Atelier international du Grand Paris
Atelier international du Grand Paris, présentation de la motion de renvoi - Ghislaine Senée
Intervention Ghislaine Senée
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Nous vous proposons aujourd’hui sur ce rapport une motion de renvoi.
Cette motion n’est pas un leurre. Une tentative désespérée, s’il en faut, d’attirer de nouveau votre attention sur le fait que notre groupe EELV à du mal à comprendre tout le détricotage qui a été fait et ce sans même rougir autours de Sdrif 2008.
Le groupe EELV a déjà très clairement exprimé son désaccord sur le protocole du grand paris conclu le 26 janvier dernier entre le Président du conseil régional et le ministre.
Plus récemment nous avons été très critique quant à la proposition de loi adopté le 30 mars dernier au Sénat. Pierre Serne l’a rappelé hier matin lors du débat sur la création de la commission ad hoc.
Cette motion n’est pas non plus une tentative de bloquer l’adhésion à un organisme qui a été initié par le gouvernement et qui va réunir l’Etat et les collectivités pour travailler en lien avec les 10 équipes d’architectes de la consultation internationale sur le Grand Paris. Leur travail initial a été très intéressant. Et nous pensons au contraire, surtout vu le contexte, que la région y a toute sa place
Parce que compétence
pour pouvoir se faire entendre.
Non, notre objectif est ici de nous interroger sur la nécessité de nous engager dans cette convention aujourd’hui alors même que le cadre dans lequel il va s’inscrire, n’est absolument pas clarifié.
Notre objectif est de nous laisser un peu de temps
afin de nous mettre autours d’une table
afin que ce conseil soit définitivement éclairé par le sens de tous ces accords
afin que nous avancions de nouveau ensemble.
Ainsi Vous nous proposez aujourd’hui d’adhérer à cette structure.
Si on se rapporte aux termes de l’article 2 des statuts, son cadre de travail est celui du Schéma directeur de la région Ile-de-France.
De quel schéma parlons-nous ?
Celui de 1994 ?
Alors que tout les acteurs, Etat et collectivités, au 1er rang desquels la région, et le CESR étaient d’accord pour dire son obsolescence et son inadaptation aux enjeux du 21ème siècle ?
Est-ce celui de 2008 ?
Celui là même élaboré par le conseil régional. Celui qui a été adopté après 4 années de concertation, de plusieurs dizaines d’heures de débat dans cet hémicycle, après un avis unanime de la commission d’enquête composé de 16 membre.
Un Schéma cohérent et global qui aborde les questions du 21 ème siècle, l’anticipation des crises énergétiques et climatiques, qui a innové à plus d’un titre.
C’est un schéma qui s’appuie sur la relève de défis indispensable et qui y apporte des réponses : La densité, la protection des terres agricoles, la création de front urbain, les liaisons et corridors écologiques…
Ou bien, Est-ce que ce sont les 2 ?
Aujourd’hui rien n’est clair. Nous sommes dans le flou le plus total. Le cadre d’action de l’AIGP n’est absolument pas défini !
Adhérer aujourd’hui c’est accepter que des équipes d’architectes de débute avec une seule partie du cahier des charges, celle clairement définit par le gouvernement et la loi du grand Paris. Et ce n’est pas cette partie que nous défendons.
Admettez-le. De notre coté, c’est un peu flou.
Preuve en est : Aucun des commissaires de majorité de la commission aménagement n’a pris part au vote. Situation déroutante, où seul l’opposition a voter pour. cela montre bien le désarroi et l’inquiétude dans lequel nous nous retrouvons aujourd’hui.
J’en veux pour preuve également l’intervention d’hier de Guillaume ballas qui voit dans la mise en place très rapide de la commission adhoc une indispensable clarification et la nécessité d’une lecture partagée la possibilité. Demande à ce que soit clarifier collectivement, dans un 1er temps, la lecture que la région fait du protocole.
Alors, monsieur le Président, attendons !
Attendons avant de nous lancer dans l’AIGP, que la commission ad hoc travaille, que la proposition de loi soit définitive.
Attendons le tracé définitif et les décret d’application de la loi grand paris qui seront pris au plus tôt en juillet fixant notamment le nombre et l’emplacement des gares
Attendons que la majorité et les membres qui la compose ait elle-même une vision claire de vers où vous nous amenez avec ce protocole d’accord.
L’AIGP, je le redis, il faut que la région y participe mais pas n’importe comment. Ni à n’importe quel prix. Nous devons nous y engager dans de bonnes conditions. Je rappellerai pour finir la participation financière qui n’est tout de même pas anodine, ce sont tout de même 500 000 euros qui sont inscrit au budget régional.
Merci à vous