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  1. Le “choc des savoirs” menace les valeurs fondamentales de l’École publique

    Le “choc des savoirs” menace les valeurs fondamentales de l’École publique : le groupe écologiste au Sénat saisit le Conseil d’État. Voici le communiqué.

    Considérant que les dispositions du décret et de l’arrêté relatifs au « choc des savoirs » contreviennent aux principes fondamentaux du Code de l’éducation et du Code général de la fonction publique, nous avons déposé, jeudi 18 avril, un recours en excès de pouvoir auprès du Conseil d’État.

    Le 17 mars dernier, les textes du « choc des savoirs » sont parus au Journal officiel. Cette réforme entrera en vigueur à partir de la rentrée scolaire 2024. Après une succession d’annonces ministérielles contradictoires, le décret et l’arrêté publiés diffèrent peu de ceux rejetés par le Conseil Supérieur de l’Éducation le 8 février. Les représentants des personnels, des parents, de la jeunesse, des collectivités et du patronat ont unanimement rejeté ces textes. Nous réaffirmons notre soutien à la communauté éducative et aux parents d’élèves mobilisés depuis plusieurs semaines. L’Éducation nationale n’a pas besoin d’un « choc des savoirs ». Elle a besoin d’un choc des moyens et d’un choc d’égalité. 

    Par ce recours, nous dénonçons : 

    • La création de groupes de niveaux qui entraîne une rupture d’égalité et contrevient aux principes fondamentaux du Code de l’éducation tels que prévu aux articles L.111-1, L. 332-3, L.332-4, et L.311-7.  
    • Le « volontariat » des professeurs sans précision de rémunération, d’indemnités ou de primes qui est contraire à l’article L.115-1 Code général de la fonction publique et à la décision du 14 février 2024 du comité social du Conseil de l’Europe.
    • L’absence de nouvelle saisine du Conseil supérieur de l’éducation qui est contraire à l’article L.231-1 du code de l’éducation. 

    Alors que le gouvernement n’écoute ni la communauté éducative, ni le Parlement, cette action en justice est complémentaire à la mobilisation engagée par les organisations syndicales. Nous restons et resterons mobilisés aux côtés des personnels éducatifs, des parents et des élèves, pour défendre les valeurs fondamentales de l’École publique. 

    Monique de Marco, sénatrice écologiste de Gironde, retraitée de l’Éducation nationale
    François Thiollet, député européen écologiste, enseignant, parent d’élève
    Mathilde Ollivier, sénatrice écologiste des Français établis hors de France
    Francesca Pasquini, députée écologiste des Hauts-de-Seine, enseignante, parent d’élève
    Jean-Claude Raux, député écologiste de Loire-Atlantique, enseignant
    Arnaud Bonnet, enseignant
    Sophie WEISBECKER, enseignante
    Fabienne Irigoin, enseignante 

  2. « Le seul vote pour le climat c’est le vote vert »

    Discours de Marie Toussaint, tête de liste des écologistes aux élections européennes 2024, à Bordeaux – 4 mai 2024

    Amies et amis qui êtes ici présent je veux vous dire merci de vous mobiliser sans cette campagne de européennes. Merci de votre engagement, merci de votre ténacité, merci de votre courage. 

    Je veux saluer Pierre Hurmic, Clément Rossignol, Monique de Marco, Nicolas Thierry, Sophie Bussière, Stéphane Trifiletti et Christine Seguinau, nos intervenants et tous les autres qui font vivre l’écologie au quotidien sur notre territoire. 

    Le combat est rude, et nous ne devons pas ménager notre peine. Mais tenez bon camarades, tenez bon. 

    Être écologiste, c’est reprendre tous les jours le travail de Sisyphe et risquer à chaque instant de voir détruit l’ouvrage précieux que nous bâtissons pour sortir d’un modèle qui nous mène à l’abîme.
    Être écologiste, c’est affronter des forces puissantes qui mobilisent toutes les ressources du pouvoir financier pour corrompre, combattre et condamner toute possibilité de changement.
    Être écologiste, c’est croire les scientifiques qui sont aujourd’hui ignorés, méprisés par le gouvernement et harcelés par les marchands de doute. 
    Être écologiste, c’est savoir qu’il ne suffit pas d’alerter sur les menaces mais qu’il faut aussi trouver les solutions qui conjurent l’effondrement causé par le capitalisme roi. 

    Tenez bon camarades, tenez bon. Comme tiennent bon les millions de citoyennes et de citoyens qui veulent une autre vie que celle qui leur est réservée par les indifférents qui nous gouvernent. 

