Nous sommes Charlie
En session plénière du conseil régional ce lundi 12 janvier, Philippe Hervieu, au nom du groupe EELV rend hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes.
NOUS SOMMES CHARLIE
Notre groupe condamne l’attentat odieux et barbare perpétré contre les journalistes de Charlie Hebdo, contre les policiers et membres de la rédaction assassinés à leur côté ainsi que contre les victimes de la prise d’otage du supermarché de la porte de Vincennes. Nos premières pensées vont aux victimes et à leur famille.
Les dessinateurs qui ont été visés dans cet attentat n’étaient pas des irresponsables, des islamophobes dangereux qui appelaient au meurtre ou à la guerre. Les dessinateurs et journalistes qui ont été lâchement assassinés avaient un idéal : réfléchir plutôt que croire. C’est à ce titre qu’ils dénonçaient chaque semaine aussi bien l’islamisme le plus radical que l’extrême droite la plus bêtifiante, et luttaient aussi bien contre les catholiques intégristes que contre les juifs les plus radicaux. Leur message c’était de rester debout face aux fous dangereux et surtout ne pas avoir peur d’eux. Ils se battaient contre les racismes de tous bords, les courants de pensée contraires à la démocratie, contraires à tout esprit de liberté et d’opinion, avec pour seule arme le rire…
François Cavanna, fondateur de Charlie Hebdo, disait qu’un bon dessin de presse était « un coup de poing dans la gueule » c’est-à-dire qu’il cherchait avant tout à provoquer la réflexion, à réveiller une pensée qui pouvait s’être éteinte. « Un coup de poing dans la gueule » et en aucun cas une balle de fusil d’assaut qui, elle, tue les consciences et ne cherche pas à libérer l’esprit des doctrines obscurantistes.
En tant que responsables politiques notre devoir est de poursuivre l’œuvre de ces journalistes. Cela passe par l’éveil de nos enfants aux médias, à la culture, à ce qu’est la libre pensée, la libre expression et pourquoi celles-ci sont fondamentales à la survie de notre République.
Depuis mercredi ce ne sont pas seulement 3 gardiens de la paix qui ont perdu la vie aux côtés des journalistes de Charlie Hebdo mais 17.
17 gardiens de la Paix.