Logement : Cécile Duflot veut encadrer les loyers

Par Les Echos | 17/05 | 14:39 | mis à jour à 15:44 |

La nouvelle ministre du Logement rappelle que l’engagement d’encadrer les loyers, formulé par le président de la République durant sa campagne, sera au coeur de ses priorités.

Cécile Duflot - AFP

Cécile Duflot – AFP

La nouvelle ministre du Logement Cécile Duflot a affirmé jeudi :« L’engagement d’encadrement des loyers, formulé pendant la campagne par le président de la République, est particulièrement important et sera au coeur de nos priorités ».

L’immense pénurie de logements, la dégradation du bâti, l’endettement de long terme pour acheter un logement, le poids écrasant des loyers dans le budget des ménages représentent une angoisse majeure pour des millions de nos concitoyens », a déclaré, la « patronne » d’Europe Ecologie-les Verts (EELV) lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur Benoist Apparu.

L’encadrement des loyers, tel que prôné par François Hollande pendant la campagne, concerne uniquement les premières locations ou le renouvellement du contrat de location (tous les 3 ou 6 ans) des logements privés pour certaines régions (la grande majorité de l’Ile-de-France, une partie de PACA et de Rhône-Alpes, la côte basque). Le loyer des locataires ne pourra pas dépasser le niveau moyen constaté dans le voisinage pour des logements comparables.

Il ne devrait pas s’appliquer aux logements sociaux, secteur où c’est le ministre du Logement qui, chaque année, par recommandation ou par décret, indique un maximum de hausse que peuvent pratiquer les organismes HLM.

En revanche, la ministre n’a pas évoqué dans son discours une autre promesse de François Hollande, le doublement du plafond du Livret A, qui passerait de 15.300 euros à 30.600 euros permettant de collecter « 15 à 20 milliards d’euros » supplémentaires afin de financer plus de logements HLM. La mise en oeuvre d’une telle disposition doit être discutée avec Bercy, indique-t-on dans son entourage.

Egalité territoriale

Egalement ministre de l’Egalité des territoires, une appellation qui devrait concerner le périmètre de l’aménagement du territoire, la politique de la Ville et le Grand Paris, Mme Duflot a rappelé que François Hollande a placé cette question de l’égalité territoriale au coeur de ses priorités ». « Dix-sept de ses soixante engagements concernent directement cette préoccupation. Personne ne peut ignorer les fractures qui menacent notre cohésion, les ruptures de droits qui abîment notre république, et les scandaleuses inégalités qui grèvent notre avenir», a ajouté Mme Duflot, souriante.

Elle a ensuite rendu un hommage particulier à Dominique Voynet, la première ministre écologiste en France, présente à la cérémonie en compagnie notamment d’autres figures du mouvement comme Jean-Vincent Placé, Denis Baupin, Yves Cochet, Emmanuelle Cosse et Aline Archimbaud.

Redoutant l’arrivée d’une écologiste, les professionnels du secteur se sont néanmoins tous félicités du rétablissement d’un ministère du Logement à part entière. François Payelle, le nouveau président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), a estimé, auprès de l’AFP,que le gouvernement, s’il veut atteindre l’objectif du président de la République de construire 500.000 logements neufs par an, doit mettre en oeuvre de nombreux dispositifs», notamment pour le secteur privé et pas seulement pour le secteur social. De son côté, le président de l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI), Jean Perrin, entend proposer au gouvernement « un partenariat pour la rénovation énergétique des logements anciens en contre-partie d’une remise à plat des rapports entre locataires et propriétaires» qui permettrait à ces derniers d’investir plus d’argent dans leurs logements, ce qui créerait des emplois.

LES ECHOS (SOURCE AFP)

L’élection de François Hollande est une victoire pour tous les écologistes

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Le résultat de ce soir est une victoire pour tous les écologistes. L’accession de François Hollande à la Présidence de la République est une chance pour la France, pour l’écologie, la justice sociale et la démocratie. Pour la première fois depuis vingt-quatre ans, un Président de la République est élu avec la volonté de mettre en oeuvre un projet de justice sociale et de transition écologique. La forte mobilisation des Françaises et des Français montre la détermination pour un changement profond de politique, que la nouvelle majorité ne devra pas décevoir.

