« Au secours », c’est ce que les citoyens nous ont dit pendant nos pérégrinations sur le territoire de nos Circonscriptions, où nous sommes candidat-e-s de l’écologie sociale et solidaire.
« Au secours » nous ont dit les personnes âgées, nos retraites sont bloquées, insuffisantes, obligeant cette dame de 76 ans à vendre, chaque semaine, ses légumes sur le marché.
« Au secours » nous ont dit les jeunes, sans repère, qui jouent la défonce parce que l’avenir est sombre. Aucun modèle positif n’est mis en avant.
« Au secours » nous ont dit les ouvriers notamment des abattoirs, qui en plus d’être cassés dans leur corps, sont payés une misère et ne peuvent boucler les fins de mois, alors ils s’endettent et votent extrême.
« Au secours » nous ont dit les employés qui ne sont pas reconnus et à qui il est demandé de faire plus avec moins.
« Au secours » nous ont dit les fonctionnaires qui de réformes en réformes, surchargés de travail, perdent le sens de leur mission et ne sont plus reconnus.
« Au secours » nous ont dit les paysans; les gros acheteurs et la finance nous étranglent. Plus de 700 agriculteurs se sont suicidés en 2016 laissant des familles meurtries.
« Au secours » nous ont dit les travailleurs au RSI dont le régime apporte plus de problèmes que de solutions satisfaisantes.
« Au secours » nous ont dit les gens qui ne veulent plus des politiques favorisant les riches qui polluent notre terre, nos mers, notre air, notre alimentation et même nos pensées.
« Au secours » nous ont dit ceux qui veulent préserver la planète; notre industrie nucléaire contourne la démocratie et nous met en danger, alors que les énergies renouvelables peuvent créer des milliers d’emplois et être bénéfiques pour nos enfants.
« Au secours » nous ont dit les gens des campagnes. Nos bourgs meurent et rien n’est fait pour maintenir la population, pire, les transports collectifs changent sans tenir compte de nos besoins.
« Au secours » nous ont dit les gens de tous les jours, les puissants se protègent, les procureurs ne sont pas indépendants et nous sommes mis de côté, délaissés. Il n’y en a que pour eux !
Ils nous ont dit cela et bien d’autres choses encore.
Cette situation n’a que trop duré, Monsieur le Président de la République.
Et pourtant, vous projetez de détricoter encore un peu plus le droit du travail par ordonnances sur les salaires, l’emploi et les conditions de travail.
Vous soutenez l’économie libérale de la concurrence qui nuit à la santé des personnes et de notre nature.
Vous soutenez le système financier qui s’approprie les biens communs et appauvrit par ses mécanismes toujours davantage la population.
Nous sommes candidat-e-s écologistes, Monsieur le Président de la République, parce que nous n’acceptons pas cette fausse fatalité de l’histoire.
Nous pouvons et devons vivre mieux, à condition de mettre de la transparence dans la vie politique et dans la vie publique, à condition de développer la démocratie directe dans les entreprises et dans les collectivités.
Nous pouvons et devons vivre mieux en votant des lois qui prennent en compte d’abord les plus fragiles comme les personnes ayant des handicaps, les personnes sans ressource, les personnes âgées délaissées.
Nous pouvons et devons vivre mieux en imposant en amont les principes de précaution et de prévention aux industriels qui ne payent pas les pollutions dont ils sont responsables.
Nous pouvons et devons vivre mieux en instaurant une solidarité par une redistribution des richesses, par la baisse de la durée du travail à 32 heures sur 4 jours, convenablement rémunérés, pour un projet de société juste, écologique et solidaire.
Ce que nous proposons, c’est que la situation de ceux que nous avons écouté, que nous avons entendu, soit réellement prise en compte.
C’est pour cela, Monsieur le Président de la République, que nous nous adressons à vous et que nous sommes candidat-e-s écologistes aux élections législatives : pour porter haut et fort cette parole et cette réalité et nous battre pour une véritable transformation en faveur de la population et non des plus puissants.
Pour ma part, je m’engage, sans aucun cumul de mandat, sans carriérisme politique, notamment face à un projet libéral qui use terriblement et de manière irréversible les hommes et notre planète.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre profond respect.