    Citoyennes, citoyens vous demandez le droit de respirer sans crainte, de boire sans danger, de manger sans vous intoxiquer et de vous déplacer sans détruire la planète. 

    Vous voulez sortir de la prison des toxiques, et par vos comportements d’achat participer un peu à la sauvegarde du monde. 

    L’effort écologique, vous le faites tous les jours, chaque fois que la possibilité vous est laissée. 

    Et vous êtes nos meilleurs alliés face aux lobbies. 

    Alors nous nous tenons à vos côtés, vous qui vivez les ravages du dérèglement climatique, vous qui perdez vos récoltes, votre maison, votre santé ou simplement le gout de vivre car l’angoisse vous étreint chaque jour davantage. 

    Nous nous tenons à vos côtés et nous disons: quand nous arriverons, ils partiront.

    Ils partiront les pollueurs, les destructeurs, les irresponsables qui saccagent la nature,
    Ils partiront les cyniques qui piétinent l’avenir,
    Ils partiront les empêcheurs de paix qui nous forcent à financer la sale guerre de Poutine en continuant à acheter les fossiles russes. 
    Ils partiront les inconscients, ils partiront les architectes du chaos. L’écologie est un combat, et nous allons le gagner ensemble. 

    Depuis toujours, les écologistes ont été les seuls à dire la vérité sur la crise environnementale, les seuls à avertir sur les dangers que le modèle économique dominant faisait courir à la planète, et à l’humanité.
    Les autres partis sous-estiment la gravité de la situation, quand ils ne la nient pas tout simplement. Ils continuent à faire des promesses faciles basées sur de fausses analyses.
    À des degrés divers, ils prétendent que tout peut continuer comme avant. Ce n’est pas vrai.

    Regardons autour de nous. Chacun voit ce qui se passe. 

    Ici, notre ville de Bordeaux est régulièrement inondée ; il faisait 44°C dans les services pédiatriques de l’hôpital l’été dernier ; Soulac sur mer perd des logements, quand la prolifération de bactéries nous interdit régulièrement la baignade dans l’océan… 

    Les ostréiculteurs du bassin d’Arcachon ont perdu leurs récoltes, mais un fonds d’investissement à Dubaï veut construire pas loin une usine à saumon. La forêt de la Teste-de-Buch a brûlé, et pourtant Vermilion devrait y ouvrir de nouveaux puits de pétrole. Quelle folie… 

    Nous sommes entrés dans un nouveau régime climatique qui conditionne notre avenir. 

    Soit nous continuons avec le modèle actuel et nous nous enfonçons dans le chaos, soit nous inventons les protections du 21ème siècle dont nous avons besoin. 

    Ne croyez pas ceux qui vous disent qu’il faut surtout ne rien changer, pour que tout s’améliore. 

    Prenons l’exemple de l’agriculture. 
    Dites-moi comment prétendre soutenir l’agriculture en défendant un modèle qui détruit des emplois paysans, concentre les profits dans quelques mains, et dégrade qualité et accès à une alimentation suffisante et équilibrée ?! 
    Arrêtons l’hypocrisie. 

    On a tellement enfermé les agriculteurs dans les pesticides dont ils sont les premières victimes qu’ils ne savent plus comment en sortir. 

    Quand 80% des subventions vont aux 20% des plus grosses exploitations, le problème ce n’est pas l’écologie ; le problème c’est l’injustice de la PAC ! 

    Et mes amis, je veux le dire clairement : si vous pensez que le retour en arrière sur les législations de protection de la nature et de la biodiversité dans le monde agricole n’est qu’un cas isolé, vous vous trompez. Ce qui se passe sur l’agriculture, ce n’est malheureusement que la bande annonce du grand recul écologique si nous n’envoyons pas siéger une force écologiste puissante au Parlement européen le 9 juin prochain. 

    Regardez du côté de la santé. Ils préfèrent réduire nos droits, l’accès à l’AME, les franchises sur les boîtes de médicaments, et faire payer les « lapins », plutôt que de faire reculer les lobbies qui nous empoisonnent ! 

    Regardez encore du côté des énergies fossiles, dont nous devons sortir de toute urgence. 

    La majorité politique en Europe, conservateurs, libéraux et socialistes, a sciemment choisi de mettre en place une nouvelle taxe carbone sur les ménages, sur les transports et les logements, tout en remettant en place la politique d’austérité qui empêchera d’aider les moins riches à s’acheter une voiture électrique et d’investir pour résorber les passoires thermiques ! 

