Tribune libre publiée dans le magazine « Ma Région » de mai 2011

En avril, la construction du Canal Seine-Nord a été officiellement lancée. Ce projet assure vouloir réduire le flot continu de camions sur l’A1, objectif à encourager. Mais encore faut-il garantir certaines conditions, celles :
– de l’effectivité du report : pour faire concurrence à la route et non au train, le transport doit concerner le vrac ET les conteneurs,
– de privilégier la coopération, la complémentarité entre les ports plutôt que la concurrence ;
– de respecter les mesures environnementales compensatoires en temps et en heure.

Nos craintes font écho à celles liées au projet d’arasement du chenal de Rouen, pour lequel vient de s’achever l’enquête publique. Ce dernier est conditionné :
– à la bonne réalisation d’études sur la nature des boues et l’impact sur la biodiversité et la santé,
– à la restauration des berges de la Seine,
– au classement des Boucles de la Seine au titre des sites.

Pourtant, côté finances, le Département de Seine-Maritime a déjà revu sa contribution à la baisse. Côté mesures environnementales, nous craignons de revivre l’expérience havraise de Port 2000 où les engagements ne sont respectés qu’au prix de mises en demeure de la Commission Européenne. Le retard accumulé est si important que ces mesures deviennent insuffisantes, voire obsolètes. Ces graves dysfonctionnements ne doivent pas être reproduits.

Les conditions sont posées, à l’ensemble des partenaires de les garantir.

Véronique Bérégovoy