Nous soutenons les revendications des occupants de la Maison du Lait à Paris

 

15ème jour d’occupation de la Maison du Lait à Paris, siège de l’Interprofession laitière (CNIEL), par les militants de la Confédération Paysanne.

 

 

Nous soutenons la revendication d’une juste représentation des syndicats agricoles au sein des différentes interprofessions, garantie d’une prise en compte des intérêts de l’ensemble des producteurs.

 

C’est de guerre lasse que les éleveurs laitiers doivent recourir à cette action spectaculaire. Le 18 août, la FNSEA, seul syndicat admis au CNIEL, alors même qu’il ne représente que 50% des éleveurs laitiers, a négocié un prix du lait à 292€/1000L, très en deçà des coûts de production.

 

Depuis 2003 et le démantèlement de la politique laitière européenne, la situation des producteurs de lait s’aggrave. En Normandie, ce sont 219 demandes d’aide à la cessation d’activité pour la seule période 2009/2010. La crise laitière est symptomatique de la crise en 2009, la crise agricole, particulièrement sévère dans notre région. Rappelons que nous constatons une baisse très importante des revenus agricole en 2009 avec -63,6% en Seine-Maritime et -97 % dans l’Eure, pour une moyenne nationale de -34 %. De plus en plus d’agriculteurs demandent à bénéficier du RSA : 530 dossiers au 31 décembre 2009.

 

Face à cette crise agricole, la FNSEA ne défend que les gros producteurs, qui eux-mêmes attendent que les petits s’effondrent pour tout racheter. Les aides d’urgence proposées par le ministre de l’agriculture, M. Lemaire, n’y suffiront pas, elles ne feront qu’encourager la course à l’endettement.

 

Nous devons affirmer la nécessité d’une meilleure prise en compte des réalités du monde paysan, et enfin faire accepter qu’il existe, de plus en plus, différents types d’agricultures. Accepter cela, c’est poser une pierre à l’édifice d’une répartition plus juste des fonds PAC, en pleine période de réforme de la PAC pour l’après 2013.

 

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