Les salariés de Renault -Sandouville sont des pionniers!

 

 

Ce mercredi 14 mars la CGT de Renault Sandouville présente son projet de déconstruction automobile à Bolbec. Ce projet fait suite à la réduction massive d’activité sur le site de Sandouville avec la multiplication par Renault des mesures de chômage partiel et de « départs volontaires ». Confrontés à l’absence de volonté de la direction de maintenir l’activité sur le site, les salariés ont pris leur destin en main et développent un projet industriel.

 

Le potentiel de ce projet de déconstruction automobile est considérable. Il permettra non seulement de créer des milliers d’emplois dans divers secteurs industriels (métallurgie, chimie plasturgie, le transport …) mais il répondra également à des enjeux écologiques : recycler (85%) et réutiliser (80%) les matières premières (métaux, verres, plastics, textiles, …) réduisant ainsi les impacts sur l’environnement représentés par les carcasses automobiles confiées à des ferrailleurs.

 

A de multiples reprises Europe Ecologie – Les Verts a apporté son soutien aux salariés de Renault Sandouville que ce soit par l’intermédiaire d’Eva Joly, des députées européennes Hélène Flautre et Karima Delli, ou de Claude Taleb. EELV renouvelle son total soutien à ce projet qui anticipe l’évolution de la réglementation européenne. En effet, l’Europe s’apprête à rendre obligatoire pour tous les fabricants automobiles le recyclage des véhicules à l’image de ce qui a été fait pour la filière des déchets électroniques (DEEE).

 

Les salariés de Sandouville sont donc des pionniers dans le domaine et EELV soutient l’idée d’une expérimentation en Haute-Normandie d’une plateforme de déconstruction automobile qui, si elle s’avérait concluante, pourrait être généralisée à la France entière. Dans cet esprit, la Région pourrait utiliser son « droit à l’expérimentation » et mobiliser l’ensemble de ses dispositifs de soutien à l’économie (Eco-Région Solidaire, Région coopérative, Appel à Projets Energies, formation, avance de trésorerie, aide à l’investissement etc.) pour mener à bien ce projet.

 

Idéalement, c’est la société Renault qui devrait en être le porteur, mais, jusqu’à présent, elle s’est surtout signalée par sa volonté de poursuivre plus avant son projet de délocalisation et n’a manifesté aucun intérêt pour le projet de déconstruction. C’est pourquoi EELV défend l’idée que le projet soit porté directement par les salariés sous statut de Société coopérative et participative (SCOP) pour ne pas être paralysé par l’attentisme de Renault. Des milliers d’emplois industriels pourraient être ainsi préservés et même créés, engageant ainsi une première étape de la conversion écologique de l’économie de la Haute-Normandie et de la relocalisation de la production industrielle.

 

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