Suppléant

La parole à Daniel DEBIOLLES, suppléant

Annécien de toujours

Après une vie civile et professionnelle riche en expériences, comment ne pas s’engager aujourd’hui, au moment où la société et la planète ont besoin de la créativité et de l’enthousiasme de tous pour surmonter des situations exceptionnelles ?
Et comment ne pas douter de la confiance mises dans les hommes politiques en place depuis de nombreuses années ? Eux qui ont contribué à la création des problèmes, qui ne les ont pas anticipés et qui prétendent aujourd’hui les résoudre.

Je ne viens pas du monde politique, mais il y a d’autres engagements au sein de la société qui donnent les forces et les convictions pour agir au service de tous.
Mon engagement associatif, au cours de dix années passées dans l’Albanais, à Clermont, s’est traduit au Château de Clermont par la création des spectacles Son et Lumière, de l’Auberge, de l’Association des Ouables et du groupe FAYARD. Sur le Plateau des Glières, en assurant la gestion de l’Association Départementale de Ski de Fond, de la Métralière et de l’Auberge j’ai eu le privilège de participer aux débuts pionniers du Ski de Fond, superbe école pour les jeunes, les scolaires et les amoureux d’une nature préservée. J’en retiens la certitude qu’un milieu rural et agricole vivant, bien équipé en services publics, ouvert sur la culture est un facteur d’équilibre et de création d’emplois indispensable à notre département.

J’ai constaté, au cours de vingt années passées au service du tourisme départemental, la dégradation des paysages, de la montagne, du milieu rural, et j’ai été atterré par une candidature irréfléchie à des JO dont nous n’avions nul besoin économiquement, et qui menaçait encore l’environnement.

Enfant des Marquisats, guide du patrimoine à Annecy,  j’ai été le témoin de l’évolution des bords du lac, libérés progressivement et en totalité entre la Puya et Chavoires et que l’on voudrait encore aujourd’hui rebétonner par un énorme projet de Centre de Congrès, avec les hôtels souhaités le long de l’avenue du Petit Port. Et dans le même temps les rives privatisées se refermaient s’urbanisaient à outrance.

Issu d’une famille de résistants, qui m’a communiqué un esprit libre et toujours vigilant, j’ai trouvé dans le programme d’EELV la fraîcheur de ces perspectives d’avenir qui posent les vrais problèmes, proposent des solutions innovantes, tout en étant réalistes, replace l’humain au centre des préoccupations, en nous invitant à retrouver notre enthousiasme collectif et créateur dans une sobriété heureuse.
Je ne pouvais donc qu’apporter ma contribution à faire entendre la voix de l’écologie si minorisée dans les débats actuels. Alors que, à bien y regarder, l’écologie aborde tous les problèmes de la société : l’emploi, les conditions de vie et de travail, la santé, la croissance, l’alimentation, l’énergie…

Je sais aussi que les hommes et femmes de notre région ont toujours fait preuve de capacités d’adaptation et d’innovation étonnantes, même aux pires moments de l’Histoire. Je ne doute pas de leur volonté de protéger un environnement exceptionnel, tout en développant une solidarité active avec l’ensemble de la société.