Tribune libre publiée dans le magazine « Ma Région » de novembre 2013

Quand on parle aménagement numérique du territoire, on pense à ces fabuleux outils développés depuis quelques décennies et qui ont littéralement changé la vie de nos concitoyens mais aussi les rythmes de travail et son organisation.

Aujourd’hui, tandis que les nombreuses crises taraudent notre région, il semblerait qu’une écoute attentive et nouvelle soit portée à un type d’organisation sociétale, ou une nouvelle façon de créer ces fameux emplois qui nous font tant défaut.

« L’innovation sociale » commence en effet à se frayer un chemin, non seulement dans les imaginaires mais aussi en réalisations concrètes : répondant à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales, elle implique la participation et la coopération des acteurs concernés, particulièrement des utilisateurs et usagers. Elle est notamment pensée en fonction de son impact sur l’environnement.

En région, les exemples se multiplient d’initiatives allant dans ce sens : parmi d’autres, nous retiendrons la volonté des salariés de Renault Sandouville de mise en place d’un projet de déconstruction ; le développement de SCOP. Par définition, les domaines d’application sont vastes et nous emmènent plus vers une économie « régénatrice » que destructrice.

Sous cette nouvelle présidence du Conseil Régional, gageons que l’innovation sera au service de la création d’emplois, et s’affranchira des modèles du monde d’hier, auxquels les haut-normands ont payé un lourd tribut.

Perrine Hervé-Gruyer