Archives de : Les écologistes 32

  1. Élection de Donald Trump : un désastre pour l’écologie, la démocratie et la paix

    Les Écologistes accueillent avec effroi et inquiétude l’annonce de la victoire électorale de Donald Trump. Cette élection marque un sombre tournant pour les États-Unis, son onde de choc est mondiale et requiert un sursaut de notre part. 

    Une régression pour le climat et la biodiversité

    Durant son premier mandat, Donald Trump s’est illustré par des positions et des actions en totale contradiction avec l’urgence écologique. Son retour à la présidence présage une politique de déni climatique, un possible retrait renouvelé de l’Accord de Paris et une poursuite du soutien aux énergies fossiles. Alors que le monde a besoin d’une action décisive pour limiter le réchauffement planétaire, ce scénario annoncé est catastrophique.

    Une régression pour la justice sociale

    Les États-Unis se sont appauvris sous la précédente présidence de Donald Trump. Les inégalités ont augmenté, et la pauvreté a touché davantage encore les familles afro-américaines et hispaniques. La mandature qui s’ouvre fait craindre une régression des droits sociaux et un creusement des inégalités, la lutte contre la pauvreté n’étant pas une priorité pour le milliardaire Trump. 

    Une menace directe pour les droits des femmes et des minorités

    Pendant la campagne, Donald Trump a déclaré vouloir « protéger les femmes, qu’elles le veuillent ou non ». Les droits des femmes, durement acquis aux États-Unis, risquent d’être encore davantage fragilisés, avec des conséquences graves, notamment sur les droits reproductifs et sexuels et l’égalité des genres. De même, les droits des personnes LGBTQIA+ sont en péril, menacés par la résurgence de discours rétrogrades et de politiques discriminatoires.

    Une menace pour la démocratie américaine

    Le mépris de Donald Trump envers la démocratie représentative a marqué son premier mandat qui s’est achevé par la contestation des résultats de l’élection et l’invasion du Capitole à Washington par ses soutiens. Donald Trump a été réélu malgré des procédures pénales et des condamnations pour des faits graves. La faiblesse des contre-pouvoirs et la toute puissance de Donald Trump et de son entourage font craindre le pire pour la démocratie américaine, avec le glissement vers un régime illibéral.

    Une menace pour la paix mondiale

    Le projet de Donald Trump est une menace sérieuse pour la paix et les droits humains partout sur la planète. En conséquence, la France et l’Europe doivent être à l’avant-garde de la défense de l’Ukraine, de la campagne pour un cessez-le-feu permanent à Gaza et en Cisjordanie et pour la paix au Proche-Orient, ou encore pour le maintien du statu quo à Taiwan.

    Renforcer la solidarité européenne

    Face à la menace d’un repli sur soi, de guerres commerciales et à la montée des nationalismes et des autocraties, l’Europe doit impérativement réaffirmer ses ambitions et ses actions humanistes, démocratiques, sociales et écologiques. Lors du congrès du Parti Vert européen à Dublin du 6 au 8 décembre prochain, les Écologistes s’emploieront à renforcer un projet crédible et ambitieux pour l’Union européenne afin de contrer les replis identitaires, de bâtir une Europe sociale, solidaire et écologique, et de défendre avec force les valeurs démocratiques et les droits humains. 

    Soutenir les médias libres et lutter contre les fake news

    Cette élection a également mis en lumière l’importance d’une presse indépendante et d’une lutte renforcée contre les fausses informations. Tout au long de la campagne, Donald Trump et ses partisans ont massivement propagé des fake news, cherché à délégitimer les médias et alimenté un climat de défiance et de repli sur soi. Un soutien résolu à l’indépendance des médias, une lutte acharnée contre les fausses informations, ainsi qu’une éducation renforcée aux médias et aux réseaux sociaux, apparaissent plus que jamais comme des garants d’une démocratie saine et éclairée.

    Face à cette épreuve pour la liberté et l’égalité, nous réaffirmons notre solidarité envers les Américaines et les Américains qui seront en première ligne des politiques de Trump. 