    Non contents de vouloir faire payer l’addition aux plus modestes, les droites prétendent EN PLUS qu’elles agiraient au nom de l’intérêt général du continent, de la sacro-sainte compétitivité et même : au nom des classes populaires. 

    Mensonge, mensonge, mensonge. 

    La transition écologique doit être juste du point de vue social : ce n’est pas aux plus modestes de payer la note d’un système absurde et destructeur ! 

    Pour les écologistes, pas question de laisser les individus faire face seuls aux conséquences de l’effondrement. 

    Et je veux le dire à nos concitoyens et en particulier aux plus modestes : 
    Ce n’est pas de votre faute. 
    Ce n’est pas de votre faute. 
    Ce n’est pas de votre faute. 

    Face à l’inflation, à l’explosion de la précarité, cibler les plus fragiles et casser les services publics comme le fait le gouvernement, ou cibler les étrangers comme le fait l’extrême-droite est une impasse. Nous devons au contraire renforcer les solidarités ! 

    Face à la faillite du productivisme, nous proposons un modèle de protection sociale et environnementale basé sur la solidarité : l’état providence écologique. 

    Et comme il est impossible de faire face aux périls écologiques en se limitant au seul cadre national, nous proposons qu’il se déploie à l’échelle européenne.

    Nous proposons une autre approche des politiques publiques: prendre soin des gens et de la planète au lieu de faire du profit la mesure de toute chose. Au lieu de chercher la pleine croissance, nous devrions rechercher la pleine santé des personnes qui composent la société, et la pleine santé de la planète. 
    Les deux enjeux sont d’ailleurs liés. Ce qui est mauvais pour les écosystèmes est mauvais pour nous, car nous faisons partie du vivant. 

    Toutes les études démontrent les conséquences néfastes du dérèglement climatique sur la santé humaine. En particulier sur les travailleurs les plus exposés !  

    Alors, il est temps de passer d’une économie qui détruit (notre santé et les écosystèmes) à une économie qui répare (l’environnement et la cohésion sociale). 

    Voilà pourquoi nous refusons le retour aux politiques d’austérité en Europe… Et là, nous avons un problème avec les socialistes qui défendent le retour aux critères du pacte de stabilité. 

    Nous ne sommes pas d’accord. 

    Le retour aux critères du pacte de stabilité, ça veut dire se priver de la capacité d’investir pour le climat. 

    Alors, amis socialistes européens, vous qui venez d’accepter le retour de l’austérité en Europe avec vos partenaires libéraux et conservateurs, comment pourrez-vous demain prétendre mener une politique écologique ? 

    Le vote socialiste, c’est un vote qui parle d’écologie, qui emprunte les mots de l’écologie, mais qui dans le fond, au moment de choisir, continue de défendre le modèle qui nous amène dans le mur. 

    C’est malheureux mais c’est comme ça. C’est du Canada Dry. 

    Quand on vous dit qu’il faut revenir aux critères du pacte de stabilité, quand on vous dit qu’il faut revenir à des politiques d’austérité, Rappelez-vous aussi que cela veut dire mener des politiques indifférentes à la misère qu’elles construisent. 

    Alors Raphaël Glucksmann, j’ai une question. 

    Pourquoi faire campagne sans dire clairement à vos électeurs et vos électrices que chaque voix accordée à votre liste renforcera des socialistes européens qui sont pour le retour de l’austérité ? 

    Pourquoi prétendre vouloir une puissance écologique quand le pacte de stabilité défendu par vos amis nous condamne à l’impuissance écologique? Pourquoi ce manque de cohérence ? 

    Raphaël Glucksmann, c’est le produit sympa qu’on met en vitrine pour cacher les restes de la boutique. Ne vous y trompez pas. 

    Le seul vote pour le climat, le seul vote pour la justice, c’est le vote vert. Il faut de la clarté, de la cohérence et du courage.

    Nous sommes à l’heure des choix, je le répète. Soit, c’est la grande reculade, le grand saut en arrière et la coalition avec l’extrême droite c’est-à-dire le Pacte brun ; soit c’est le grand sursaut écologique et social c’est-à-dire la poursuite du Pacte vert. Oui chers amis, c’est pacte brun contre pacte vert ! 

    Envoyez au parlement des écologistes de combat au parlement européen. 

    Vous savez que nous combattons. Vous savez que nous agissons. 

    Regardez dans nos villes, à Strasbourg avec les ordonnances vertes, à Poitiers avec les vacances pour tous, à l’Assemblée et au Sénat avec la réparation des voitures, les revenus dignes pour les paysans ou contre les polluants éternels ! 