Une chance pour la France : elle donne un coup d’arrêt aux pulsions de division, d’opposition des citoyens entre eux, au repli du pays sur lui-même, à la xénophobie, elle rend possible une relance du processus européen sur de bonnes bases.

Pour l’écologie : elle contribuera à relancer la mobilisation pour la transition écologique, la lutte contre le changement climatique, la réduction de la part du nucléaire la préservation de la biodiversité et de nos espaces naturels, l’action contre les pollutions de l’air du sol et des eaux, une agriculture paysanne et une alimentation de qualité.

Pour la justice sociale : elle entend réduire les inégalités fiscales et mobiliser le pays autour d’un grand effort pour l’emploi, le logement, l’éducation, la santé, l’égalité des territoires.

Pour la démocratie: elle favorisera un fonctionnement plus équilibré de nos institutions, une plus grande indépendance de la justice, de la presse et de l’administration, elle ouvrira la voie à l’établissement d’une part de proportionnelle à toutes les élections et au droit de votre des résidents étrangers aux élections locales.

Dans un contexte difficile de crises, les écologistes entendent prendre toute leur part à la réussite de la dynamique ainsi ouverte, qu’il faudra confirmer et consolider dans les jours et les semaines à venir :

  • Par un gouvernement d’action, commençant tout de suite à mettre en œuvre les orientations voulues par une majorité de français, préparant le retour de notre pays dans les rendez-vous internationaux, et en premier lieu le sommet de la planète terre de « Rio + 20 »
  • En donnant au pays une majorité parlementaire solide, conforme aux aspirations du 6 mai 2012, et permettant une véritable représentation des écologistes à l’assemblée…
  • En poursuivant la construction d’un puissant mouvement d’Écologie Politique, ouvert, populaire, capable d’un dialogue fort avec toute la société.

Paris le 6 mai 20 heures

Cécile Duflot Secrétaire nationale

Le rassemblement, c’est maintenant !

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À quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, les forces de gauche et les écologistes de notre pays ont une très grande responsabilité : ensemble, en nous rassemblant derrière la candidature de François Hollande, nous pouvons mettre un terme à cinq années de sarkozysme qui ont durablement abîmé notre pays.

Chaque voix comptera le 6 mai prochain : c’est pourquoi j’appelle tous les électeurs de notre circonscription à se mobiliser dans ces derniers jours, pour porter la candidature de François Hollande jusqu’à la victoire !

Cette alternance que nous voulons tous ne doit pas uniquement permettre de refermer une parenthèse et de changer de président. L’élection de François Hollande ne sera qu’un premier pas : le rassemblement de la gauche et des écologistes doit ouvrir la voie à une autre politique, qui placera la justice sociale, le vivre mieux et l’écologie au cœur du prochain quinquennat.

Lors des élections législatives de juin, nous devrons choisir une alternance réelle. Nous devrons montrer qu’il est possible de gouverner autrement, d’apaiser ce pays, de cesser d’attiser les haines, et d’apporter enfin des solutions concrètes aux Françaises et aux Français.

Les écologistes et le pouvoir d’achat

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Angoisse de ne pas finir le mois, emprunts et loyers qui mangent une grosse partie du salaire avant même le début du mois, facture imprévue qui plonge les comptes dans le rouge, cette réalité c’est celle de millions de Français aujourd’hui. Le « Président du pouvoir d’achat » a permis à une petite minorité d’ultra-riches de gagner plus sans travailler plus quand la majorité des Français voyait son pouvoir d’achat amputé par la crise et la hausse des dépenses contraintes – loyers, remboursements d’emprunts, assurances, énergie. Une pression accrue sur le pouvoir d’achat qui amène de plus en plus de ménages à renoncer à l’agréable – un restaurant ou quelques jours de vacances – mais aussi à l’essentiel – se chauffer, manger correctement.

