Election de Nicolas Mayer-Rossignol : intervention de David Cormand
Pour tout vous dire Monsieur le Président, mes chers collègues, je ne suis pas forcément très à l’aise dans cette intervention, mais c’est l’usage de la faire et je vais le faire.
Pourquoi je ne suis pas très à l’aise ? Parce qu’on est aujourd’hui dans un exercice démocratique qui est particulier. Il est particulier parce que certes le contrat qui lie cette majorité, notre majorité avec les Haut-Normandes et les Haut-Normands, était lié à un contrat de ce que nous avions prévu de faire, mais il était lié aussi à une incarnat ion certes de liste, mais aussi de personne avec le tête de liste, Alain LE VERN, qui était candidat en 2010.
Je le dis tranquillement et je crois que dans d’autres circonstances les uns et les autres sur l’ensemble de ces bancs on a pu assister à ce même type d’exercice, avec un jugement partagé sur la façon de faire, c’est-à-dire en cours de mandat changer de Présidence d’exécutif , cela correspond aussi, il faut se le dire, à la préparation d’échéances à venir. Il y a une sorte de chose particulière dans ce qu’on est en train de vivre.
Néanmoins, ce qui m’attache, c’est un peu ce que disait aussi Bruno LE MAIRE à la f in de son intervention, c’est ce que l’on fait et ce qu’on doit faire sur l’année et demie qui reste.
C’est là-dessus que Monsieur le Président nous vous avons accordé toute notre confiance, sur le fait d’agir et d’accélérer sur l’année et demie qui vient. De ce point de vue, l’analyse qui doit être la nôtre s’appuie évidemment sur le contrat de 2010, mais il doit aussi s’adapter aux graves crises qui se sont accélérées depuis 2010.
Je vois M. LE MAIRE sourire, mais la cause de l’aggravation de ces crises, est aussi liée, je regrette de le dire, à la politique -je ne vais pas trop en parler Monsieur le Président – gouvernementale notamment entre 2010 et 2012.
Il faut être aussi honnête pour dire que depuis l’année et demie que nous vivons, nous n’avons encore pas vu, si on est optimiste, les effets des changements qui avaient été promis lors de la campagne présidentielle.
Donc agir et accélérer, cela veut dire quoi ? Cela veut dire, pour nous, vous le savez, Monsieur le Président, mes chers collègues, accélérer la transition écologique de notre territoire pour nous préparer aux enjeux du 21ème siècle.
Cela veut dire qu’en matière d’économie, il faut accompagner la transformation de notre outil productif, pour pouvoir offrir et proposer des alternatives notamment aux salariés dans les années qui viennent.
Cela veut dire continuer à faire des efforts en matière de formation pour pouvoir permettre cette transformation. Cela veut dire aussi et j’ai vu le contrat qui nous était proposé dans votre acte de candidature, Monsieur le Président, s’interroger également sur les infrastructures qui sont véritablement utiles pour le 21ème siècle.
Autant sur le TER, autant sur ce qu’il est prévu de faire sur la LNPN, bien sûr il faut accélérer, autant vous le comprendrez sur les infrastructures routières de l’A 28/A13, nous sommes plus circonspects, mais j’ai constaté que vous aviez dans cette Assemblée des alliés sur ce projet.
Sur l’énergie également puisque nous sommes une région qui est très importante en matière énergétique. Il faut là aussi nous tourner vers les alternatives du siècle qui vient.
Il faut, comme nous l’avons fait, comme Alain LE VERN l’a initié avec nous toutes et nous tous, accélérer sur la question notamment des énergies renouvelables et d’éolien offshore, mais il faut aussi accélérer sur tout ce qui est l’économie d’énergie.
Le premier gisement en matière d’économie c’est l’économie d’énergie, quand on parle d’énergie. Il faut qu’on puisse accélérer notamment avec l’idée assez innovante qui se fait dans plusieurs Régions déjà, qui est l’histoire du tiers financement et cela, il faudra que nous ayons le courage de le mettre en œuvre.
Ensuite mon collègue du Front de Gauche en a parlé, c’est tout ce qui concerne les contrats de territoires, les contrats aussi avec l’Etat, le CPER.
Là aussi, il est important, notamment dans ces moments où beaucoup de nos concitoyens ou concitoyennes ont l’impression d’être abandonnés, notamment par les collectivités et par les Pouvoirs Publics, de recréer un lien en faveur de l’égalité des territoires, que chacune et chacun sentent bien que notre collectivité est à leur côté pour apporter des réponses aux problèmes de leur quotidien.
Dernier point, mais « the last but not least », la question de l’environnement, nous le savons toutes et tous, nous avons un territoire qui est durement impacté par une histoire, qui est la nôtre, mais qui doit aussi appeler un certain nombre de réponses.
Sur la question de l’environnement nous restons très vigilants. Pourquoi ? Parce que dans notre esprit, il n’y a pas de divergence entre le développement économique, la transition écologique de l’économie et un territoire qui soit plus respectueux de son environnement.
Cette année et demie qui nous reste, Monsieur le Président, mes chers collègues, elle doit être utile pour les Haut-Normandes et les Haut-Normands. Il faut que cette année et demie permette de faire avancer plus vite et plus concrètement un certain nombre de choses qui ont été initiées depuis 2010.
Je vous remercie.
Intervention à télécharger en pdf ICI