    En France, au sein de l’Union européenne et en soutien à l’ONU, Les Écologistes doivent porter un projet ambitieux face aux autocraties et à la montée de l’extrême-droite nationaliste. Ce projet passe par un renforcement de l’unité européenne face aux défis globaux et par une mobilisation sans relâche en faveur d’une démocratie plus résiliente, d’une justice sociale accrue, et d’une action écologique ambitieuse.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles nationales
    La commission transnationale des Écologistes

  2. Intervention EELV 32Conseil municipal du 04/11/24

    M. le Maire, chers collègues,
    Une nouvelle fois, nous sommes amenés à débattre des orientations budgétaires au sein de notre
    collectivité avec l’idée d’assurer l’indispensable continuité de nos investissements et de poursuivre les
    nécessaires transitions : économique, résidentielle, démographique, énergétique, écologique, sociétale et
    sociale… pour adapter notre territoire aux risques et au dérèglement climatique, et consolider notre
    objectif affirmé du « Mieux vivre à Auch ».
    Ce débat stratégique prend une dimension supplémentaire cette année au vu du contexte financier imposé
    par l’Etat aux Collectivités territoriales (CT). Déjà privées d’une part significative d’autonomie
    financière, les CT sont intimées à présent à participer au financement de la dette de l’État, creusée par les
    précédents gouvernements, les administrations publiques locales (APUL) devant subir une ponction
    financière annoncée à hauteur de 5 milliards d’euros dès 2025. Ce sont indéniablement des ressources en
    moins (principalement en provenance de nos partenaires Région et Département) pour financer nos projets
    locaux d’adaptation et d’aménagement de nos lieux d’activité et de vie.
    Paradoxalement, ce coup de rabot appliqué à nos recettes va à l’encontre des engagements pris par l’État
    en matière d’accompagnement de proximité à la transition, avec le risque d’une fragilisation croissante de
    nos écosystèmes et une paupérisation croissante des populations, voire même l’exclusion des plus
    démunis.
    Si l’équation budgétaire était auparavant ardue, elle devient de plus en plus contraignante. Pour autant, la
    baisse des ressources financières (alors même que certaines dépenses contraintes progressent) ne doit pas
    nous orienter vers l’inaction climatique et les transitions environnementales. La discussion doit clairement
    porter sur les priorités à établir au niveau de la dépense publique, et en particulier en matière
    d’investissements qui préparent à l’avenir.
    A notre niveau, nous avons déjà entamé un certain nombre de réalisations en ce sens ; sans être exhaustif :
    actions en faveur de la biodiversité et création d’îlots de fraîcheur, isolation des bâtiments publics,
    rénovation des quartiers du Garros et Espagne, plan guide mobilité, production locale d’énergie…
    Si toutes ces actions poursuivent le même but d’une amélioration du cadre de vie, elles ne répondent pas
    toutes avec le même degré de pertinence à l’urgence climatique. A titre d’exemple, investir massivement
    et encourager la production locale d’énergie renouvelable est : bon pour la planète, bon pour notre porte
    monnaie, un outil d’affirmation de notre souveraineté et d’indépendance énergétique. Cela permet
    d’impliquer les citoyens dans les affaires de la cité, de favoriser l’émergence de nouvelles formes de
    gouvernance, de sécuriser nos approvisionnements en énergie…
    La tragédie des inondations autour de Valence en Espagne nous rappelle cruellement qu’il ne faut pas
    négliger les conséquences, parfois dramatiques, induites par le changement climatique, et nous invite à
    nous y préparer. Il faut donc ré-interroger nos choix politiques à l’aune de la menace climatique qui
    devient chaque jour plus certaine, risquée et coûteuse, avec une traduction plus significative lors de la
    répartition de nos investissements.


    Les élus Ecologistes

  3. Inondations en Espagne : l’inaction écologique est punitive

    Les pluies torrentielles qui ont frappé le sud et l’est de l’Espagne sont l’un des visages des ravages du dérèglement climatique. Elles rappellent de la pire des manières la gravité de la crise climatique à laquelle nous faisons face.

    Les Écologistes adressent tout leur soutien aux victimes de cette catastrophe et à leurs familles, ainsi qu’aux secouristes et bénévoles qui œuvrent sur le terrain pour aider les sinistrés.

    Les épisodes météorologiques extrêmes se multiplient et l’intensité de ces catastrophes naturelles s’accroît partout dans le monde. Alors que la COP biodiversité s’achève avec des résultats décevants et à quelques jours de l’ouverture de la COP 29 à Bakou en Azerbaïdjan, ces inondations mettent cruellement en évidence l’urgence d’une action collective internationale. 

