Mâchefers d’Aviernoz
Face aux risques majeurs de pollution,
Le SILA doit prendre ses responsabilités
Manifestation ce jeudi 5 avril des habitants du Pays de Fillieres et du canton de Thorens Glieres, soutenus par la Frapna, pour dénoncer avec force l’inaction des pouvoirs publics : Préfet, Parlementaires, élus locaux et responsables du SILA (Syndicat Intercommunal du lac d’Annecy), face à la bombe à retardement – en termes de santé publique – que constitue le dépôt illégal de déchets et de mâchefers dans la carrière d’Aviernoz.
55 000 tonnes de mâchefers entreposés, en dépit des réglementations, dans la carrière de Lapiaz par la société Mithieux sous traitante d’Eurovia, à qui le SILA en avait confié l’évacuation et la revalorisation…
Plomb, dioxines, arsenic
Pour comprendre, il faut savoir que les mâchefers sont les résidus issus de l’incinération des déchets ménagers.  Des résidus pas faciles a recycler car ils contiennent des polluants dangereux : plomb, chrome, dioxines, arsenic, cadmium… Polluants susceptibles d’être entraînés par la pluie dans les nappes phréatiques, s’ils ne sont pas isolés avec soin des sols où ils peuvent être entreposés. C’est généralement ce qui est fait pour le soubassement des routes pour lesquelles on utilise des mâchefers en les étalant sur des bâches imperméables.
Dans le cas d’Aviernoz, rien de tout cela, mais une décharge sauvage, installée à moins de 200 m des eaux de la rivière Fillière.  Non loin aussi des captages d’eau potable du Dollay et de Villaz…
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J’étais jeudi 5 avril avec Daniel Debiolles, et en compagnie de ma collègue Janie Tremblay, élue régionale et suppléante de François Astorg, candidat sur la circonscription d’Annecy, ainsi que de plusieurs militants EELV,  venue apporter mon soutien aux manifestants.
En effet malgré une étude qui montre bien les dangers potentiels de ces mâchefers, la Préfecture a juge suffisant de laisser ces déchets en place et de les recouvrir par une simple couche d’argile. Ce qui ne règle en rien les risques d’infiltration du sol par les polluants.
J’avais informé Alain Chabrolle, mon collègue vice président Santé Environnement à la Région de ce sujet. Â
Il vient, à ma demande, de saisir tout à la fois les services de la DREAL et les services de l’Agence de l’eau (voir le courrier qu’il m’adresse).
Pour autant, c’est bien aux élus du SILA de prendre leurs responsabilités. Ces dépôts sont illégaux, ils doivent être évacués.