4 juin : L’appel au changement.


Le 4 juin, Claude Gewerc, Christian Manable et Gilles Demailly étaient réunis à Amiens pour L’Appel au changement dans la deuxième circonscription de la Somme, et apporter leur soutien à Barbara Pompili et Romain Joron, candidats de la majorité présidentielle.

Edith Avoume, responsable associative et Georges Fauré, ancien président de l’université de Picardie, ont pris la parole au nom du Comité de soutien à Barbara Pompili, dont ils sont respectivement présidente et vice-président.

Le Parti radical de gauche a également apporté son soutien par la voix de Philippe Leduncq.

La gauche et les écologistes sont mobilisés pour la victoire dans la deuxième circonscription de la Somme, avec Barbara Pompili et Romain Joron.

 

– — –

 

Claude GEWERC, Président du Conseil régional de Picardie

Je trouve que tu fais une très belle campagne, et il serait temps qu’il arrive à l’Assemblée des gens qui ont d’authentiques convictions.

La seule vraie question, un député ça sert à quoi , je pensais qu’un député votait les lois et qu’il regardait les conséquences sur son territoire des lois qu’il avait voté, et comment « le « vivre ensemble » s’organisait à partir des décisions qui étaient prises majoritairement à l’Assemblée nationale, comment on vivait ces décisions. J’ai découvert pendant cette campagne qu’être un député de terrain, c’est fréquenter les brocantes !  Ce sont pourtant les mêmes qui ont voté les budgets qui font que les hopitaux sont dans la difficulté, que les écoles sont dans la difficulté, que les universités sont dans la difficulté…. Et être un bon terrain, ce serait être dans les brocantes !   Je crois qu’en 2012, il va falloir que ça change. Le 10 juin, on vote pour quelqu’un qui incarne une autre façon de voir notre société. (…)

Les partis qui se sont alliés pour l’élection de François Hollande et qui ont donné cette majorité doivent faire en sorte que les 60 propositions du Président de la République puissent être mises en œuvre, et pour qu’elles le soient il faut une large majorité à gauche.

On entend parler aujourd’hui de la nécéssité du « partage des pouvoirs ». Je rappelle qu’en 1992, une seule région était restée à gauche. La droite avait les 2/3 des départements. En 1993, ils ont gagné l’Assemblée nationale et ils avaient déjà le Sénat. A l’époque, ça ne leur posait pas de problèmes.

La démocratie, ce serait « Quand la droite est au pouvoir c’est normal, et quand la gauche prétend au pouvoir elle est illégitime ». Il va falloir qu’on leur rappelle ce que c’est que la démocratie :quand des gens ont voté, c’est ça qui s’applique, car ils veulent que des politiques nouvelles s’appliquent sur les territoires. (…)

Je vous donne un chiffre. La France a 1900 milliards d’euros de dette. Sur cette dette, Sarkozy a creusé la dette de 600 milliards. En dix ans, avec le quinquennat de Chirac, cela représente près de la moitié de la dette. L’autre moitié a été réalisée entre 1958 et 2002 ! Des gens qui nous donnent des leçons de morale en disant « vous n’allez pas confier des responsabilités à la gauche !  «   ne savent même pas faire. Ils viennent de démontrer leur échec patent.

Mais ils ont fait pire. Ils ont divisé la société française. Ils ont en permanence opposé le public au privé, la ville à la campagne, les anciens aux jeunes… La République française, celle fondée sur les principes du Conseil national de la résistance, elle rassemble, elle ne divise pas. (…)

 

Christian MANABLE,  Président du Conseil général de la Somme

Je voulais moi aussi exprimer le plaisir que j’ai à me trouver à cette réunion au côté de Barbara et de Romain. C’est toujours une satisfaction de voir que les différentes composantes de la gauche savent se réunir. Se réunir pour gagner, car ce n’est pas seulement un symbole mais une condition de la victoire. (…)

Ce n’est ni la fraude, ni les allocataires des fonds d’aide sociale qui sont le cancer de notre société et la cause de nos deficits. On a toujours tendance à pointer du doigt les bénéficiaires du RSA…ce ne sont pas eux le cancer de notre société, c’est le chômage. Et nous voyons que notre pays est loin derrière l’Allemagne qui a su préserver son tissu industriel. La France a délaissé sa politique industrielle. Elle doit rester une grande puissance industrielle. (…)

Je voudrais revenir sur la décentralisation et au sort qui a été fait aux collectivités comme les département. La volonté de l’ancien président était d’asphyxier les collectivités territoriales. Dans le département de la Somme, le budget de l’aide sociale représente 57% du total. Ces dépenses explosent en période de crise, et simultanément les recettes ont diminué : réforme de la fiscalité locale, gel de dotations, etc. Nous avons subi un effet de ciseau particulièrement insupportable. (…)

Il faut un effort de solidarité nationale sur ces questions. J’attends de la nouvelle majorité qu’elle s’attaque à ces questions avec l’acte III de la décentralisation. On sait depuis les années 80, on sait – que ce soit pour les routes, les aides sociales, les établissements scolaires… – que les missions de service public ont été mieux réalisées par les collectivités territoriales que par l’Etat. (…)

Barbara, la première fois que je t’ai rencontré, j’ai dit «elle a du caractère ». La deuxième fois, j’ai dit « elle a du charisme ». Et la troisième fois, j’ai dit « elle va gagner »

 

Gilles DEMAILLY, Maire d’Amiens, Président d’Amiens métropole

 Le député sortant distribue son enveloppe parlementaire après ses interventions lors des cérémonies de vÅ“ux et introduit une certaine confusion sur le rôle du député. Nous sommes dans un moment où il faut être clair. Il faut dire aux Françaises et aux Français que si vous n’avez pas de majorité de gauche soutenant la politique du Président de la République, tout cela n’aura servi à rien. Cela annihilerait  la victoire de François Hollande le 6 mai dernier.  C’est pourquoi il faut soutenir les candidats de la majorité présidentielle. (…)

 

Au nom de principes que je défends de longue date, je suis également heureux de soutenir Barbara. Nous pouvons nous féliciter d’avoir présenté 4 femmes sur 5 candidatures pour la majorité présidentielle dans le département de la Somme. Avoir des femmes élues au parlement est extrêmement important pour la représentation paritaire de la société. (…).

 

 

 

 

Edith AVOUME, militante associative, Présidente du Comité de soutien à Barbara Pompili

Actrice de la société civile, je suis engagée contre un certain nombre de lois qui ont impacté nos vies. S’agissant de la justice, par exemple, avec la loi LOPPSI 2 (…) La justice des mineurs n’a pas été épargnée et on a vu remis en cause les principes de l’ordonance de 1945 avec le vote de la loi d’août 2011 qui créait un tribunal correctionnel pour mineurs, ce qui marginalisait les juges des enfants. (…)

C’est pour revenir sur ces atteintes aux libertés, pour que cesse la précarités des populations les plus faibles, que je soutiens la candidature de Barbara Pompili. C’est pour qu’il y ait une Assemblée nationale majoritaire à gauche qui permettra au Président nouvellement élu de changer les lois. (…)