Communiqué de presse du 7 février 2013
Après la disparition des abattoirs de Pau en juillet 2012, de Castelnaudary en novembre, c’est maintenant sur celui de Tarbes que le groupe ARCADIE fait planer la menace de fermeture. La stratégie de spécialisation des points d’abattage, de concentration et d’augmentation des transports du groupe est destructurante pour nos territoires.
Dans les Hautes-Pyrénées, des producteurs en circuits-courts peinent à assurer leur abattage. Le maintien de l’abattoir de Tarbes doit être garanti, dans l’intérêt des éleveurs locaux, des abatteurs, des bouchers et des consommateurs. Plus généralement alors qu’en France 21 % des outils d’abattage ont disparu entre 2001 et 2010 (source France-Agrimer) et que « des déserts d’abattoirs » apparaissent, une politique de gestion de ce type d’équipement fait cruellement défaut.
Dans nos régions à forte production animale, l’abattoir de proximité est un outil économique essentiel au maintien et au developpement des filières locales d’élevage-viande. Il répond à une demande grandissante de consommateurs qui recherchent des produits locaux en circuits courts. Dans une lettre ouverte au Ministre de l’Agriculture, au Ministre de l’Agroalimentaire et aux Présidents des Conseils Régionaux d’Aquitaine, de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon (ci-jointe), nous demandons la mise en place d’un schéma de cohérence inter-régional des points d’abattage où les besoins des territoires, des éleveurs jusqu’aux consommateurs soient pleinement pris en compte.
José Bové, Vice-Président de la Commission de l’Agriculture du Parlement Européen,
François Calvet, Conseiller Régional de Midi-Pyrénées
Bernard Péré, Conseiller Régional Aquitaine,
Stéphane Linou, Conseiller Général de l’Aude Elus Europe Ecologie Les Verts