    Il est essentiel de prendre des mesures concrètes pour limiter le réchauffement climatique, d’investir dans la résilience des infrastructures et de développer des stratégies de prévention : lutter contre l’artificialisation des sols, restaurer les berges de nos cours d’eau, et déployer un Plan national d’adaptation au changement climatique qui soit enfin à la hauteur des défis auxquels nous faisons face. Il est également impératif de soutenir les collectivités locales et les personnes affectées par ces catastrophes pour qu’elles puissent se reconstruire dans des conditions dignes.

    Les Écologistes réitèrent leur détermination à défendre un modèle de société qui respecte notre environnement et protège nos concitoyens des conséquences dramatiques des dérèglements climatiques.

    Ne nous résignons pas, agissons.

    Photo : Eidursson Creative Commons Attribution 4.0 International

  4. Cancers du sein : une hausse massivement liée à la pollution

    Au terme de ce mois d’octobre rose, il est essentiel de rappeler le lien préoccupant entre les facteurs environnementaux et l’augmentation des cancers du sein. 


    L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) place la France comme le premier pays au monde pour l’incidence du cancer du sein et alerte sur le besoin urgent de s’attaquer aux causes environnementales. En effet, chaque année, il y a 60 000 nouveaux cas de cancers du sein en France et 12 000 décès en faisant la première cause de mortalité par cancer pour les femmes. 


    Plus de la moitié de ces cancers sont dus aux pollutions environnementales : pollution de l’air, pesticides, et perturbateurs endocriniens. C’est pourquoi il est important de sortir d’une forme de culpabilisation des femmes atteintes de ce cancer et de ne pas focaliser les campagnes de prévention uniquement sur les comportements individuels. Les facteurs génétiques représentent quant à eux environ 10% des cas.
    Notre environnement, et notamment la qualité de l’air, de l’eau, et les produits que nous utilisons dans notre quotidien, a un impact direct sur notre santé. Des produits chimiques utilisés dans l’agriculture, l’industrie ou même dans certains produits de consommation courante comme les plastiques et certains produits de beauté sont liés à des perturbations hormonales qui augmentent les risques de cancers, en particulier chez les femmes.


    Mais des solutions existent et Les Écologistes appellent à une prise de responsabilité de la part des pouvoirs publics. Il est impératif de renforcer les réglementations pour interdire l’utilisation de substances dangereuses et de promouvoir des alternatives saines et durables. 


    Les mesures proposées comprennent :

    • L’interdiction des perturbateurs endocriniens dans les produits de consommation et agricoles
    • Le renforcement des normes de qualité de l’air et de l’eau.
    • L’accélération de la transition vers une agriculture sans pesticides en soutenant les agriculteurs qui s’engagent dans des pratiques respectueuses de l’environnement.
    • La sensibilisation des citoyen•nes sur les risques des produits toxiques et sur les choix possibles pour réduire leur exposition.
    • Le soutien de recherche scientifique pour approfondir les connaissances sur les liens entre santé et environnement et pour mesurer les effets des changements environnementaux sur la santé publique.

    La prévention des cancers passe par une politique environnementale ambitieuse et la réduction de l’exposition des citoyen•nes aux produits toxiques qui menacent leur santé.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles nationales

    La commission féminisme

  5. 10 ans après Sivens : hommage à Rémi Fraisse

    Le samedi 26 octobre 2024 marque les dix ans du drame de Sivens, où la répression policière brutale a coûté la vie à Rémi Fraisse, jeune écologiste de 21 ans, botaniste, lors du grand rassemblement les 25-26 octobre 2014 contre le projet de barrage sur la zone humide du Testet.

    Dix ans après la mort de Rémi Fraisse, après 10 ans de procédure, nous espérons que la Cour européenne des droits de l’homme fasse droit à la requête de sa famille pour que la responsabilité des autorités ayant ordonné cette intervention violente soit enfin établie. Sa mort semble avoir ouvert la voie à une intensification de la répression des luttes sociales et écologiques. Des milliers de manifestant·es, écologistes et militant·es sociaux, ont depuis subi des violences policières : éborgné·es, mutilé·es, traumatisé·es pour avoir défendu nos biens communs.