    Et ici à Bordeaux où les écologistes se sont battus pour la régie publique de l’eau quand personne ne voulait en entendre parler ! Où nous avons déployé contre la droite la nature en ville ! Où nous avons largement dépassé les objectifs EGALIM… 

    Forcément ce meeting dans ma ville de Bordeaux me provoque une émotion particulière. 

    C’est ici que se sont forgées dans l’enfance les prémices de ma conscience sociale. 

    Ici, dans le quartier des Aubiers, que j’ai grandi, que j’ai partagé les rires et les peines de mes amies d’enfance. 

    Aux Aubiers, j’ai vu mes parents s’engager contre la précarité et contre le mépris des pauvres. Le mépris des pauvres c’est une certaine manière de concevoir les rapports de domination dans la société. 

    Et je suis émue ce soir parce que mon père est présent dans la salle. Ça n’a pas été facile de le convaincre de venir. Pourtant c’est devant lui que je voulais dire ceci. 

    Tu vois j’ai retenu ta leçon : Qui tolère le mépris des pauvres laisse l’injustice recouvrir le monde. 

    Cette idée m’habite, m’a construite, me poursuit. Voilà pourquoi je me bats contre la pauvrophobie, la discrimination liée à la condition sociale. Et voilà pourquoi j’en fais un sujet de la campagne des élections européennes. 

    Parler de la pauvrophobie, c’est rappeler que des millions de personnes sont menacées par l’explosion de la pauvreté en Europe. On ne peut combattre la pauvreté sans combattre la pauvrophobie et réciproquement. Les deux choses sont intimement liées. 

    La pauvrophobie c’est la deuxième lame du rasoir de la domination, celle qui s’attaque à votre dignité en vous discriminant et en vous accusant de tous les maux. 

    La première lame c’est la pauvreté qui s’attaque à vos conditions d’existence et vous oblige à survivre plutôt que de vivre pleinement. 

    Si le mot pauvrophobie vous semble trop compliqué, rappelez-vous qu’il a été choisi par des personnes en situation de pauvreté pour désigner les traitements indignes dont elles font quotidiennement l’objet. 

    Ce mot cache une réalité simple : le harcèlement subi par les personnes en situation de pauvreté. 

    C’est la politique du gouvernement Macron. 

    Regardez les dernières propositions du gouvernement en matière de logement: après la traque des chômeurs, après les accusations contre les familles des quartiers populaires, la chasse aux pauvres continue. Ce n’est pas acceptable. Ce n’est pas tolérable. Il faut en finir avec cette politique de violence sociale institutionnalisée.

    Mais comment ? Comment, me direz-vous. En préparant une alternative politique. 

     Nous devons nous donner les moyens de construire une majorité politique dont le but est de changer les règles du jeu, en France et en Europe. Alors je veux dire un mot sur ce qui se passe aujourd’hui dans le camp de la gauche et des écologistes: l’esprit de division n’est pas la solution. 

    Partir séparément dans une élection à la proportionnelle n’a rien de grave. C’est même banal. 

    Mais instaurer un climat de terreur entre forces de gauche et écologistes est une faute politique lourde.

    Au nom de quoi devrions nous nous insulter ? Au nom de quelle règle absurde devrions-nous nous infliger d’écrire tous les jours un nouvel épisode de la débâcle construite par la logique de division permanente que certains veulent imposer de force? 

    On me reproche parfois une dose de naïveté quand je refuse de participer à la guerre des gauches. 

    Mais m’accuser de naïveté parce que je dis que nous ne devons pas creuser des fossés infranchissables, c’est exonérer les fossoyeurs de l’unité de leurs responsabilités. 

    Ceux qui utilisent la campagne des élections européennes pour fracturer la gauche ont tort. 

    Jean Luc Mélenchon a choisi de commencer la campagne présidentielle de 2027 en 2024, éclipsant sa tête de liste pour les élections européennes, et en éclipsant les élections européennes elle-même. Cette stratégie lui appartient mais nous n’avons pas le droit de le laisser effacer l’Europe. 

    Alors je sais que Jean-Luc Mélenchon n’aime pas l’Europe, mais il se trouve que l’Europe est la bonne échelle pour mener la bataille politique pour sauver le climat ! Alors oui, nous, nous parlons d’Europe dans cette campagne des Européennes et nous continuerons à le faire ! 

    Mais ce soir, monsieur Mélenchon, je veux aussi parler de la France et de la politique de désolation vous y poursuivez. Elle porte un nom : la politique de la terre brûlée. 

    Voilà votre stratégie : diviser la gauche en deux blocs, empêcher toute union qui risquerait de se faire sans vous, prendre la tête du bloc de la radicalité et contraindre tout le monde à vous suivre. Au millimètre près, voilà ce que vous faites. 

