Alors que la commission d’évaluation doit se prononcer dans les tous prochains jours sur le vainqueur de l’appel d’offres concernant la privatisation de l’aéroport Toulouse – Blagnac, les élu-es régionaux Europe Ecologie – Les Verts continuent à s’opposer fermement à ce processus de privatisation engagé en catimini durant l’été.
Nous, élu-es écologistes, considérons que la vente de cette infrastructure au consortium associant le canadien SNC Lavalin à un important fond d’investissement appartenant au gouvernement chinois et basé à Hong Kong ne constitue en aucun cas une bonne chose tant cet équipement doit rester sous maîtrise publique.
La recherche à tout prix de liquidités amène le gouvernement français à agir envers les aéroports français comme le gouvernement Grec avec le port du Pirée !
Dans le cadre de la future réforme territoriale mais aussi du prochain Contrat de Plan Etat-Région 2015-2020, l’échelon régional va occuper une place prédominante en matière de transports. La Région Midi-Pyrénées ne peut donc pas rester indéfiniment muette sur ce sujet d’autant plus qu’elle détient à elle seule 5% du capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac.
Les ambitions du promoteur chinois concernant l’aéroport toulousain sont inquiétantes : ses objectifs affichés de multiplication par trois du trafic aérien auront des conséquences plus que néfastes pour les riverain-es : nuisances sonores agravées, santé publique bradée pour des retombées économiques locales plus que limitées.
Pire, il semblerait que ces investisseurs projettent de s’engager dans le financement du Parc des Expositions, de la troisième ligne de métro, voire de routes autour de l’aéroport !
Dans les années 80, la ville de Toulouse vendait son âme et ses biens à Veolia, ex-CGE… S’apprête-t-elle à faire de même avec les investisseurs étrangers ?
Nous continuerons de nous opposer – aux côtés des élu-es municipaux et communautaires Toulouse Vert Demain – à la privatisation de l’aéroport Toulouse Blagnac et demandons à Emmanuel Macron, Ministre de l’Economie et dernier décisionnaire, de renoncer à cette privatisation et de conserver une maîtrise publique de cette infrastructure.
Pour les élu-es régionaux EELV,
François SIMON,
Vice-Président du Conseil Régional
Guillaume CROS,
Président du Groupe
