« Je suis favorable au statut d’autonomie de la Bretagne. Le statut d’autonomie ne signifie pas nécessairement un transfert de compétences législatives, d’autant moins dans le cadre d’une Europe fédérale que je souhaite construire. Je ne peux me satisfaire de l’idée que, dans un statut il faut bien le reconnaitre plus proche de l’indépendance que de l’autonomie, un groupe de pression économique puisse prendre le pouvoir sur ce territoire même de façon démocratique et puisse mettre à bas toute une législation devenue universelle sur le social ou l’environnemental par exemple.
Je plaide en revanche pour un transfert de compétences élargi à tout ce qui n’est pas régalien et surtout à un transfert du pouvoir réglementaire auprès des collectivités, en particulier du Conseil régional.
Cela demande que les lois votées aux niveaux français ou européen soient simples et courtes, qu’elles rappellent l’universalité du message sur le sujet qu’elle traite, les objectifs collectifs à atteindre et qu’elles laissent une très large place à l’adaptation territoriale. C’est la base d’un fédéralisme différencié qui s’oppose au confédéralisme. »