Accueil Chroniques d'hémicycle Evitons les scandales alimentaires, privilégions les circuits courts ! La région structure ses filières agricoles

Evitons les scandales alimentaires, privilégions les circuits courts ! La région structure ses filières agricoles

saveurs IdF

 Plus jamais de "Chevalgate"! Nous voulons une filière alimentaire qui permette de savoir ce que l'on a dans l'assiette... et d'où cela vient. La Vice-présidente de la Région IdF en charge de l’agriculture, Hélène Gassin, a présenté son plan d’action en faveur de la structuration des filières agricoles :« Pour assurer une alimentation de proximité et de qualité, il est crucial de donner la possibilité aux acteurs Franciliens de s’organiser pour sauvegarder l’agriculture et son développement en Ile-de-France ».

Catherine Ribes est intervenu pour apporter le soutien du groupe EELV à ce dispositif. Structuration filières agricoles Catherine Ribes

 #dispositifPass’Filières. Les aides régionales existent pour l'agroalimentaire mais les acteurs, souvent de petites structures, ont des difficultés à y accéder. Le dispositif a donc pour objectif d’organiser ces acteurs en filières puis de les accompagner dans la mise en place de circuits courts.

Selon Catherine Ribes, " Ces dispositifs devraient rééquilibrer la filière locale. En effet, seuls 40% des deux millions de blé tendres produits localement restent en région, et seuls 0,25% de la consommation de viande bovine sur le territoire est consommée localement."

#SaveursIdF. Les élu/es EELV rappellent par ailleurs leur attachement à la marque "Saveur Paris Ile-de-France" développée par la région. A ce jour, 160 entreprises ont signé la charte d’engagement,  300 produits sont concernés. Cette marque est décernée aux produits cultivés  ou  produits sur le territoire et/ou issus de l’agriculture bio, fabriqués par des artisans franciliens.

«  Ce n’est pas une utopie écolo de vouloir changer le modèle productiviste et industriel agricole. L’exportation sur les marchés mondiaux est sujette à la spéculation financière et destructrice de l’économie paysanne et de l’environnement, et qui se réalise souvent au détriment de notre santé », martèle Catherine Ribes, membre de la commission Environnement du Conseil régional.

Favoriser une agriculture francilienne de proximité permet également de réduire notre dépendance aux énergies fossiles, donc protéger les ressources naturelles et lutter contre le changement climatique en réduisant notre empreinte écologique.

Vous trouverez ici le communiqué de presse sur la structuration de la filière agricole : 14022013 Filière agro

 

Pour en savoir plus :

Cervia – Centre Régional de Valorisation et d'Innovation Agricole et Alimentaire 

Réactions des élu/es EELV au scandale de la viande de cheval remplaçant du boeuf dans les plats cuisinés.

 

 

 

Plénière du 14 février 2013

CR 07-13 Filières agricoles et circuits courts

Discours Catherine Ribes

 

Monsieur le Président, Madame la Vice-Présidente, Mesdames, Messieurs, les conseillères et conseillers régionaux, CherEs collègues,

 

Nous avons clôturé les Etats généraux de la conversion écologique et sociale hier. Après plus de deux ans de débats, 35 réunions d’experts et sept ateliers locaux, les écociliens ont formulé 70 propositions. C’est à nous maintenant de  faire vivre ces différentes propositions et d’engager ainsi notre conversion écologique et sociale.

 

Le  rapport qui nous est proposé par la Vice-présidente Hélène Gassin  fait suite aux propositions du groupe de travail « Agriculture et alimentation » de ces Etats Généraux.

 

La relance et la reconstitution des filières, le développement de circuits courts,  la diversification et l’amélioration de la qualité des produits correspondent à des demandes de plus en plus fortes des franciliens. Produire, transformer et consommer franciliens c’est possible.

Il fallait un coup de pouce de la région pour engager fortement et prioritairement ces actions et assurer le maintien et le développement des installations des différentes filières. C’était une promesse de campagne des écologistes : promesse tenue.

 

Les écologistes sont fortement attachés au maintien des terres agricoles et de  l’agriculture en Ile-de-France. Mais, nous l’espérons comme tous  les francilien ne s nourricière,  avec des produits frais,  de qualité et accessible à tous les consommateurs.

