Aujourd’hui sera présentée à l’Hôtel de Région la synthèse des tables-rondes qui ont eu lieu dans le cadre du débat décentralisé haut-normand sur la transition énergétique. Quatre jours auparavant s’est déroulée la « journée citoyenne », moment phare du Débat National sur la Transition Energétique, simultanément dans 11 Régions et 3 Territoires d’outre-mer. Dans notre Région, le panel d’une centaine de Haut-Normand-e-s a été accueilli par Véronique Bérégovoy, Vice-présidente en charge de l’Environnement et du plan Climat-Energie, avant d’exprimer durant l’après-midi leurs avis sur la transition énergétique.

La publication des résultats bruts de ces rencontres[1] est édifiante : les citoyen-ne-s sont tout à fait conscient-e-s que la transition énergétique, basée sur la baisse des consommations et les énergies renouvelables, est nécessaire, urgente et bénéfique. Elle est d’abord pour eux (à 64,55%), « une chance de s’engager dans un modèle de société plus sobre, avec une nouvelle qualité de vie, plus respectueuse de l’environnement », mais aussi une urgence environnementale, ainsi qu’une aubaine pour la création d’emplois et le rééquilibrage de notre balance commerciale.

Contrairement aux lobbies et corporatismes des « vieilles » énergies (fossiles et nucléaire), particulièrement actifs dans notre région, une très faible minorité de ces citoyen-ne-s voient la transition comme « une erreur », « un retour en arrière » ou « un risque ». Ils ont d’ailleurs clairement exprimé leur volonté de baisser massivement la consommation des produits fossiles, tout en montrant de forts doutes sur la place à venir du nucléaire, puisque moins de 10% pensent qu’il faut décider à l’issue du débat la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire, pourtant solution « miracle » prônée récemment par tous les nucléocrates.

Les citoyen-ne-s ont affirmé sans ambigüité qu’ils sont prêt-e-s à changer leurs comportements. Ils demandent en retour à ce que l’ensemble des acteurs (Etat, collectivités, entreprises et notamment industrie et agriculture) participent à la transition, par tous les moyens à leur disposition. Ils sont prêts à s’investir dans un véritable projet de société, à condition que l’Etat et les collectivités locales portent une véritable dynamique collective d’accompagnement, par des financements, la facilitation et la valorisation des solutions collectives locales, le développement d’alternatives notamment en matière de transports et de logement, et l’apport d’informations aux citoyen-ne-s.

Les élu-e-s régionaux et les militant-e-s d’EELV de Haute-Normandie appellent donc, à l’occasion de la réflexion collective régionale de ce soir, l’Etat, la Région et l’ensemble des exécutifs des collectivités locales de nos territoires à prendre en compte l’avis de leurs concitoyen-ne-s. Pour cela, ils doivent endosser enfin clairement ces rôles d’accompagnement et de modèle de mise en œuvre locale de la transition, en mettant en œuvre, urgemment et massivement, des politiques énergétiques et transversales ambitieuses, de sobriété, d’efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables.

Il est temps enfin que les décideurs politiques soient à la hauteur des attentes de nos concitoyen-ne-s pour relever ce défi majeur dans le sens de l’intérêt général !

Contact  presse: EELV-CRHN : 02.35.89.01.75.