 

Face à cette situation, Eva Joly apporte une réponse de vérité. Le pouvoir d’achat ne peut augmenter d’un coup de baguette magique. Ceux qui maintiennent les Français dans cette illusion, en comptant sur un hypothétique retour de la croissance, préparent des lendemains qui déchantent. Le projet Europe Ecologie – Les Verts propose de dégager du pouvoir d’achat en réduisant trois postes budgétaires particulièrement lourds pour les ménages : le logement, l’automobile et l’énergie. Ces trois postes budgétaires ont vu leur poids relatif augmenter dans le budget des ménages du fait de l’explosion des prix de l’immobilier et des loyers, de la hausse du prix des carburants et des énergies fossiles.

 

La mise en œuvre des propositions d’Europe Ecologie – Les Verts en matière de logement (encadrement des loyers, construction, etc), de transports (développement des transports alternatifs, voitures plus économes, etc.), d’économies d’énergie (isolation des bâtiments, tarification progressive, contribution climat énergie, etc.) permettrait de libérer l’équivalent de un, deux voire trois mois de salaire d’ici la fin de la mandature pour les Françaises et les Français modestes qui en bénéficieront.

 

La preuve avec les exemples ci-dessous : Maya l’étudiante, Elsa et Rodrigo qui vivent en banlieue parisienne, Eros et Elise près d’Amiens.

 

Et c’est sans prendre en compte les autres mesures du projet d’Eva Joly qui auront un impact certain sur le pouvoir d’achat :

-       Côté dépenses toujours : l’accès à des soins moins chers, à des études gratuites, à des produits plus durables, et surtout à des places d’accueil pour les enfants en bas âge.

-       Côté recettes : l’augmentation de 50% des minimas sociaux, le revenu d’autonomie pour les jeunes, la lutte contre les emplois précaires, la négociation salariale pour augmenter les salaires (notamment grâce à l’octroie aux salariés de 50% des sièges dans les conseils d’administration). Et évidemment, la création d’un million d’emplois d’ici 2020 par la transition écologique.

 

Julien, étudiant à Strasbourg,  970 euros de revenus

Gain en pouvoir d’achat : +240 euros à 3 mois de salaire sur l’année

 

Julien dispose de 970 euros de revenus mensuels. Il a touché 3600 euros en travaillant pendant les vacances universitaires. Il touche en complément 173 euros mensuels d’allocation logement et 500 euros mensuels de ses parents.

 

Aujourd’hui : Julien est logé dans un studio de 23 m2 de classe énergétique F. Il se chauffe au chauffage électrique. Julien possède un véhicule pour pouvoir rentrer dans sa famille le week-end. Il dispose d’un véhicule essence acheté d’occasion et parcours 10 000 kilomètre par an. Son budget automobile est de 2 500 euros par an[1].

 

2017 : Maya, petite sœur de Julien est devenue étudiante. Grâce aux mesures écologistes, elle est logée dans un studio de 23m2 dans un immeuble neuf à basse consommation énergétique (classe énergétique A), chauffé au gaz. La tarification progressive de l’électricité est mise en œuvre. De ce fait, Maya est un peu plus attentive à ses consommations énergétiques que son frère. Le plafonnement des loyers et l’augmentation de l’offre de logement, ont permis de stopper l’augmentation continue des loyers à la relocation. Sans ces mesures, les loyers auraient continué d’augmenter au rythme actuel de 3% par an[2] et le loyer de Maya atteindrait 400 euros. Le développement des transports collectifs lui a permis de renoncer à posséder une voiture. Elle dispose maintenant d’un abonnement ferroviaire mensuel. Le prix du pétrole est de 130 dollars le baril (avec un taux de change euro/dollar de 1,35 soit environ 100 euro le baril) et une contribution climat-énergie été introduite.