    Peu vous importe que la gauche ne soit faible collectivement si vous y restez puissant individuellement. 

    Mais pour être la dernière quille debout dans un champ de ruines, vous ne divisez pas seulement la gauche: vous soufflez sur les braises de la polarisation et choisissez d’ajouter la tension à la tension, la brutalité à la brutalité. 

    Et là monsieur Mélenchon, votre faute n’est pas seulement politique. Elle devient également morale. 

    Pour vos ambitions personnelles, vous êtes prêt à porter à incandescence la moindre polémique, pourvu que générant du conflit, elle nourrisse votre installation en leader de l’insoumission. 

    Mais si votre stratégie échoue, comme trois fois déjà ce fut le cas… quelle sera votre postérité politique ? 

    Qu’aurez-vous légué au pays si ce n’est la division, et qu’aurez-vous enseigné aux jeunes générations si ce n’est l’amour de la brutalité ? 

    Vous valez mieux que ça, je le pense sincèrement. Alors faites mieux ! Pour ma part je refuse de participer à la polarisation parce que j’y vois le visage de la désolation et que je pense qu’elle ne profitera qu’à l’extrême-droite. Notre responsabilité c’est de ne pas laisser la violence devenir la grammaire du monde. 

    — — 

    Chers amies, je résume : entre la brutalité érigée en politique, et le flou érigé en stratégie, il y a une troisième voie possible dans cette élection. 

    Cette troisième voie c’est celle proposée par les écologistes :

    • la clarté comme chemin de l’unité après les européennes, 
    • la douceur comme horizon social contre la guerre de tous contre chacun, 
    • l’état providence écologique européen comme projet face aux égoïsmes nationaux. 

    Voilà ce que nous défendons comme perspective politique. 

    Je vous appelle toutes et tous à ne pas céder à la fatalité. Nous avons plus que jamais besoin d’Europe et de son unité pour faire face aux défis du monde : 

    La paix en Ukraine, et à Gaza évidemment pour laquelle nous continuerons à nous battre, pour la libération des otages, un cessez-le-feu immédiat et permanent, et la solution à deux états, l’émergence de l’extrême-droite qui veut porter atteinte à nos démocraties, aux droits humains et au projet européen, et évidemment l’accélération du dérèglement climatique. 

    Alors empoignez cette élection. C’est la vôtre ! Vous savez, rien n’est impossible à qui sait mener bataille. C’est l’abnégation, la détermination et la cohérence sans faille des écologistes qui font notre force ! 

    Qui a célébré à Bègles, le tout premier mariage gay de l’histoire de France, c’est Noël Mamère ! 

    Qui a fait inscrire l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution, si ce n’est Mélanie Vogel, la présidente du Parti Vert Européen ?! 

    Qui a fait interdire la pêche électrique en Europe et s’affronte aujourd’hui au géant climaticide Total, c’est Yannick Jadot et je le sais Yannick : ce combat-là aussi, nous allons le gagner ! 

    Vous pouvez aussi compter sur moi, comme vous avez pu compter sur moi par le passé, quand en 2018, nous avons été 2,5 millions à faire condamner l’État français pour inaction climatique. Quand en moins d’une mandature, nous avons fait inscrire le crime d’écocide dans le droit européen ! 

    Alors ne perdez pas espoir. Vous êtes la clé de la réussite de notre bataille. 

    Sur le terrain contre les projets destructeurs que sont la LGV, les mega-bassines, ou l’A69, Dans nos mairies et au parlement, et au Parlement européen, avec David, Mélissa, Mounir, Majdouline, Benoit, Caroline, Abdoulaye, Priscillia, Amine… 

    Et en Europe, pour l’Europe ! Pour la justice, pour la paix et pour l’écologie ! Le 9 juin votez et faites voter écologiste ! 

  3. « Je suis venue vous parler du vivant »

    Discours de Marine Tondelier lors du meeting de Bordeaux le 4 mai 2024

    Je suis venue vous parler… de ce que l’on n’entend pas.

    Je suis venue vous parler de ce qui ne peut pas parler.
    Je dirais même que je suis venue vous parler de ce qui ne peut pas voter.
    Curieux, en pleine élection, pourriez-vous me dire. Bien au contraire, vous répondrais-je…

    Parce que je suis venue vous parler du vivant silencieux.De celui qui disparaît. Là. Sous nos yeux. 

     Dans la quasi indifférence générale qui plus est … 

    Pas la vôtre, comprenez-moi bien. Pas la nôtre. La leur, celle des autres.

