Mardi à Montières, j’ai rencontré plusieurs acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS), en compagnie de Christine Guillemin, vice-présidente du conseil régional.
Guidées par Sabine Verhaegen, la directrice de Ménage Service, nous avons visité les ateliers restauration, menuiserie, et auto de l’Ilôt, où des anciens détenus se reconstruisent une vie sociale et professionnelle. Nous avons rencontré les salariés de la Ménage Service et de la Repasserie, des personnes ayant « décroché » progressivement ou suite à des accidents de la vie, qui retrouvent grâce à ces structures leur place dans la société.
Mais il serait réducteur de ne considérer l’ESS que sous son seul aspect « insertion ». L’économie sociale et solidaire, c’est une façon de penser l’économie au service de l’humain. A l’opposé de la tendance actuelle où le travail est synonyme de performances et de stress, l’ESS cherche a donner toute leur place aux salariés, en les associant au fonctionnement de l’entreprise, en recherchant la coopération, en favorisant l’estime de soi.
Et contrairement aux idées reçues, l’ESS est un vecteur de développement économique : alors qu’un chômeur coûte 30000 euros par an, un salarié de l’ESS ne coûte que 12000 euros. Et ce salarié n’est plus un exclu, il participe à la vie économique, il se projette à nouveau dans l’avenir.
L’économie sociale et solidaire remet l’humain au centre de l’économie ; elle doit être au coeur des politiques que mettra en place la nouvelle majorité.