    La répression est la seule réponse des pouvoirs publics, face à des projets d’un autre temps, et dans bien des cas, entachés de conflits d’intérêts manifestes. Alors que ce que nous dénonçons depuis des décennies est en train d’advenir – le dérèglement climatique – cette criminalisation de luttes écologistes banalise la gravité de la situation.« Dix ans après le drame de Sivens, la mort de Rémi Fraisse n’aurait-elle servi à rien ? À Sainte-Soline, l’année passée, ce sont les mêmes méthodes brutales qui ont été employées face à des militants engagés venus soutenir une alternative agricole vertueuse, dans une véritable approche globale. Il est temps de rompre avec la stratégie du passage en force, qui ne mène qu’à l’escalade des tensions » dénonce Benoit Biteau, député écologiste de Charente-maritime.

    Par ailleurs, dans un entretien en date de mai 2024, Michel Forst, rapporteur spécial des Nations Unis, dénonce la répression envers les défenseurs de l’environnement. Il y explique que la répression législative, policière et judiciaire de la désobéissance civile environnementale constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains.« La rhétorique outrancière de responsables politiques qualifiant les défenseurs de l’environnement de terroristes, la dérive de l’utilisation des moyens de l’anti-terrorisme pour la répression sont des attaques contre les droits et libertés et provoquent une montée en tension inacceptable pour le débat démocratique. Les alertes environnementales s’accumulent, il est temps de mettre les moyens pour y répondre plutôt que pour les étouffer.» confirme Thomas Dossus, sénateur écologiste.

    À Sivens, le projet de barrage a été abandonné et jugé illégal en 2016.La nature reprend ses droits, le territoire se relève progressivement des blessures infligées par l’humain mais la vigilance est toujours de mise. La mobilisation pour la préservation de la zone humide du Testet, la dernière zone humide importante du bassin versant du Tescou, est toujours d’actualité. En effet des menaces subsistent. Certain·es continuent de défendre le projet de barrage, malgré la démonstration des solutions alternatives proposées dans le cadre du projet de territoire pour la Gestion de l’Eau du Tescou.

    Les Écologistes appellent toutes les personnes engagées pour la justice sociale et climatique à se rassembler à la Maison de la Forêt de Sivens le 26 octobre 2024. Ensemble, nous rendrons hommage à Rémi Fraisse et à toutes celles et ceux qui luttent pour un avenir plus juste et durable. Ensemble, nous réaffirmerons notre engagement à résister aux projets destructeurs et à promouvoir des alternatives écologiques et solidaires.

    Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles nationales
    Les Écologistes Midi Pyrénées

  6. Sivens, 10 ans après : hommage à Rémi Fraisse pour la protection des biens communs

    Samedi 26 octobre – Maison de la Forêt de Sivens – Tarn, en présence de Thomas Dossus et Benoît Biteau

    Le samedi 26 octobre 2024 marquera les dix ans du drame de Sivens, où la répression policière brutale a coûté la vie à Rémi Fraisse, jeune écologiste de 21 ans, lors du grand rassemblement les 25-26 octobre 2014 contre le projet de barrage sur la zone humide du Testet. 

    Dix ans après la mort de Rémi Fraisse, la justice n’a toujours pas établi les responsabilités des autorités qui ont ordonné cette intervention violente. Des milliers de manifestant·es, écologistes et militant·es sociaux, ont depuis subi des violences policières : éborgné·es, mutilé·es, traumatisé·es pour avoir défendu nos biens communs. 

    « La répression est la seule réponse des pouvoirs publics, face à des projets d’un autre temps, et dans bien des cas, entachés de conflits d’intérêts. Alors que ce que nous dénonçons depuis des décennies ce qui est en train d’advenir – le dérèglement climatique, l’érosion de la biodiversité, la privatisation du vivant, cette criminalisation de luttes écologistes banalise la gravité de la situation, et légitime les postures caricaturales de l’extrême droite » souligne Isabelle Meiffren, co porte parole Les Ecologistes – EELV Midi-Pyrénées. 

    Pour Michel Forst, rapporteur spécial des Nations Unis sur les défenseurs de l’environnement dans un entretien en mai 2024 dans le journal Reporterre, la répression législative, policière et judiciaire de la désobéissance civile environnementale constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains.

