Chantal DHOUKAR
Présidente de la commission Sport, développement à l’International et lutte contre les discriminations – Jeunesse
Deux nouveaux dossiers prometteurs ont constitué mes priorités cette année. Ils permettent de concrétiser une véritable politique de solidarité à l’international et de promouvoir le développement soutenable des territoires partenaires. Tout d’abord l’échange de jeunes volontaires bourguignons et sud-africains de la région du Cap occidental, notre région partenaire ; 10 jeunes issus des townships, engagés dans des actions d’éducation et de prévention du sida sont accueillis pendant 6 mois dans des structures d’éducation populaire des 4 départements bourguignons, et 10 jeunes Bourguignons participent à leur tour à ce type d’actions dans diverses associations du Cap occidental. Cet échange a été très bien encadré par les CEMEA (Centres d’Entrainement aux Méthodes d’Education Active) et je participe au travail d’évaluation et de suivi destiné à en affiner les objectifs : il s’agit de pérenniser cette action en mettant l’accent sur les acquis linguistiques et les compétences des jeunes concernés pour qu’elle constitue un vrai tremplin vers l’emploi.
La Bourgogne s’ouvre à l’Afrique sahélienne
J’ai souhaité ouvrir la politique de coopération régionale sur l’Afrique sahélienne, qui était jusqu’ici absente des partenariats du Conseil régional de Bourgogne en dépit des liens historiques avec ces pays et de ceux qu’entretiennent de nombreuses collectivités et associations.
Depuis cette année une relation privilégiée se développe avec une région sénégalaise, choisie pour ses énormes besoins et son manque de partenariats. La rénovation d’un collège rural associant des apprentis bourguignons du bâtiment et de jeunes Sénégalais va démarrer en 2013, portée par une association bourguignonne.
Ce dossier se développe maintenant dans 3 directions :
faire de cette rénovation le point de départ d’un projet de développement soutenable et concerté pour l’établissement et sa collectivité (maraîchage, alimentation en eau, énergies renouvelables, etc.)
développer la solidarité dans d’autres domaines (un projet de partenariat entre l’hôpital de Kaolack et un établissement est à l’étude)
faire évoluer cette politique de solidarité en partenariat institutionnel entre les deux régions par la signature d’une convention de coopération.
Pour une politique de mobilité et de solidarité internationale
Mes interventions en session plénière ont contribué à défendre ces dossiers et plus largement la politique de mobilité et de solidarité internationale du Conseil régional de Bourgogne qui profite majoritairement aux jeunes, leur offrant l’occasion d’une ouverture sur le monde et leur fournissant souvent un atout professionnel supplémentaire.
Je participe à l’accueil et à l’animation des rencontres avec les délégations étrangères (tchèque, chinoise, allemande, etc.) pour contribuer à faire de la Bourgogne une région véritablement ouverte, ainsi qu’aux contacts avec les acteurs bourguignons de la solidarité internationale. Les liens solides et anciens entre la Bourgogne et la Rhénanie-Palatinat donnent une part importante à l’environnement et je m’y associe le plus étroitement possible.
En ce qui concerne le sport et l’export, en commission comme en session plénière je m’efforce de défendre des valeurs écologiques et d’animer la réflexion sur des choix contestables :
- sports mécaniques ;
- soutien au sport de haut niveau et aux clubs professionnels ;
- soutien à des secteurs d’activités polluantes et/ou dangereuses dont le nucléaire;
- soutien privilégié et quasi exclusif à la filière vitivinicole;
Mes interventions ont porté et ont été relayées par d’autres membres de ma commission ; la politique de l’export offre maintenant une vraie diversification et des normes d’intervention plus strictes ont été adoptées.
Les arguments écologistes sont maintenant mieux acceptés et donnent lieu à débat.