En 2013, le Président de la République avait évoqué – lors sa visite à Soual – la nécessité du désenclavement « avec toujours ce souci de bien utiliser les deniers publics ». Les conclusions de la commission Mobilité 21 avaient alors conclu que « la question de la préservation et de l’amélioration de l’existant était jugée unanimement prioritaire ».
Or, mercredi 23 avril 2014 à Carmaux, le conseiller spécial en charge des questions de transports de François Hollande a affirmé vouloir accélérer le processus « d’entrée en phase technique » et par conséquent de mise en concession autoroutière.
Ce projet de concession autoroutière ne faisait pas partie des priorités de l’État. En 2014, avec l’absence de financement de l’Agence de Financement des Infrastructures de Transports de France et le flou autour de la taxe poids lourds où va donc être trouvé l’argent pour ce projet ?
Avec un coût estimé à près de 500 millions d’euro, la participation de l’Etat et des collectivités locales (à hauteur de 180 millions d’euro minimum) apparaient comme un gouffre financier pour ces dernières et engendrera également un coût énorme (15€ l’aller/retour) pour les usagers réguliers de cet itinéraire !
Les élu-es écologistes avec les collectifs ont toujours mis en avant une alternative à celle de la concession autoroutière en aménageant l’existant. Une alternative jamais étudiée par l’Etat ! Cette solution, à moindre coût et à moindre impact sur l’environnement, l’agriculture, le patrimoine et le paysage, traite les vrais besoins du territoire, celui d’un désenclavement efficace, sécurisé et durable du Sud du Tarn.