1er tour : Vers un changement ambitieux

Dimanche 22 avril, 20h30

Pour les écologistes, la bonne nouvelle c’est que le message est clair : les Français veulent du changement. Ils ont compris que les mensonges et les outrances ne sont pas une solution. Ils ont compris que la crise ne peut pas excuser l’échec coûteux de la politique de Nicolas Sarkozy. Enfin, les électeurs ont montré qu’ils voulaient, d’abord, se débarrasser du président sortant. Il s’agira, ensuite, de proposer un vrai projet pour la France.

Ce dimanche 22 avril restera comme un jour important dans l’histoire du pays : on voit arriver à grands pas la fin du sarkozysme, affaibli. La droite qui se voulait “décomplexée” est devenue la droite “repoussée“, et même détestée par une large majorité des électeurs. Et tous ceux qui ont participé à cette aventure auront à en payer le prix dans les urnes, dans les prochaines semaines.
La mauvaise nouvelle, c’est que des millions de Français ont pensé que ce refus devait s’exprimer par le vote Le Pen. La fille a dépassé le père dans les urnes et l’avenir s’assombrit un peu.

En tant qu’écologistes, nous sommes bien sûr déçus par le score d’Eva Joly. Mais pas forcément surpris. Cette élection est une machine à broyer les idées et les profils différents. L’urgence écologique n’a pas été assez présente dans la campagne, alors qu’elle est ancrée dans toutes les têtes et dans la réalité de notre quotidien. Et il est évident que, au-delà du score lui-même, chacun reconnaitra la force et le courage de notre candidate. Son exigence a pu gêner certains ; sa volonté a forcé le respect. Ce soir, il ne faut pas se tromper. L’écologie vaut bien plus qu’un score. Derrière les tribulations électorales, il y a la puissance d’une idée et les millions de personnes qui la portent, chaque jour. L’écologie, qu’elle remporte des victoires ou subisse des revers, reste une préoccupation majeure, pour beaucoup de Français.
Nous avons engrangé des victoires dans les urnes, aux Européennes (2009), aux régionales (2010), puis aux Cantonales comme aux sénatoriales (2011). Aujourd’hui, nous devons reconnaître que notre volonté de faire vivre nos idées à la présidentielle n’a pas été jugée prioritaire, pour des millions de Français.  

Ce soir, nous appelons sans réserve tous ceux qui sont épris de justice et de démocratie à amplifier le vote pour le changement et à transformer l’essai, le 6 mai prochain. Ensuite, il faudra relever les défis qui sont devant nous et être ambitieux. Et nous savons qu’il n’y aura pas de changement viable si les écologistes ne sont pas présents pour amener François Hollande beaucoup plus loin dans la prise en compte et l’anticipation des défis climatiques, énergétiques, environnementaux, sociaux et sociétaux qui sont devant nous.
Ce 22 avril, l’espoir du changement est en vue. Le 6 mai, il faut voter François Hollande pour permettre qu’il ait lieu. Et en juin, les Français pourront voter pour les candidats écologistes, afin qu’une majorité nouvelle puisse assurer un contenu ambitieux à ce changement.