    Je suis venue vous parler des 60% d’oiseaux des champs qui ont disparu en Europe en 40 ans. 

     Je suis venue vous parler des 80% d’hirondelles qui ne font plus le printemps, depuis bien longtemps. 

    Des insectes aussi, dont la population européenne a chuté de près de 80% en 3 décennies. 

    Pas juste là bas. Non, ici aussi.

    Je suis venue vous parler de nos forêts, de nos montagnes, De nos nappes phréatiques déréglées, De nos océans abîmés et des poissons sur ou mal pêchés.

    Avez-vous déjà entendu un glacier pleurer ? Un écosystème agoniser ? 

     Fermez les yeux, vous les entendrez.

    Je suis venue vous parler du triton crêté, du muscardin doré, du grand capricorne et de toutes les autres espèces menacées par de grands projets inutiles.

    Des luttes que l’on a menées.De Rémi Fraisse, de Vital Michalon, de celles et ceux qui y sont restés et que l’on n’oubliera pas, non, jamais.

    De Sivens, de Notre Dame des Landes et des autres batailles que l’on a gagnées.
    Et de toutes les autres, celles que l’on va continuer.

    Car les écologistes, non, n’abandonnent jamais ! 

    Je suis venue vous parler de Bure et de Sainte-Soline, en passant par les LGV bordelaise, évidemment ! Et de ces terres agricoles et de ces arbres menacés par un projet autoroutier, quelque part entre Castres et Toulouse.  Et de tant d’autres encore… 

    Je suis venue vous parler de René Dumont, qui il y a pile 50 ans se présentait à la présidentielle, et levant son verre d’eau, était le premier à alerter du fait que bientôt, nous viendrions à en manquer. 

    Des moqueries de l’époque, De ce que nous leur devons à lui et aux autres précurseurs de l’écologie. 

    De ce que nous lui dirions aujourd’hui, à René, qui avait écrit « l’utopie ou la mort ». 

    « Non René,  Tu n’étais pas utopiste. C’est celles et ceux qui pensaient que l’on pourrait continuer à défier le climat, les écosystèmes et les limites planétaires qui l’étaient. Toi tu étais réaliste. Réaliste avant l’heure. Et toutes celles et ceux qui t’entendaient avec toi. » 

    Je suis venue vous parler de la nature, de la nature que l’on aime contempler.   

    Mais à laquelle les Françaises et les Français ont de plus en plus de mal à avoir accès …  

    Des terres grignotées, imperméabilisées, artificialisées, Des projectiles tueurs des chasseurs et de la peur qu’on déjà ressentis 74% des français en voulant tout simplement se promener un jour où ils étaient de sortie. 

    Des victimes des accidents de chasse, de leurs proches, de celles et ceux qui portent leur mémoire et se battent pour que la liste cesse de s’allonger.

    Je suis venue vous parler de notre santé, Je suis venue vous parler de la qualité que nous voulons retrouver. Qualité de l’eau, qualité de l’air, qualité des sols…  Qualité de vie. 

     Des PFAS,  Des nanoparticules,  Des pesticides,  Des phtalates et de toutes ces substances qui nous empoisonnent et nous rendent infertiles ou malades. De ce fameux effet cocktail auquel il est devenu si difficile d’échapper.

     Je voulais vous parler des générations futures aussi. Générations futures que la lâcheté, le court-termisme et l’inaction de celles et ceux qui nous gouvernent menacent un peu plus chaque jour. 

     Même pas nées et déjà condamnées. 

    Elles ne connaissent pas encore notre monde que déjà il devient inhabitable. Auront-elles quand même un jour l’occasion de le connaître ou la folie humaine ira-t-elle jusqu’à remettre en cause leur existence ?

    Attention,  Ne croyez pas que je suis pas venue vous déprimer. De toute façon il vous en faudrait plus que ça n’est-ce pas ? 

     Non, si je suis venue vous parler de tout ça, c’est que je savais que vous, vous comprendriez. 

    Que vous comprendriez la beauté, Mais que vous comprendriez aussi le danger. Et la nécessité d’apaiser, de protéger et de réparer. 

    Je suis venue vous dire ma tristesse, mon angoisse et ma colère grandissantes. 

    Je suis venue aussi vous partager mes passions, mes rencontres et mes espoirs. 

    Pas pour vous raconter ma vie, non. Mais pour vous dire que vous n’êtes pas seuls. 