 

Analysons l’effet des mesures écologistes sur le budget de nos deux étudiants :

 

  Budget de Julien en 2012 Budget de Maya sans les mesures écolos en 2017 Budget de Maya Avec les mesures écolos en 2017
Revenus 970 euros 970 euros 970 euros
Loyer + charges 350 euros 400 euros 350 euros
Facture de chauffage et électricité 115 euros 120 euros

 

40 euros
Automobile 100 euros 100 euros 0 euros
Carburant 70 euros 80 euros 0 euros
Abonnement transports en commun / / 70 euros
Reste à vivre 335 euros 270 euros 510 euros
Gain (Perte) de Pouvoir d’achat   -65 euros +175 euros

 

 

Elsa et Rodrigo Untel,  couple avec un enfant, banlieue parisienne, 3700 euros de revenus.

Gain en pouvoir d’achat : +705 euros à 2,3 mois de salaire sur l’année

 

Aujourd’hui : La famille Untel dispose de 3700 euros de revenus. Ils vivent dans un appartement de 70m2 de classe énergétique G qu’ils louent 1000 euros par mois charges comprises. Elsa travaille à Paris et utilise quotidiennement le RER de la zone 5 à la zone 1. Le couple dispose d’un véhicule diesel d’occasion utilisé par Rodrigo pour aller travailler et pendant les vacances. La famille Untel parcourt 15 000 kilomètres par an. Ils ont déposé une demande de logement social restée sans réponse.

 

2017 : Grâce au programme de construction de logements sociaux, Elsa et Rodriguo bénéficient d’un logement social de 75 m² dans leur commune. Ce logement est dans un immeuble neuf à faible consommation d’énergie (classe B). Rodrigo n’utilise plus sa voiture qu’un jour sur trois pour aller travailler du fait du développement des systèmes de covoiturage collectif développé après un plan de déplacement d’entreprise. La famille Untel ne parcourt plus que 8 000 kilomètres par an et a renouvelé sa voiture pour un modèle plus économe en carburant. La tarification des transports en commun a été revue de manière à être plus juste pour les ménages exclus des centres-villes par les prix de l’immobilier. Le prix du pétrole est de 130 dollars le baril et une contribution climat-énergie été introduite.

 

Analysons l’effet des mesures écologistes sur le budget de la famille Untel :

 

  Budget de la famille Untel 2012 Budget en 2017

Sans les mesures écolos

Budget en 2017

Avec les mesures écolos

Revenus 3700 3700 3700
Garde d’enfant 0 0 300
Loyer + charges : 1000 euros 1150 euros 700 euros
Facture de chauffage et électricité : 220 euros 270 euros 80 euros
Budget Auto 390 euros 390 euros 390 euros
Budget Transport en commun 110 euros 110 euros 90 euros
Carburant : 105 euros 115 euros 70 euros
Reste à vivre : 1875 euros 965 euros 2070 euros
Gain (Perte) de Pouvoir d’achat   -210 euros +495 euros

 

 

Eros et Elise, couple avec deux adolescents, 3100 euros de revenus

Gain en pouvoir d’achat : +345 euros à 1,3 mois de salaire sur l’année

 

La famille Sana dispose de 3100 euros de revenus. Eros est ouvrier et Elise employée. Le couple est propriétaire d’une maison de 120m2, assez mal isolée et chauffée au fuel (classe D), dans les environs d’Amiens. Ils disposent de deux véhicules qu’ils utilisent quotidiennement pour aller travailler parcourant au total 25 000 kilomètre par an.

 

2017: le couple Sana a financé, avec un éco prêt à taux zéro de 33000 euros sur 15 ans et une subvention de 3000 euros, la rénovation thermique de bonne qualité de leur maison qui est désormais mieux chauffée grâce à une pompe à chaleur. Ils ont revendu un de leurs véhicules grâce à la mise en place d’une ligne de bus à haut niveau de service qui permet à Eros d’aller travailler en transports en commun. La famille Sana ne parcourt plus que 15 000 kilomètres par an et a renouvelé sa voiture pour un modèle plus économe. Le prix du pétrole est de 130 dollars le baril et une contribution climat-énergie été introduite.

