La finance doit être mise au service de l’économie et l’économie au service de l’humain. Citoyens, institutions, Etats : il est temps de reprendre le contrôle du système financier, d’en stopper les dérives et d’en réorienter les ressources.
En France, toute intervention de la puissance publique auprès des banques se traduira par un contrôle public et des contreparties : séparation des activités de dépôt / de financement de l’économie et des activités spéculatives, limitation de la rémunération des traders, interdiction des ventes à découvert, plafonnement des frais bancaires et encadrement du crédit revolving, maintien des lignes de crédit vers les ménages et les entreprises.
En Europe, nous agirons pour qu’une taxe sur les transactions financières de 0,05 % soit mise en oeuvre dans le but de réduire les déficits des Etats membres et de soutenir l’aide aux pays en développement afin qu’ils puissent lutter contre le réchauffement climatique. Nous plaiderons pour que l’Union européenne se dote d’une agence publique de notation sous l’égide de l’Eurogroupe et pour que la zone Euro proscrive les liens de ses établissements bancaires et financiers avec les paradis fiscaux. Le secret bancaire doit être aboli dans l’ensemble européen, y compris au sein des pays qui vivent de l’évasion et de la fraude fiscales.
A l’échelle mondiale, la France et l’Union européenne mèneront une lutte acharnée pour la suppression des paradis fiscaux et l’interdiction des fonds spéculatifs (« hedge funds »), le renforcement des « ratios prudentiels » et leur extension à l’ensemble du secteur financier, le déploiement des organes de contrôle et de supervision.