En rabotant les périmètres des zones vulnérables sur le bassin Adour-Garonne, l’État fait un nouveau cadeau à la FNSEA, « nouvel ami écologiste » du Premier Ministre (selon ses déclarations au congrès annuel du syndicat le 26 mars dernier).
En 2014, la Commission Européenne épinglait pourtant la France pour « non-respect de la directive Nitrates » jugeant insuffisantes les mesures françaises contre la pollution des eaux par les nitrates. Si la France s’est vue une nouvelle fois condamnée, c’est bien parce que depuis près de 25 ans – et contrairement à d’autres pays européens – rien n’a été fait pour la mise en conformité avec les directives européennes, notamment en matière d’aménagement et de changement des pratiques agricoles !
C’est pour cela que les élu-es écologistes au Conseil Régional s’étaient montrés favorables en décembre dernier – et contrairement aux autres groupes de l’assemblée régionale – à la nouvelle délimitation des zones vulnérables aux nitrates proposée par le Préfet.
Nous n’étions pas contre des adaptations à la marge à ces délimitations, mais plutôt que de prendre le problème des nitrates à bras le corps, le gouvernement cède une nouvelle fois à la FNSEA et décide – sans état d’âme – de réduire de près d’un tiers la taille des nouvelles zones où doivent s’exercer les mesures anti-pollution ! Les manœuvres bien plus dogmatiques que syndicales menées par la FNSEA ne font que glorifier un modèle d’agriculture productiviste polluant et plus que dépassé. Nous en sommes persuadés, la majorité des agriculteurs veut vivre de son travail, produire sainement en respectant l’environnement, sa santé et celle des consommateurs, bien loin de la caricature du monde agricole qui est donnée par la FNSEA et ses pratiques.
Pour les élu-es régionaux EELV,
Guillaume CROS,
Président du Groupe
François CALVET,
Conseiller Régional
Vice-Président de la Commission Agriculture