Milan royal
Par nicole rouaire le mercredi 7 novembre 2007, 15:26 - Voeux, discours, communiqués - Lien permanent
Le 26 juin, sur proposition des élus Verts, l'Assemblée régionale adoptait un voeu visant à protéger le milan royal dans le Cantal.
Texte intégral du voeu adopté à l'unanimité par l'assemblée
:
Le milan royal, oiseau rapace emblématique de l’Auvergne, n’est présent
comme nicheur que dans 28 pays dans le monde, uniquement en Europe. La France
abrite 20% de la population mondiale (3500 couples sur 19000). La population
nicheuse auvergnate est estimée entre 600 et 1100 couples dont 300 à 500 dans
le seul département du Cantal. L’Auvergne occupe également une place importante
dans l’hivernage de l’espèce au niveau national avec 1201 individus hivernants
sur la région (dont 714 dans le Cantal) soit 12,3 % de l’effectif hivernant
national.
La France s’est engagée au niveau du Ministère de l’Ecologie et du
Développement Durable (MEDD) dans un « Plan National de Restauration du
milan royal » dont la première phase est fixée à 5 ans (2003- 2007).
L’objectif général est de « stopper le déclin des effectifs français et de
restaurer les populations » par diverses mesures favorables aux
populations nicheuses, migratrices et hivernantes ainsi que par des mesures
relatives à l’organisation nationale, et à la cohérence européenne de
conservation.
Dans le cadre de ce Plan National de Restauration, l’Auvergne a donc une
responsabilité particulière dans la sauvegarde du milan royal, eu égard à ses
effectifs nicheurs comme hivernants.
L’un des plus importants dortoir à milans royaux de France (plus de 150
individus) se situe à Colsac, commune d’Andelat, à proximité immédiate du tracé
de la future déviation nord de Saint-Flour.
Compte tenu des menaces très importantes liées au projet d’aménagement, il est
absolument nécessaire que des précautions particulières soient prises pour
tenter de les réduire. En particulier, il conviendrait d’éviter de remembrer la
zone proche du dortoir. Il est indispensable de mener une étude d’impact
approfondie sur les conséquences de l’aménagement routier, les moyens
susceptibles de les minimiser et les mesures compensatoires. Cette étude
devrait également s’intéresser aux conséquences possibles des aménagements
d’urbanisation future que la présence de la rocade ne va pas manquer de
susciter. Enfin, il faut prévoir la mise en place d’un comité de suivi des
travaux (sur le modèle de celui du tunnel du Lioran qui a montré son
efficacité) afin de minimiser les dommages pendant la phase de chantier.
Aussi, le Conseil régional d’Auvergne demande au maître d’ouvrage, le
département du Cantal, de mettre tout en œuvre pour que l’impact de la
déviation de Saint-Flour soit le plus réduit possible sur les populations de
milans royaux du secteur de Colsac.