Le 6 mai dernier, les français ont décidé le changement en votant pour François Hollande. Après des années de casse sociale, des services publics, de l’école, des petites entreprises, l’élection d’un homme de gauche fait renaître l’espoir d’un vivre mieux. Pour construire une société fondée sur la solidarité, le partage, la justice, il faut maintenant transformer l’essai de l’élection présidentielle en constituant une majorité de gauche à l’occasion des élections législatives.
Cet objectif nécessite l’unité et non la division. Pourtant de nombreuses dissidences fragilisent cette indispensable cohérence.
Candidate Europe Ecologie Les Verts dans la 3ème circonscription de l’Eure, pour porter haut la voix de l’écologie politique, je souhaite qu’une majorité de gauche, forte de députés écologistes, rejoigne les bancs de l’Assemblée Nationale. Pourtant, dans la circonscription où je me présente, je constate avec regrets la candidature de Francis Courel, élu local, exclu du Parti Socialiste et se revendiquant de la majorité présidentielle, pour le scrutin des 10 et 17 juin prochain, alors même qu’une candidate officielle est investie par le Parti Socialiste: Mélanie Mammeri. Son positionnement insinue doute et méfiance au sein de la population tandis qu’il est plus que jamais urgent de rendre la politique et les politiques exemplaires pour réinstaurer confiance et volonté de mobilisation citoyenne.
Alors que la circonscription fait face à un vote Front National croissant, alors que le député sortant, Hervé Morin, porte localement le bilan calamiteux des années de sarkozysme, l’échéance électorale à venir constitue l’occasion de renouveler le paysage politique. Mais comment renouveler lorsqu’une candidature ressentie par la population comme une dissidence suscite l’incompréhension et risque de disperser les votes ?
Dans cette élection, il est de la responsabilité de chacun de proposer une candidature porteuse de sens, de propositions pour le changement, et non de division, qui ne porte en elle que l’échec.
Si mon regard n’était qu’électoraliste, je pourrais me satisfaire de cette absurdité qui, peut-être, pourrait reporter sur mon nom les électeurs qui rejetteront cette situation. Mais avant d’être une candidate, je suis une citoyenne qui veut, au soir du 17 juin, être heureuse de voir une Assemblée Nationale recomposée, tournée vers l’avenir et le changement, un changement intégrant les enjeux de transition écologique et énergétique de notre société.
Il reste moins de 10 jours de campagne avant le premier tour. Je vais continuer, jusqu’à la dernière minute, à promouvoir les solutions nouvelles de l’écologie afin de participer à consolider la place de l’écologie politique dans le paysage politique français et ainsi influer sur les orientations prises par notre gouvernement.
J’espère que d’ici là, les candidat(e)s dissident(e)s ou ceux qui ne visent dans ce scrutin que leur ambition personnelle, partout en France mais aussi dans la 3ème circonscription de l’Eure, reviendront à la raison ; car diviser à gauche, c’est servir la Droite et l’extrême Droite.