Vidéo de soutien à Michel Balbot enregistré par Cécile Duflot, Ministre de l’Égalité des territoires et du logement.

 

REUNION PUBLIQUE

En présence de

Michel BALBOT

Nathalie LEVASSEUR

Mercredi 30 Mai, 20 h

PLOUMAGOAR

Salle HENT-PER

(sur la gauche du grand parking face à la Mairie de Ploumagoar)

Autour des thèmes suivants :

La République exemplaire

L’égalité des territoires

La priorité à l’emploi

L’espoir pour la jeunesse

Redonner du pouvoir d’achat et prendre soin des plus fragiles

La transition écologique face à l’urgence planétaire

Dominer la finance et bâtir une Europe qui protège

LE MONDE | 08.05.2012 à 12h32 • Mis à jour le 09.05.2012 à 08h00

Par Propos recueillis par Marie-Béatrice Baudet et Laurence Caramel

Propos recueillis par Marie-Béatrice Baudet et Laurence Caramel

Michel BALBOT, candidat du rassemblement à gauche aux élections législatives à Guingamp, était présent le 1er mai à Saint-Brieuc lors du meeting départemental de soutien à François HOLLANDE pour le deuxième tour des élections présidentielles.

Voici le discours de Michel BALBOT:

Chers amis, militantes et militants du Parti Socialiste, les militantes et les militants d’Europe Ecologie Les Verts vous saluent et vous remercient de votre invitation. La victoire du dimanche 22 avril est la votre. Nous vous en félicitons et nous nous en réjouissons avec vous.

Avez vous remarqué comment la responsabilité du laisser-faire ultra libéral, véritable cause de la crise financière de 2008, a depuis été complètement écartée? Avez-vous remarqué comment cette responsabilité du laisser-faire ultra libéral n’a laissé place, en 2011, qu’à la seule responsabilité des dettes publiques?

Cela ne vous semble-t-il pas frappant comme glissement intellectuel? On veut nous faire oublier que la crise de 2007-2008, fut d’abord et avant tout une crise bancaire due à la spéculation financière.

La responsabilité des politiques est écrasante, bien sur, dans l’élévation du niveau de la dette. Cette dette est, entre autres, la conséquence des politiques menées par la droite de baisse des recettes de l’Etat. Mais c’est surtout la libéralisation des politiques fiscales qui a entraîné un transfert de 10 points des salaires vers la rémunération du capital, ouvrant à la spéculation les jours heureux du bling-bling et de l’arrogance.

En Europe, la Grèce vit aujourd’hui la débâcle qu’a connue l’Argentine en 2000-2001. Dépecée, bradée mise en vente à l’encan (ses ports, ses services publics, ses îles, il parait même que l’Acropole serait à vendre, çà intéresse quelqu’un?). Et elle est vilipendée comme responsable de tous nos maux et rachetée à bas prix par ceux là même qui l’ont mise à terre.

Haro sur le peuple grec! Ses salaires, ses retraites, ses allocations! Nous devons mettre de notre argent pour le remettre dans le droit chemin. Nous leur imposons leurs dirigeants, issus comme par hasard des grandes banques mondiales responsables de la crise de 2008.

Ce nouveau souffle donné aux libéraux héritiers de Reagan et Thatcher, ce nouvel eldorado expérimental qu’est devenu pour eux la Grèce, nous laisse entrevoir ce que pourrait devenir la poursuite d’une politique menée par Sarkozy et Merkel.

Est-ce de cette Europe que nous voulons? Dimanche, toute la Gauche rassemblée, le peuple répondra NON!

Nous disons nous, les écologistes, qu’il n’y a de vraie crise qu’alimentaire et énergétique. D’abord celle qui ronge l’Humanité, plus d’un milliard d’humains ne mangent pas à leur faim. Ils n’étaient que 780 millions à l’orée de ce siècle. Ensuite, celle qui joue avec la finitude des ressources de notre Terre. Cette crise est globale et elle doit trouver sa solution dans un nouveau projet de société mondialement plus juste, plus solidaire.

La solution, pour la France, commence par l’élection dimanche prochain de François Hollande.

François Hollande élu le 6 mai, succès obtenu avec toutes les forces de progrès, nous aurons dès juin à gagner une majorité à l’Assemblée Nationale pour porter les réformes du président de la république. Après une période de reconstruction de l’après Sarkozy, nous aurons à préparer d’autres échéances dès 2014 / 2015 et nous savons, d’ores et déjà, qu’elles seront difficiles.

Nous pouvons, nous devons réussir à le faire ensemble.

En Bretagne, la tradition d’accord entre nos partis est ancienne. Nous avons ensemble fait basculer la majorité du conseil régional de Bretagne en 2004. Aux élections sénatoriales de 2011, un accord dès le premier tour a permis le formidable résultat que l’on connaît dans le Morbihan avec l’élection de trois sénateurs de gauche. Europe Ecologie Les Verts est présent dans l’exécutif du conseil général des Côtes d’Armor au sein du groupe de la Gauche Unie.