 

Notre rapport à la terre est fort mais ce que nous défendons avant tout c’est  un modèle de société ou le cheval n’est pas confondu avec le bœuf, ou la vache est herbivore, et où chacun doit pouvoir savoir ce qu’il a dans son assiette. Ce n’est pas une utopie écolo de vouloir  changer le modèle productiviste et industriel agricole d’aujourd’hui tourné vers l’exportation sur les marchés mondiaux sujets à la spéculation financière et destructeurs de l’économie paysanne et de l’environnement, et qui se réalise souvent au détriment de notre santé.

 

Nous voulons un modèle respectueux de l’Homme et de la nature construit avec les agriculteurs  pour les consommateurs. Les écologistes sont attachés à l’agriculture de proximité, aux circuits courts,  parce que c’est une agriculture qui  produit moins de CO2 parce que moins de transport, dont on peut suivre facilement la traçabilité des produits, qui  respecte le travail de l’agriculteur mais aussi sa santé et celle  du consommateur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Concernant notre modèle agricole, de nombreuses ONG,  ont  fait part de leurs inquiétudes au ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll suite à la conférence nationale « agriculture : produisons autrement  » tenue en décembre dernier au  Conseil  Economique  Social  et  Environnemental. Elles lui ont rappelé,  que : « l’agro écologie est synonyme d’agriculture de proximité créatrice d’emplois, inscrite dans une économie sociale et solidaire, facteur de vitalité des territoires, incontournable pour l‘alimentation des citadins en produits frais diversifiés ». Nous sommes en phase avec elles.

 

Le dispositif Pass’Filières  proposé est là pour soutenir et aider à la structuration des filières franciliennes. Filières par filières, des programmes d’actions seront proposés au niveau régional avec tous les acteurs. Le dispositif d’accompagnement au développement des circuits de proximité permettra de booster et de soutenir les porteurs de projet  grâce à un appel à projet de la Région.

Il est intéressant de voir le fonctionnement actuel des filières :

 

  • pour la filière blé/farine/pain, qui représente quelque 2 Millions de blé tendre,  40 % seulement reste en région. La région importe donc 300 000 T de  blé et 135 000 T de farine principalement pour les pâtissiers et boulangers du territoire.
  • Pour la filière viande bovine  (6256 vaches pour la viande bovine) elle représente 0,25 % de la consommation viande bovine en IDF et il n’y a plus d’abattoirs.

 

La région du reste  soutient actuellement un projet d’abattoir avec l’aide du CERVIA.

Le CERVIA (Centre Régional de Valorisation et d’Innovation Agricole et Alimentaire) accompagne cette politique et  a  mis en place  une marque IDF afin d’aider les producteurs franciliens à se faire mieux connaître : 160 entreprises ont signé la charte d’engagement,  300 produits sont concernés.

 

La marque « Saveurs Paris Ile-de-France » est décerné aux produits cultivés en IDF,  produits en IDF et/ou produits issus de l’agriculture bio, fabriqué par des artisans franciliens des métiers de bouche, transformé en IDF.

 

C’est donc une politique extrêmement incitative et volontariste que propose la région. Le groupe écologiste souhaite saluer cet effort particulier en faveur de l’agriculture. Favoriser une agriculture francilienne de proximité, c’est aussi réduire notre dépendance aux énergies fossiles, c’est donc protéger les ressources naturelles et lutter contre le changement climatique en réduisant notre empreinte écologique. Mais c’est également relocaliser notre économie, créer des emplois locaux et produire une alimentation saine car traçable… La traçabilité des aliments, une vraie question de santé publique que l’actualité met une fois de plus sous le feu des projecteurs.  La viande de cheval aujourd’hui, la vache folle et Escherichia coli hier. Il faut en finir avec l’allongement permanent des distances parcourues par les produits alimentaires, qui multiplie les transports, les intermédiaires et les risques de fraude.

 

 

Ce rapport nous propose une alternative qui arrive à «  point nommé »dans ce contexte de forte suspicion. C’est donc sans surprise que le groupe écologiste votera pour.

 

Je vous remercie.