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Gérard ONESTA

Gérard ONESTA 

Vice Président en charge des Affaires européennes, relations internationales, coopération décentralisée, réflexion sur l’avenir des régions
Originaire de Toulouse, Occitanie
49 ans, Architecte
gerard.onesta@cr-mip.fr
site perso

Quel est votre parcours militant et professionnel ?

Mon engagement citoyen a débuté dans les milieux associatifs (éducation populaire, environnement, radio libre…) mais mon parcours politique est marqué – depuis près d’un quart de siècle – par un seul engagement, celui de l’Écologie politique. Entre mille actions de terrain, parfois difficiles à concilier avec ma profession d’architecte, j’ai souvent porté aux élections les couleurs des Verts dont je fus, un temps, Porte Parole national. Mais la dominante de mon engagement reste l’Europe. Après avoir fondé le mouvement des Jeunes Écologistes Européens, j’ai été le benjamin du Parlement Européen, assemblée que j’ai quitté après y avoir été réélu quatre fois de suite à la Vice Présidence. J’y étais reconnu pour mon travail sur les dossiers institutionnels (Plan A+, réforme territoriale…), citoyens (Agora, EuroparlTV…), culturels (Prix Lux, multilinguisme…) et budgétaires (politique immobilière, perspectives financières…) mais aussi pour mon assiduité (100 % de taux de présence durant 3 mandats).

Pourquoi avez-vous souhaité être élu  à la Région ?

Pour paraphraser un fameux mot d’ordre écologiste, après m’être beaucoup investi dans le « penser global », j’ai ressenti le besoin de davantage « agir local ». Et je crois que construire un projet régional ce n’est pas saupoudrer des subventions pour tenter de combler les brèches que le système productiviste ne cesse d’ouvrir, mais au contraire se poser la question du « souhaitable », du « possible » et du « soutenable » après avoir identifié les potentiels et les faiblesses de notre territoire. Chaque dépense publique doit être pensée comme un investissement sur le futur. Au travers de critères d’utilité sociale et environnementale, la Région peut permettre d’impulser très concrètement de nouvelles façons de produire, de consommer et de se déplacer. Penser en termes de solidarité, de santé et d’éducation, de sobriété et de circuits courts, valoriser la biodiversité et la culture sont quelques-uns des axes structurants d’une politique régionale que je voudrais « co-produire » avec les citoyen(ne)s.

Quelles sont vos responsabilités à la Région ?

J’ai été élu à la 2 ème Vice Présidence de Midi-Pyrénées et me retrouve ainsi au cœur de l’Exécutif régional en charge des Affaires Européennes, des Relations Internationales, de la Coopération Décentralisée et de la Réflexion sur l’Avenir des Régions. Je vais donc être amené à regarder bien au-delà des frontières régionales, et même plus loin que le strict calendrier de la mandature. C’est un pôle de compétences cohérent où mon goût pour la prospective pourra sans doute bien s’exprimer. Je suivrai plus particulièrement les travaux des Commissions « Europe et Coopération Décentralisée » et « Évaluation, Prospective et Concertation Citoyenne ». Je suis également membre de la Commission « Culture ». Enfin, comme tous les élus régionaux, je serai également investi dans nombre de structures où s’exprime la voix de la Région : Eurorégion Pyrénées Méditerranée, École des Mines, Association des Régions de France, Lycée Lapérouse, Cité de l’Espace, Musée des Abattoirs, Midi-Pyrénées Europe, etc…

Quelles sont vos priorités pour ce mandat ?

Nos Régions françaises, comparées à leurs voisines européennes, sont des nains budgétaires, institutionnels et politiques. Ce constat est devenu insupportable quand on sait ce qu’il engendre en balkanisation des compétences, en perte financière, en appauvrissement culturel, en blocages institutionnels, en gâchis humain. Ma priorité est donc de m’appuyer sur ma position charnière entre Europe et Région pour favoriser l’échange de bonnes pratiques et ouvrir l’horizon des évolutions possibles dans les lieux de décision. Le calendrier est serré mais peut être propice car il se situe à la conjonction de la remise en chantier de la plupart des politiques européennes d’ici 2013 (PAC, Agenda de Lisbonne, politiques sectorielles, cohésion territoriale, perspectives financières…) mais aussi, en France, du grand débat sociétal de l’échéance 2012 (réforme fiscale ? phase 3 de la décentralisation ? évolution institutionnelle de notre République ?…) Une fenêtre d’opportunité historique s’ouvre pour faire enfin de nos Régions des acteurs majeurs du développement durable. Parmi les outils possibles, je peux citer l’eurorégion transpyrénéenne qui arrive a un moment clef de son jeune développement, le redéploiement de notre politique de coopération internationale, le renforcement de notre implantation dans les réseaux décisionnels nationaux et européens et, bien sûr, la concertation citoyenne…


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