    Pour vous dire que partout dans ce pays,  à l’ombre des réseaux sociaux,  de la politique spectacle et des semeurs de désespoir,  de haine et de mort,  des femmes et des hommes se battent pour donner de la voix à tous ces sujets qui sinon n’en auraient pas.  Et pour faire ce que les pouvoirs publics ne font pas, aussi. 

    Nous, écologistes, sommes de ceux-là. 

    Je voulais vous parler de mes rencontres, quotidiennes, celles qui réchauffent le cœur et me renforcent dans la certitude que nous pouvons y arriver. Celles qui procurent de l’enthousiasme et de la joie. 

     Il y a Marie Toussaint, bien sûr. 

    Il y a Clément Sirgue aussi, batelier sur la Loire sauvage près de Tours, à bord de sa fameuse Rabouilleuse. Il en connaît chaque méandre et en défend l’écosystème et plus que ça il a fait reconnaître des droits à ce fleuve grâce au Parlement de la Loire auquel nos copains ont contribué et participé. 

    Il y a Thomas Saunier, Président des guides touristiques de Guyane qui défend au quotidien son outil de travail, le fleuve Kourou, victime des orpailleurs. 

    Il y a Eric Louis, qui est Yopoto, c’est-à-dire chef d’un village amérindien Guyanais, déplacé 3 fois pour la construction puis les agrandissements successifs du centre spatial, et qui comme beaucoup de celles eux que j’ai pu rencontré ces dernières semaines en outre-mer m’ont donné de véritables leçons d’écologie. 

    Il y a Véronique Andrieux, la Directrice du WWF reçue il y a 3 semaines dans notre local de la rue des petits hôtels à Paris pour parler des animaux et des forêts qu’elle défend avec opiniâtreté.

    Il y a Allain Bougrain Dubourg, Président fondateur depuis l’année de ma naissance de la Ligue de Protection des Oiseaux, et avec qui nous irons dans deux semaines en observer en Charente. 

    Et toutes les autres têtes de pont associatives que je rencontre régulièrement pour coordonner nos combats. Mais aussi des gens que vous ne connaissez pas, ou pas encore. Des héros du quotidien. 

    Rien que cette semaine, il y a eu Benjamin Allegrini, qui recherche des traces d’ADN environnemental dans les milieux et a ainsi détecté au large de la Corse la présence du « requin ange » que l’on croyait disparu, et avec qui nous avons observé les foulques sur le Lac du Bourget. 

    Il y a eu la rédaction du magazine Terre Sauvage, rencontrée en Savoie et qui participe à encourager la découverte et la contemplation de la beauté de ce monde, et donc sa protection. 

     ll y a eu Marie Pierre Puech, cette vétérinaire à la retraite qui a consacré depuis des décennies ses revenus, son terrain familial et tout son temps libre à bâtir un hôpital de la faune sauvage dans le Gard, qui recueille et soigne grand ducs, renardeaux, chauves souris, fouines, écureuils, hérissons et éperviers, sans subventions des pouvoirs publics qu’elle n’a pas attendus pour agir. 

    Il y a eu aussi, je pourrais continuer longtemps comme ça, toute cette équipe de foot féminine U18 du club du Pas du Loup implanté dans un quartier populaire de Montpellier et avec lesquelles nous avons longuement échangé, pour parler de sport collectif, bien sûr, mais aussi du potager qu’elles cultivent ensemble sur leur temps libre. 

    C’est comme ça toutes les semaines. C’est comme ça tous les jours, quand on est Secrétaire nationale des Écologistes.

    Et puis il y a vous aussi.

    Oui, il y a chacun d’entre vous, Vous qui êtes dans cette salle aujourd’hui, Les curieux et les passionnés, Les contemplatifs et les engagés, Les associatifs et les politiques, Les militants du quotidien et les élus, qui à l’image de nos maires écolos changent déjà partout sur le territoire la ville et donc la vie. 

    Et puis il y a eux, Nos députés européens écolos.

    Leurs combats. Leur énergie inépuisable. Leur détermination remarquable. Leurs années de travail acharné, de nuits passées en trilogue à négocier, leurs kilomètres enchaînés sur les routes – et surtout sur les rails – de France et d’Europe à faire du terrain pour nourrir leurs réflexions et leurs actions. 

    Je suis tellement fière d’elles, je suis tellement fière d’eux. De leur persévérance. De leur ténacité. De leur ingéniosité. De leurs valeurs et de leurs méthodes.

    De ce tout ce qu’ils et elles ont tenté. De tout ce qu’ils ont porté, avec constance et cohérence, deux valeurs en perdition dans notre mode politique qui se désagrège. 

    De tout ce qu’ils continueront d’essayer.De tout ce qu’ils réussiront, demain. 