 

Analysons l’effet des mesures écologistes sur le budget de la famille Sana :

 

  Budget de la famille Sana 2012 Budget en 2017

Sans les mesures écolos

Budget en 2017

Avec les mesures écolos

Revenus 3100 3100 3100
Remboursement d’emprunt 700 euros 700 euros 700 euros
Facture de chauffage et électricité : 335 euros 415 euros 80 euros
Remboursement éco prêt à taux zéro (15 ans) / /  180 euros
Automobile  600 euros  600 euros 400 euros
Carburant : 175 euros 195 euros 115 euros
Abt Transport / / 90 euros
Reste à vivre : 1290 euros 1190 euros 1535 euros
Gain (Perte) de Pouvoir d’achat   -100 euros +245 euros

 

Des produits plus durables : cela ne coûte pas plus cher

 

La recherche du prix le plus bas par les industriels se fait souvent au détriment de la qualité des produits et au final aux dépens des consommateurs. Quel intérêt à payer un produit 20% moins cher s’il faut le remplacer deux fois plus vite. Cette obsolescence accélérée des produits à un double coût écologique et économique. Pour éviter de telles dérives nuisibles à l’environnement comme aux consommateurs, une réponse existe : étendre les périodes de garanties légales pour tous les biens durables achetés par les ménages (de 5 à 8 ans suivant le type d’appareils) et obliger les constructeurs à rendre les pièces d’usure facilement remplaçables. Des mesures bonnes pour le pouvoir d’achat et bonnes pour l’environnement.

 

L’emploi : première source de pouvoir d’achat

 

4 millions de Français ne demandent aujourd’hui qu’à travailler plus pour gagner plus. Le chômage est aujourd’hui la cause  première de perte de pouvoir d’achat. Les mesures prônées par EELV en matière d’emplois sont des leviers forts pour augmenter le pouvoir d’achat. La transition écologique peut être la source de la création d’un million d’emplois d’ici 2020. Ces emplois sont par nature non délocalisables. On ne fait pas rénover pas sa maison depuis Bangalore. Une relance durable du pouvoir d’achat ne pourra se faire sans création d’emplois et baisse du chômage.

 

[1] source http://www.automobile-club.fr/budget/ebook/index.html#/16

[2] évolution des loyers 1998 – 2011, France entière, http://www.clameur.fr/lmsp.htm

Marine Le Pen : « digne » héritière de son père

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Michel Ciardi, fondateur de l’officine électoraliste « Union des Français juifs », lors de la présentation par Marine Le Pen de son comité de soutien, a accusé, jeudi 2 février, les Verts et le Parti Communiste français de n’aimer les « juifs que morts »

Les écologistes savent de quoi le fumier se nourrit et Europe Écologie-Les Verts ne tombera pas dans le piège grossier tendu par une extrême droite qui s’est faite une spécialité des provocations ne déshonorant que leurs auteurs.

EELV observe néanmoins que ces insultes ont été proférées devant Marine Le Pen et qu’elles émanent de l’un des membres de son comité de soutien.

Marine Le Pen avait la possibilité de se démarquer immédiatement des propos tenus ou a minima de demander ensuite à son auteur de quitter son comité de soutien.

En ne réagissant pas, elle a fait le choix réfléchi et conscient de s’en rendre complice.

Nul besoin alors de s’étonner que Marine Le Pen danse aux cotés de son père dans un bal organisé à Vienne par l’extrême droite autrichienne, elle y était doublement en famille.

Marine Le Pen est bien une héritière, dans la pure lignée de ceux qui préfère falsifier l’histoire pour oublier leurs turpitudes passées et leurs coupables silences.

Pascal DURAND
Porte-Parole
Europe Écologie-Les Verts

Spéculation sur la dette française : la bombe à retardement du binôme Sarkozy/AMF

Alors que la France est dans l’obligation de financer des déficits importants sur le marché dans un contexte difficile puisque la BCE ne peut prêter qu’aux banques privées, l’AMF – Autorité des Marchés Financiers – garant du contrôle des marchés spéculatifs, autorise à partir du 16 avril 2012, un nouvel outil spéculatif: les contrats a terme sur la dette française. Ces « futures » cotés sur l’Eurex, un marché des produits dérivés, permettront de spéculer sur la dette française avec une plus grande flexibilité.