     Le projet de barrage a été abandonné et jugé illégal, en 2016. Mais “la vigilance est toujours de mise”, rappelle Manuel Leick-Jonard co porte parole des Ecologistes – EELV Midi-Pyrénées. “ Certain·es continuent de défendre un projet de barrage, malgré les solutions alternatives proposées dans le cadre du projet de territoire pour la Gestion de l’Eau du Tescou”. 

    Par ailleurs, Emmanuel Benoit Marquié, co porte parole des Ecologistes – EELV Tarn s’inquiète que les documentaires « Alliance Terrestre » (sur l’A69) et « La Résistance Respire » (sur Sivens) n’aient toujours pas été diffusés dans le Tarn. 

    Le 26 octobre 2024, les Ecologistes – EELV Midi-Pyrénées appelle ses militant·es et tou·tes les citoyen·nes engagé·es pour la justice sociale et climatique à se rassembler à la Maison de la Forêt de Sivens. Ensemble, nous rendrons hommage à Rémi Fraisse et à toutes celles et ceux qui luttent pour un avenir plus juste et durable.

    Télécharger le communiqué

  7. Communiqué du Bureau exécutif des Écologistes

    Fin juin 2022, la Cellule interne d’enquête et de sanction des Violences Sexuelles et Sexistes de notre parti a été rendue destinataire d’un mail de Anaïs Leleux, ex-compagne de Julien Bayou, mettant en cause ce dernier pour des faits qualifiés de violences psychologiques.

    En septembre 2022, Julien Bayou a décidé de démissionner de ses fonctions de Secrétaire national du parti et de la Co-présidence du groupe à l’Assemblée nationale.

    Notre cellule interne n’a pas été en mesure de recueillir la parole de Anaïs Leleux et d’accomplir sa mission. En l’absence de tout témoignage, la Cellule a dû clore le dossier en février 2023.Nous avons ensuite appris en mars 2024 par voie de presse l’existence de deux plaintes d’Anaïs Leleux. L’une vise Julien Bayou pour harcèlement moral et abus de faiblesse, et l’autre, contre X, vise notre mouvement pour non-assistance à personne en danger. Anaïs Leleux a également témoigné lors d’une conférence de presse de faits que nous avons pris très au sérieux.

    En conséquence, le Bureau exécutif, réuni en urgence, a voté la suspension à titre conservatoire de Julien Bayou le 7 mars 2024.Par ailleurs, le bureau exécutif a choisi de prendre attache avec un cabinet d’avocates expertes en matière de prévention des violences sexistes et sexuelles, suite à quoi Julien Bayou a démissionné le 2 avril 2024.

    Au regard des témoignages parus dans la presse, l’ouverture d’une enquête interne externalisée est apparue comme le seul moyen de garantir un traitement impartial, indépendant et respectueux de la parole et des droits de chacune et de chacun.A l’issue de l’enquête interne, qui n’a pas vocation à se substituer aux enquêtes pénales en cours, le cabinet l’ayant diligentée nous a partagé les éléments suivants :

    D’une part, il a considéré qu’une enquête impartiale confiée à un tiers indépendant était nécessaire pour les raisons suivantes :

    • Des déclarations mettant en cause Julien Bayou avaient été rendus publiques par voie de presse ;
    • Le parti Les Écologistes, mis en cause dans le cadre d’une enquête pénale, se devait d’évaluer l’éventuel risque judiciaire en déterminant si des manquements pouvaient lui être imputés.

    D’autre part, et sans que la souffrance de certaines personnes ayant été entendues ne puisse être remise en question, il ressort de l’enquête interne diligentée par le Cabinet PISAN que :

    • Les faits rapportés reposent sur des déclarations auxquelles Julien Bayou a été en mesure d’apporter des éléments de contradiction documentés ;
    • L’enquête interne n’a pas permis de déterminer si des faits contraires aux règles de droit ou aux textes internes, ou de nature à caractériser le délit d’abstention d’assistance à personne en danger reproché à l’association Les Ecologistes, ont été commis.

    Le bureau exécutif en prend acte.

    La fin de la procédure et les conclusions de l’enquête ont été notifiées aux personnes concernées par l’enquête.Le Parquet de Paris étant par ailleurs saisi d’un certain nombre de plaintes, nous laissons la justice se prononcer sur les suites à y donner.

    La question des Violences Sexistes et Sexuelles percute tous les pans de la société et toutes les organisations.