Même si nous ne sommes pas d’accord sur tout, nous avons, ensemble, à cœur d’aller au fond de tous les débats avec volonté de convaincre, avec respect.

Cette participation à une majorité d’idées est la conception que nous nous faisons de la politique.

François Hollande élu dimanche, nous aurons l’occasion, dans une France apaisée, de mener de vrais débats et de faire des choix audacieux:

- dominer la finance et réorienter l’Europe au service des peuples pour plus de solidarité,

- mettre en œuvre un nouveau modèle de développement économique social et écologique,

- faire de la transition énergétique une urgence et une chance,

- améliorer la vie quotidienne des français et préparer l’avenir de notre jeunesse,

- enfin bâtir une République nouvelle.

J’appelle toutes les électrices et tous les électeurs épris de justice et de changement à voter pour François Hollande.

Que pas une main ne tremble, que pas une voix ne manque et que dans l’enthousiasme et l’espoir nous fassions, ensemble, dimanche le choix du changement.

ENSEMBLE ET MAINTENANT, RÉUSSISSONS LE CHANGEMENT !

ENSEMBLE ET MAINTENANT, VOTONS FRANÇOIS HOLLANDE !

Après une décennie d’abandon et de stigmatisation, l’école est à reconstruire. Dès 2012, sur la base d’une négociation globale avec les organisations syndicales, nous engagerons un plan pluriannuel de recrutement de professionnels – enseignants, conseillers d’éducation et d’orientation, médecins scolaires, assistants sociaux, surveillants – prioritairement destinés à ceux à ceux qui en ont le plus besoin : école primaire et zones d’éducation prioritaire. Nous revaloriserons le métier d’enseignant par une nouvelle formation pratique initiale et continue.

Bâtir l’école du 21ème siècle suppose de repenser son organisation et ses missions. Dix ans de politiques incohérentes, de programmes déconnectés du socle, de diminution du nombre de jours de classes dans le primaire, d’atteinte à la formation pratique des professeurs ont abîmé l’école et accru les inégalités. L’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compter, cliquer) doit redevenir la vocation première de l’Education nationale. La personnalisation des réponses éducatives avec des pédagogies différenciées et une refonte des rythmes scolaires pour alléger les journées de travail et mieux les répartir dans l’année sera notre méthode. Une nouvelle sectorisation sera nécessaire pour en finir avec les inégalités territoriales.

Favoriser la réussite scolaire et universitaire de tous les jeunes, c’est garantir leur autonomie pendant la durée des études. Convaincus que la jeunesse est la richesse de la nation et l’espoir d’un monde différent, nous déploierons, au cours de la législature, un « parcours autonomie » pour sécuriser leur entrée sur le marché du travail. Pour qu’un jeune soit soutenu dans l’élaboration et la concrétisation de son projet de vie, nous regrouperons les aides sociales existantes (aides au logement, bourses sur critères sociaux…) dans une véritable allocation d’études. Pour qu’il n’y ait plus un seul jeune de 16 à 25 ans sans formation ni emploi, nous créerons un droit à la qualification pour tous garanti par un compte formation individuel. Nous nous appuierons sur les schémas régionaux pour combler le retard en matière de logements universitaires et nous améliorerons l’accès des étudiants au parc privé. Pour qu’aucun jeune ne soit désormais interdit d’accès aux soins, nous développerons les « chèques santé » expérimentés dans plusieurs régions et nous étendrons la gratuité de la contraception au delà de 18 ans pour les jeunes privés de couverture maladie autonomie.

Nous donnerons une nouvelle ambition à l’enseignement supérieur. La réussite en premiers cycles universitaires sera notre priorité. Un objectif de la moitié d’une classe d’âge au niveau de la licence sera fixé en début de mandature. Nous renforcerons la pluridisciplinarité, personnaliserons les parcours et améliorerons les conditions d’encadrement pédagogiques lors des trois premières années d’études supérieures. Pour rapprocher les filières et lutter contre les inégalités, nous engagerons l’intégration progressive des BTS et des classes préparatoires à l’Université que nous rapprocherons progressivement des Grandes Ecoles. Des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche seront organisées afin de réexaminer la loi LRU et de trouver les voies pour mieux garantir l’indépendance de la recherche.

Parce que nous considérons que le savoir ne s’arrête aux portes des études, nous ferons de la culture le moteur d’un nouveau projet de société. Nous engagerons un plan pour l’éducation artistique et culturel à tous les âges fondé sur l’expérimentation territoriale. Le service public de la culture aura notamment pour mission de valoriser la diversité culturelle. Tous les artistes et les salariés du secteur culturel sans exception doivent être soutenus et valorisés : le régime Unedic des intermittents du spectacle et de l’audiovisuel sera réformé. Pour protéger la création tout en démocratisant l’accès à la culture, nous abrogerons la loi Hadopi au profit d’une approche qui assurera le financement des oeuvres.