Tout « investisseur » pourra désormais acheter ou vendre des Obligations Assimilables du Trésor (OAT) pour des montants colossaux sans nécessairement détenir l’argent réellement. Avec des effets de levier de 20 autorisés sur la dette française, c’est le retour du casino boursier mais cette fois sur la dette souveraine avec la complicité des autorités de régulation française et de l’Agence France Trésor qui fait mine de ne pas être a l’origine de ce développement mais qui aurait tout a fait pu l’empêcher.

Pour Europe Écologie Les Verts cette libéralisation est totalement inacceptable. Apres les batailles menées au parlement Européen pour limiter la spéculation sur les dettes publiques Européenne via les CDS, l’introduction de nouveaux outils potentiellement nocifs est une régression porteuse de nouveaux risques.
Le temps n’est certainement pas à augmenter marginalement la liquidité des marchés et en ce faisant, fragiliser un marché de la dette française déjà vulnérable. EELV s’interroge sur les motivations qui poussent l’AMF et son Président Jean Pierre Jouyet ainsi que l’Agence France Trésor et son Ministre de tutelle François Baroin à enclencher cette bombe à retardement en pleine campagne présidentielle.

A l’évidence, Il s’agit d’une attitude irresponsable, et d’un manquement à la « moralisation » des marchés financiers prônée par le président-candidat Sarkozy. EELV, soucieux de l’intérêt général, portera dans le cadre de la future majorité, l’interdiction de ces contrats a terme sur la dette française et réintroduira l’interdiction de toutes les ventes à découvert sur les marchés actions.

Pascal DURAND,
Porte-parole

L’eau n’est pas une marchandise – -

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Le 6e Forum mondial de l’eau (FME) se tient à Marseille du 12 au 17 mars. En parallèle, le Forum alternatif mondial de l’eau (FAME) s’ouvre ce mercredi 14 mars, pour construire une alternative concrète au FME.

88% des maladies dans le monde ont pour origine une consommation d’eau non potable, une mauvaise hygiène ou des installation sanitaires inadéquates. 2 millions de tonnes de déchets sont déversés chaque jour dans les cours d’eau ! Dans les pays développés, 70% des eaux usagées d’origine industrielle sont déversées sans traitement dans la nature.  Approprié par les firmes multinationales du secteur, cause de conflits entre états, victime de pollution du cœur des océans à sa sortie à notre robinet, l’« or bleu » (et sa gestion) est un enjeu majeur du 21e siècle.

L’eau, bien commun par excellence, doit absolument être protégée des pollutions et des prédations mercantiles.

C’est pourquoi à l’occasion du Forum mondial de l’eau, Europe Écologie Les Verts rappelle ses propositions en matière d’eau:

-        La reconnaissance de l’eau comme patrimoine commun de l’humanité et une garantie universelle d’un accès à l’eau potable

-        Le soutien de projets d’assainissement, de production et de distribution d’eau dans les pays démunis par un partenariat « public-public »

-        La condamnation du détournement de la notion de « solidarité » comme prétexte à une privatisation des marchés de l’eau au profit de certaines entreprises françaises

-        La suppression de l’Accord général sur le commerce et les services (AGCS) qui a fait entrer l’eau dans le domaine marchand

-        La création d’une autorité mondiale de l’eau (AME) intégrée aux Nations Unies et indépendante, à la place de l’actuel Conseil mondial de l’eau, mis en place par Véolia et la Lyonnaise des eaux.

Europe Écologie Les Verts participera au Forum alternatif mondial de l’eau pour défendre l’eau en tant que bien commun de l’humanité et dénoncer les tentatives de prévarication des grandes firmes du secteur, dont la vitrine est le FME. Eva Joly sera présente au FAME à Marseille ce vendredi 16 mars 2012.