    Dans toutes les affaires où la parole des femmes est portée, il est de la responsabilité de la société de garantir une écoute dans un cadre sécurisé et des procédures impartiales, indépendantes et respectueuses de la parole et des droits de chacune et de chacun.Cet enjeu dépasse le mouvement Les Écologistes et nécessite un travail politique collectif que nous appelons de nos vœux. Nous entendons continuer à y prendre toute notre part.

    Le Bureau exécutif.

  8. Externalisation des politiques migratoires vers des pays tiers

    L’Union européenne ne doit pas céder à l’alarmisme de l’extrême droite et à la propagande populiste sur la migration.

    Ce mercredi 23 octobre, les député·es européen·nes ont débattu de l’externalisation des politiques migratoires vers des pays tiers. Une stratégie illustrée récemment par l’accord entre l’Italie et l’Albanie et qui a été mise en avant quelques jours plus tôt par la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.

    Le Groupe Verts/ALE réclame de longue date une approche fondée sur les obligations internationales de l’Union européenne en matière de protection des exilé·es. Toute politique migratoire doit reposer sur le respect des droits humains et la protection des demandeurs d’asile, y compris en instaurant des voies sûres et légales pour celles et ceux qui fuient la guerre et la persécution.

    Déclaration de Mélissa Camara, membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures :

    « Nous ne devons pas céder à l’alarmisme de la droite et de l’extrême droite et à la propagande populiste sur l’immigration. Les accords d’expulsion et la création de camps dans des pays tiers sont une approche inhumaine, coûteuse et inefficace qui n’apporte aucune solution.
    La décision du tribunal de Rome sur l’accord entre l’Italie et l’Albanie montre que les accords visant à externaliser les politiques migratoires sont illégales. Il n’appartient pas aux politiques d’attaquer les tribunaux ou de jouer les juges. Le droit d’asile est un pilier important des valeurs sur lesquelles l’Union européenne est fondée et il doit être maintenu et défendu par la Commission européenne.
    L’externalisation de la migration ignore l’obligation légale de l’Union de garantir l’accès à l’asile sur son territoire. En tant que gardienne des traités, la Commission européenne est censée adhérer à l’État de droit et le promouvoir. Au lieu de cela, la Présidente von der Leyen semble avant tout chercher à plaire aux populistes et aux forces anti-démocratiques. Son rôle est de condamner les politiques d’extrême droite et non de les considérer comme des options sérieuses.
    Reproduire l’approche ratée du Royaume-Uni, ou d’autres pays, pour apaiser les populistes, tout en gaspillant des sommes exorbitantes d’argent public crée un dangereux précédent. L’Union européenne vient à peine d’adopter de nouvelles règles sur l’accueil et les retours qui doivent encore être mises en œuvre.
    La Présidente von der Leyen risque de saper le cadre juridique européen si elle continue à fermer les yeux sur les États membres qui bafouent la loi.« 

    Mélissa Camara

  9. Loi sur la déforestation

    Le Parti populaire européen (PPE) doit cesser d’attiser les flammes de la catastrophe climatique.

    Le Parlement européen a voté, mercredi 23 octobre, la procédure d’urgence demandée par la Commission européenne pour reporter la loi européenne contre la déforestation importée, pourtant adoptée à une large majorité lors du mandat précédent.

    Déclaration de Marie Toussaint, eurodéputée du groupe Verts/ALE et membre de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire :

    Pour éviter son détricotage, nous avons voté en faveur de la procédure d’urgence, qui devrait éviter que les droites européennes ne déposent des amendements pour détruire le texte.
    La Commission joue avec l’avenir de notre climat. Le PPE attise les flammes de la catastrophe climatique en choisissant de marquer des points politiques au détriment de la préservation de notre planète. Alors que l’Amazonie brûle, un retard d’un an seulement exposera une zone quatorze fois plus grande que Paris au risque de déforestation.
    Le Parlement doit prendre ses responsabilités et empêcher à tout prix la réouverture de la loi. De nombreuses entreprises se sont déjà engagées à respecter le règlement d’ici 2025 et sont maintenant légitimement frustrées par la Commission.
    L’inaction en matière de déforestation entraînera la destruction de forêts vierges, qui sont essentielles pour que notre planète reste habitable. Nous devons maintenir le cap et respecter nos lois et obligations en matière d’environnement si nous voulons éviter les pires effets du changement climatique.« 

    Marie Toussaint

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