Avec les gaz de schistes, y a plus de sous sol, avec l’air pollué, y a plus de santé ; avec les mâchefers d’Aviernoz, y a plus d’eau pour les biberons…
D’ailleurs, l’eau pure au robinet, y en a plus nulle part ! Décidément, tout fout le camp en Haute-Savoie.
C’est une récente enquête de l’UFC Que Choisir qui le montre : la qualité de l’eau du robinet n’est pas satisfaisante dans plus de 60 communes de Haute-Savoie. Rien de bien grave, mais juste un pas de plus dans le feuilleton, presque quotidien, des annonces de pollution dans notre département.
Qui a dit que l’environnement ça commençait à bien faire ?
Si l’eau est polluée au robinet par des bactéries coliformes, c’est surtout,
Parce qu’un captage sur deux n’est aujourd’hui pas suffisamment protégé,
Et que les réseaux d’eau, eux-mêmes, sont insuffisamment entretenus, particulièrement dans les zones rurales, où les communes qui en ont la charge, faute de moyens, ne peuvent pas mieux faire.
Les solutions ?
D’abord que l’Etat cesse de faire des effets de manche pour mettre en place une vraie politique de l’eau. Il y a urgence car, partout en France, les problèmes deviennent récurrents et les formes de pollution de plus en plus diverses. Obligeant les élus à des investissements de dépollution de plus en plus coûteux, alors que le problème doit être repris dès l’amont.
Ensuite, il s’agit de travailler étroitement avec les élus locaux et les agriculteurs pour mettre en place les mesures nécessaires à la protection de la ressource en eau : maîtrise du foncier, mesures agro-environnementales, etc.
Enfin, il faut donner une réelle ambition au 10e programme de l’Agence de l’eau ; programme en cours de finalisation, malgré le jeu incessant de lobbys en tous genres.
L’un des objets essentiels : dégager des recettes pour aider les territoires ruraux dans cette lutte contre la pollution. C’est ce à quoi travaille actuellement, Alain Chabrolle, vice président en charge de la Santé et de l’Environnement à la Région Rhône-Alpes.
Nombreux sont les maires de Haute-Savoie qui ont une haute conscience de l’enjeu patrimonial et de bien collectif que représente la qualité des eaux potables et d’un environnement préservé.
Seulement voilà , les parlementaires du département – censés représenter les citoyens – parlent chaque jour d’environnement tout en poussant toutes les solutions (gaz de schistes, tout routier, etc.) qui contribuent à sa désagrégation.
Il est grand temps de changer de voie.
La solution, aujourd’hui, c’est l’écologie !