Pour Europe Écologie Les Verts, l’eau est un bien précieux de l’humanité, elle est à la source de toute vie sur terre et conditionne son avenir. A l’instar de l’air, elle ne peut et ne doit pas être considérée comme une marchandise. Il est indispensable que les participants du FME l’entendent et le comprennent.

Pascal DURAND,
Porte-parole
Europe Écologie Les Verts

Alors que la vérité se fait jour à Fukushima, les élus EELV interpellent l’Autorité de Sureté Nucléaire

Earthquake and Tsunami damage-Dai Ichi Power Plant, Japan

Les élus Europe Ecologie les Verts membres de commissions locales d’information (CLI) des installations nucléaires françaises dénoncent les silences des autorités japonaises sur le déroulé de la catastrophe de Fukushima et ses conséquences. Pour autant, les informations déjà vérifiées suffisent à dresser un bilan environnemental et sanitaire dramatique pour les populations. En France, ce bilan constitue un argument supplémentaire pour engager immédiatement une transition énergétique permettant la sortie du nucléaire, mais aussi un renforcement majeur de la sécurité des installations existantes dont l’arrêt et le démantèlement se dérouleront sur plusieurs décennies.   

Que s’est-il vraiment passé à Fukushima ?

Aujourd’hui, non seulement les réacteurs ne sont toujours pas sous contrôle et continuent à dégager des composants fortement radioactifs, mais il apparaît que la population a été gravement désinformée. Plus de 500 000 personnes vivent dans des zones fortement contaminées. La ville de Fukushima située à 60 kilomètres de la centrale n’a pas été évacuée. Pourtant les doses de radioactivité que reçoivent les habitants sont telles que les conséquences sur leur santé sont certaines. Quelques jours après l’accident, une première estimation pour la seule zone de Fukushima calculait déjà un risque de plus de 400 000 cancers supplémentaires.

Plus grave, plusieurs scientifiques reconnus apportent des éléments qui pourraient remettre en cause certaines explications données par les autorités japonaises et reprises par leurs homologues américains et français :

-          Des retombées d’uranium et de plutonium 238 ont été mesurées à des distances de 45 kilomètres des réacteurs de Fukushima ; a priori ces retombées ne peuvent résulter que d’une réaction de « criticité instantanée », désintégration radioactive et explosion d’assemblages d’un cœur de réacteur et/ou de combustibles stockés en piscine.

-          La piscine de stockage du combustible située dans le réacteur n°4, qui contenait un cœur de MOX récemment déchargé et 200 tonnes de combustible nucléaire, n’aurait pas été le siège d’une « explosion d’hydrogène », mais d’un incendie avec excursion nucléaire.

Ces informations ont été développées, témoignages et documents à l’appui, dans le documentaire « Enquête sur une super-catastrophe nucléaire » (NDR/Arte) diffusé le mardi 6 mars 2012.

Les scientifiques interviewés prennent cette hypothèse d’explosions résultant de réactions de criticité comme probable. Elle entrainerait des conséquences beaucoup plus graves que celles déjà constatées.

Aujourd’hui, c’est une part très importante du territoire japonais qui est contaminé en « tache de léopard »,  notamment parce que les particules de type Cesium 134 et 137 sont très volatiles. Les premières séries de mesures validées scientifiquement tendent à confirmer cette pollution radioactive très étendue. Des mesures indépendantes ont montré que des légumes issus de champs cultivés à plusieurs centaines de kilomètres de la centrale sont contaminés. Chaque jour, les 35 millions d’habitants de l’agglomération de Tokyo doivent consommer des aliments potentiellement contaminés et non contrôlés, sauf à exclure tous produits japonais…

L’IRSN, dans le rapport de M. Thierry CHARLES (CEA-IRSN) du 28 février 2012 avance avec précaution, (sans citer les sources qui ne sont en fait que celles de TEPCO), que les piscines des réacteurs n°3 et n°4 seraient en « état a priori correct (ruptures de gaines ?) ». L’interrogation de l’IRSN est bien la preuve de son incertitude sur l’état de ces piscines. De même, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) n’a pas apporté de preuve qu’il n’y ait eu que des « explosions d’hydrogène ».

