La sobriété heureuse est une chance

Peu à peu le développement durable a conquis les esprits. Ce peu à peu change tout. Il y a trente ans, il était d’actualité d’envisager de transformer nos outils de production pour ménager notre avenir. Il était encore possible de transformer en douceur notre croissance en « croissance verte ». Mais, aujourd’hui, notre modèle économique, à force de sur-consommation des ressources de la planète, a fragilisé l’avenir de l’humanité et, si nous n’amorçons pas un mouvement global de décroissance volontaire, une proportion de plus en plus grande d’hommes et de femmes subiront les conséquences de récessions de plus en plus violentes.

Rien ne nous contraint à considérer la décroissance, ou encore, selon le terme employé par Pierre Rabhi, la sobriété heureuse, comme un mal nécessaire : il est tout aussi raisonnable de l’imaginer comme une chance, une voie heureuse pour nos civilisations.

La sobriété heureuse est une chance de dépasser notre statut de consommateurs anonymes prisonniers d’un monde qui nous échappe pour redécouvrir le bonheur de vivre, de vivre en harmonie avec nos lieux de vie, nos voisins, nos avenirs, nos envies, notre planète.

Imaginer la décroissance choisie, c’est réfléchir aux valeurs qui feront de nous des femmes et des hommes heureux.

Imaginer la sobriété heureuse, c’est penser notre bonheur.

Débattons!