Comme vous le voyez sur cette carte, les quatre villes de la circonscription – Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Gournay-sur-Marne et Noisy-le-Grand – sont concernées par le projet « Chevry », de la société Poros. Vous trouverez en suivant ce lien http://www.developpement-durable.gouv.fr/Documents-mis-a-la-disposition-du.html des documents à télécharger.
Que savons-nous sur le gaz de schiste ?
Nous savons depuis longtemps que notre sous-sol regorge de ce gaz, à de très grandes profondeurs : entre 2 000 et 3 000 mètres. Son exploitation n’était pas rentable, tant que les cours des autres sources d’énergie – pétrole en tête – étaient à des prix raisonnables. Aujourd’hui, avec un baril à plus de 100 dollars, il devient « rentable » d’exploiter ce filon.
Comment extrait-on le gaz de schiste ?
Il y a plusieurs méthodes pour forer. D’abord, il faut noter que le gaz de schiste se trouve enfermé dans de petites cavités. Le forage va donc consister d’une part à faire un trou vertical dans la terre puis dans la roche, puis à forer de façon horizontale, à plus de 2 000 mètres sous terre.
C’est par explosion que l’on va procéder, afin d’assembler ces petites cavités en une poche plus grande. On va ensuite utiliser de l’eau, amenée à très forte pression, mélangée avec des produits chimiques pour faire fondre la roche afin de libérer le gaz contenu dans les anfractuosités de la roche et faire remonter le gaz dans le puits.
Pour rentabiliser le champ de schiste, il faut construire énormément de puits. Au Colorado, c’est par exemple un puits tous les 200 mètres, comme vous pouvez le voir sur la photo (Google Map, 2/04/2012) ci-contre. Regardez! Les carrés blancs, ce sont les puits de gaz de schiste. Voulez-vous cela chez vous?
Quels sont les impacts du forage ?
Sur le plan environnemental, on peut dire que le forage a un impact désastreux.
La construction d’un puits nécessite le transport de matériaux, de l’eau, des produits chimiques. En regardant les expériences étrangères, on compte il faut environ 200 passages de camions par jour pour construite un seul puits. Ensuite, les produits chimiques, nécessaires pour faire fondre les roches peuvent s’infiltrer dans les nappes phréatiques, et donc se propager dans l’eau que nous consommons. Enfin, les forages peuvent fragiliser les sols en entrainer des affaissements de terrains, éboulements, coulées de boue polluée…
Vous le comprenez, le gaz de schiste n’est pas une énergie propre, ni d’ailleurs viable, dans la mesure où, au final, seuls 20% du gaz est exploité, les 80% restant sont perdus dans les diverses opérations.
Impact environnemental négatif, impact énergétique plus que limité. Est-ce alors raisonnable de se lancer dans cette voie ?
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