Le documentaire d’Arte est resté sans aucun commentaire de la part de l’ASN, de l’IRSN, et bien sûr d’AREVA fournisseur du MOX de Fukushima. Si elles se vérifient, ces informations changeraient la nature de l’accident de Fukushima. Les faits avancés sont suffisamment graves pour qu’ils exigent des explications sur l’état des connaissances de l’ASN sur les scénarios des explosions de Fukushima et les retombées de plutonium.

Raymond Avrillier, militant écologiste spécialiste du nucléaire, avait déjà demandé à l’ASN début avril 2011 de fournir les informations sur les scénarios de criticité instantanée, en particulier des réacteurs 3 et piscine 4, sans réponse à ce jour.

Les élus écologistes membres des Commissions locales d’Information (CLI) auprès des installations nucléaires françaises demandent à l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) de faire rapidement la lumière sur ces scénarios en lien avec les autorités japonaises. S’ils se confirmaient,  ce serait une grave mise en cause des autorités japonaises mais aussi d’AREVA, très présent à Fukushima.

Ainsi, la  catastrophe de Fukushima commence à apparaitre comme une « super-catastrophe » d’une technologie et d’un système dont la réalité et les conséquences dramatiques continuent à être cachées par le lobby nucléaire. La gestion de la catastrophe s’est clairement révélée défaillante. Et aujourd’hui, le vaste plan de décontamination des sols annoncé par le gouvernement japonais apparaît jour après jour comme une mascarade : il faudrait des dizaines d’années pour dépolluer les 30 millions de m3 de terre et de matériaux contaminés sans solution pérenne de traitement et de stockage.

En France, tirons toutes les conséquences de la catastrophe de Fukushima

Nous demandons une nouvelle approche des questions relevant de la sureté nucléaire des installations françaises. Dès à présent, deux points doivent-être totalement revus :

-          Il n’est plus possible de limiter les plans d’intervention et les exercices de sureté aux seuls périmètres des Plans Particuliers d’Intervention (PPI) de quelques kilomètres autour des centrales. Après la catastrophe de Tchernobyl, celle de Fukushima vient nous rappeler que la dispersion d’éléments radioactifs n’a pas de frontière. Il est aujourd’hui urgent d’élargir les périmètres des PPI et de travailler sur des scénarios incluant l’éventualité d’évacuation complète des plus grandes agglomérations françaises comme celle de Lyon (à 30 kilomètres de la centrale du Bugey) ou de Bordeaux (à 40 kilomètres de la centrale du Blayais).

-          Il n’est plus possible de travailler sur des scénarios seulement techniques liés principalement aux risques naturels : il faut intégrer le facteur humain. Dans les scénarios d’accidents majeurs étudiés par l’ASN, ce facteur humain n’est pas suffisamment pris en compte ni dans les causes possibles (défaillance humaine, risque terroriste, …) ni dans la gestion de crise (c’est-à-dire dans les capacités d’intervention en environnement très dégradé). Les simulations et exercices de sécurité sont totalement insuffisants. Pour se rapprocher d’une situation réelle d’accident, ils doivent changer de nature et d’ampleur : les intervenants extérieurs comme les pompiers ou la gendarmerie ne doivent, par exemple, pas être systématiquement prévenus, …

A Fukushima, nous savons déjà que les centaines d’intervenants au moment de l’accident ainsi que les 3 000 liquidateurs actuels ont été, et sont encore, exposés à de très fortes radiations, avec des conséquences certaines sur leur santé. Qui en France sera prêt à ce sacrifice en cas d’accident nucléaire ? Après les catastrophes de Tchernobyl, Three Mile Island et Fukushima, la transition énergétique, la sortie progressive du nucléaire et la sécurisation des installations jusqu’à leur démantèlement définitif, deviennent un impératif de civilisation.

Les élus Europe Ecologie les Verts membres de CLI auprès des installations nucléaires françaises.