financé par la région, ce dispositif de formation vise à prendre en charge la formation d'acteurs de terrain en cours d'emploi, des cadres intermédiaires en devenir. Cette offre de formation de niveau III viendra renforcer les capacités des porteurs de projets, venant alors appuyer les associations franciliennes.

Cette formation bénéficiera d'un co-portage institutionnel, en ingénierie pédagogique de formation. Les opérateurs seront issus, à la fois, de mouvement de l'éducation populaire et d'universités souhaitant collaborer, ayant déjà acquise une expérience dans ces domaines. A la suite d'un travail d'élaboration avec les partenaires sur le territoire, un appel à projet permettra de définir les opérateurs finaux chargés de la réalisation de la formation.

Conçue comme une expérimentation, cette action sera par une augmentation de la ligne « Formations Complémentaires »,  « Expérimentations ». L'enjeu est de former et diplômer un corps professionnel de 50 leaders associatifs, pour commencer.  750 heures de formation à un coût horaire d’envrion 9,50 €, cela fait du 7150 € par formation, soit un total d’environ 350 000€ formant 50 personnes.

La Région réaffirme alors ses engagements pour la formation continue, pour le développement social dans toutes ses dimensions et pour l’économie sociale et solidaire.

Notre dispositif vise à prendre en charge la formation d’acteurs de terrain, à financer des offres de formation continue de niveaux II dans les domaines participants au développement sociale et à l’économie sociale et solidaire. Les personnes travaillant dans ces domaines pourront alors suivre des formations spécifiques permettant de répondre à des besoins réels, notamment en matière de formation pour les fonctions de direction.