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ITER à Cadarache ?
La France candidate au rôle de pôle nucléaire mondial toutes catégories

Les 15 pays de l’union européenne viennent aujourd’hui de choisir Cadarache comme site d’accueil pour le projet international ITER de fusion thermonucléaire contrôlée . Le consortium international porteur du projet devra choisir, fin décembre, entre le site européen retenu, Cadarache, et l’autre site candidat, Rokkasho-Mura au Japon.

L’ambition du projet ITER est de maîtriser la réaction qui se développe dans les bombes thermonucléaires (bombes H) en recréant au laboratoire les conditions physiques qui règnent au cœur du soleil. L’objectif étant de produire de l’électricité à partir de l’énergie récupérée. On comprend que ce défi prométhéen puisse enflammer les imaginations et faire rêver le monde scientifique mais il appelle quelques remarques :

Pour justifier les investissements considérables que réclame ce projet et qui porteront principalement sur le pays qui hébergera la machine, ses promoteurs font miroiter la possibilité d’une production d’électricité abondante, bon marché, quasi éternelle, sans risque ... bref la solution à la crise de l’énergie dans le monde.

En réalité le projet ITER dans sa première phase ne produira pas d’électricité. Quand à savoir à partir de quand la production électrique sera industriellement et économiquement envisageable, personne n’ose avancer de date ni même affirmer que ce sera possible.

Voilà déjà plus de quarante ans que les recherches dans ce domaine ont commencées et on ne sait toujours pas produire plus d’énergie qu’il n’en faut pour déclencher la réaction.

Concernant la production des déchets, elle devrait être moins importante que dans une réacteur nucléaire classique ... sauf si, dans l’impossibilité d’aller jusqu’au bout, on se contentait d’un projet qui serait un simple amplificateur d’énergie alimenté par une centrale électrique classique.

Curieusement on nous annonce la création d’un laboratoire (militaire celui là) qui près de Bordeaux étudiera la fusion thermonucléaire déclenchée par la convergence de faisceaux lasers de grande puissance (le projet Mégajoule), les Etats Unis (partenaires du projet ITER) ne font pas mystère de leur désir de mettre au point des armes thermonucléaires de terrain (les mini-nukes).

Le CEA qui est porteur du projet ITER pour la France a également une direction des affaires militaires avec une solide expérience dans la diffusion des armes nucléaires dans le monde sous couvert de nucléaire civil ... alors le pire est à craindre.

La crise énergétique et écologique est là, elle demande des réponses rapides avec des technologies déjà éprouvées au stade industriel, accessibles en particulier dans les pays en développement, créatrices d’emplois. Pour cela des investissements massifs doivent être faits dans le secteur des économies d’énergie et des énergies renouvelables. Or les projets pharaoniques qui font les unes des journaux (EPR, ITER, Mégajoule, transmutation des déchets, réacteurs du futur etc ... ) mobilisent des crédits considérables tandis que les énergies renouvelables bénéficient de subventions minables et connaissent un développement dérisoire en France, et que les crédits pour l’ADEME sont en constante diminution. Pour ces raisons les Verts ont décidé de dire non à ce projet ITER qui s’inscrit dans la conception dépassée d’un progrès d’abondance illimitée illusoire et de toute manière inaccessible à la majeure partie de l’humanité.


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