FINANCES – Tribune de juin 2010
Alors que le gouvernement s’obstine dans une réforme territoriale et des finances locales qui met à mal l’ensemble des budgets des collectivités territoriales, il est indispensable d’anticiper les restrictions budgétaires et de saisir l’opportunité d’une remise à plat des outils financiers de la Région. Nous souhaitons impulser une nouvelle logique de soutien économique aux entreprises, plus juste, plus durable et plus éthique.
La priorité devra être donnée aux aides sous forme d’avances remboursables ou d’emprunts bancaires pour lesquels la Région se porterait caution. Cela permettrait de démultiplier les aides sans tronquer le budget et sans augmenter l’impôt. L’objectif est que l’argent public serve de levier pour le développement et l’innovation puis qu’il soit rendu à terme au Conseil régional pour amorcer d’autres soutiens.
Un second outil pourrait être la coordination des demandes d’emprunt au niveau interrégional afin de pouvoir négocier les taux bancaires au plus bas.
Ces outils, parmi d’autres, devront être mis en place dans un cadre déontologique clair : la lutte contre l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent. La règle devra être une véritable transparence pour les banques qui travailleront avec la Région. Tout établissement financier devra rendre compte à la collectivité sur son implication financière à l’étranger, sur la méthode utilisée pour lutter contre le blanchiment, la corruption et la fraude fiscale. C’est à partir de ces critères que nous pourrons décider de collaborer avec une banque, afin de doter la Région d’une politique de soutien économique repensée, pragmatique et responsable.