Dimanche 24 juin, lors d’un « camp de résistance » organisé à Montabot, dans le bocage normand, en opposition à la ligne très haute tension (THT) Cotentin-Maine et qui rassemblait plusieurs centaines de personnes, des militants ont dû affronter une brutalité hors de proportion des forces de l’ordre.
L’avocat des militants anti-THT, Maître Gervais Marie-Doutressoulle, a compté six blessés, dont deux « sérieux » parmi les manifestants. Les forces de l’ordre ont « chargé alors qu’aucune infraction n’avait été commise », a-t-il tenu à préciser.
Plusieurs élus et militants EELV étaient présents ce dimanche 24 juin, dont Isabelle Attard, députée de la 5ème circonscription du Calvados, qui réagit : « Il y a une véritable urgence à la mise en place d’une médiation pour apaiser la situation et retrouver les conditions d’un dialogue démocratique respectueux des citoyens, citoyens qui ne demandent qu’à vivre dans un environnement sain. Le plus choquant dans cette situation est l’omniprésence des forces de l’ordre qui en multipliant les barrages et les contrôles d’identité, les vols d’hélicoptères, de jour comme de nuit, exercent une pression physique et psychologique permanente sur les habitants de cette région « .
La ligne THT Cotentin-Maine est prévue pour acheminer l’électricité du réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville, dans le Cotentin.
Europe Écologie Les Verts apporte son entier soutien aux militants anti-THT et déplore le harcèlement des forces de l’ordre à leur égard. Opposé à la construction du réacteur EPR et de la ligne THT, EELV appelle les pouvoirs publics à renoncer à toute forme d’intimidation et au recours à la force. EELV demande en particulier que soit garantie la liberté d’expression des nombreux militants, élus et riverains qui s’opposent aujourd’hui à la THT.
Elise Lowy,
Porte-parole