    Oui je suis fière et infiniment reconnaissante comme, je le sais, l’ensemble des membres de notre mouvement, de  Marie,  David,  Mounir,  Benoit, Caroline, Claude  et de tous les autres. 

    Les plus grandes ONG environnementales ne s’y trompent pas : elles ont sorti le 9 avril un bilan de ces cinq dernières années européennes en matière d’environnement.  

    Et devinez quoi ? 100% de nos votes du groupe écolo étaient au vert. 

    Et devinez quoi ? Ce sont évidemment et de loin les seuls pour lesquels c’était le cas. 

    Alors bravo et merci, Vous pouvez les applaudir ! 

    Nous sommes extrêmement fière d’eux, et par avance de ce que les nouvelles et les nouveaux sur cette liste Mélissa, Majdouline, Abdoulaye, Priscillia, Amine, Flora, Charles et les autres feront avec eux dans les 5 ans qui viennent au Parlement européen  quand ils  et elles  sont élu.e.s !  

    Alors j’entends disserter en ce moment dans les médias sur le « vote utile ». 

    Mais vote utile à quoi ? 

    Les élections européennes, ce sont une élection … européenne !  

    Ce n’est pourtant pas si difficile à comprendre,  c’est dans le titre ! 

    Le seul vote utile possible, est un vote qui soit utile pour l’Europe, ses citoyennes et ses citoyens, celles et ceux qui y vivent, qu’ils soient humains ou pas. 

    Et quoi de plus utile que de faire en sorte que notre planète reste habitable ? Quoi de plus utile que de réussir collectivement à atterrir et à réencastrer nos sociétés dans les limites planétaires ? A défendre la justice environnementale et donc la justice sociale qui vous le savez sont si intimement liés. 

    Chers amis, ça n’est pas flagrant lorsque nous regardons par la fenêtre aujourd’hui mais c’est le printemps. 

    Comme quoi les apparences sont parfois trompeuses. Le climat, la météo sont déréglées.

    Les cycles politiques aussi. Alors comme le ciel bordelais de ce samedi 4 mai, Les sondages du moment ne le montrent pas forcément de manière flagrante, Mais oui, c’est l’heure du printemps politique. Et je vais pour finir vous parler de ces printemps, de ces printemps silencieux que regrettait déjà Rachel Carson en 1962. 

    J’ai une mission pour vous, si vous l’acceptez. 

    Parce que vous, vous pouvez parler, Parler pour celles et ceux qui ne peuvent pas parler et que j’ai listés tout à l’heure. 

    Parce que vous, vous pouvez voter. Voter pour celles et ceux qui ne peuvent pas voter. 

    Alors pour elles, pour eux, et aussi pour nous. Pour la faune. Pour la flore. Pour les éléments et les paysages. Pour celles et ceux qui ne sont plus là. Pour celles et ceux qui ne sont pas encore là. 

    Faisons du bruit pour l’écologie dans ce printemps silencieux. Pour sortir de la torpeur. Pour donner de l’espoir. 

    Et de l’énergie aussi, beaucoup d’énergie, et 100% renouvelable !

    Organisons un printemps bruyant ! Un printemps bruyant  pour transformer ce « backlash écologique »  en « backlash de la connerie humaine et de l’inaction climatique » ! 

    Un printemps bruyant pour faire savoir que chaque bulletin vert mis dans l’urne le 9 juin prochain partout en Europe est utile et même nécessaire. 

    Pour faire savoir que chaque vote vert est un vote pour la justice. Que chaque vote vert est un vote pour la vie.  Que chaque vote vert est un vote de résistance.Que chaque vote vert est un vote de résilience.

    Faites du bruit,  Oui, faites du bruit. Debout l’écologie ! 

    Le 9 juin on vote Marie Toussaint !

    Seul le prononcé fait foi, le 4 mai 2024 à Bordeaux

  4. [Ariège] Europe, Justice Sociale et Agriculture

    SAMEDI 27 AVRIL UN ÉVÉNEMENT DE LA  CAMPAGNE DE MARIE TOUSSAINT S’EST DÉROULÉ AU MAS D’AZIL.

    Les candidat-e-s écologistes Benoît Biteau, Priscilla Ludosky, Régis Godec et Christian Lammens ainsi que la députée de Haute Garonne Christine Arrighi ont participé aux échanges axés sur les thèmes de la justice sociale et de l’agriculture. C’est à la salle de la mairie qu’a eu lieu cet événement convivial, festif et surtout politique ouvert à tous et toutes notamment avec un espace enfants animé par la ludothèque de l’Arize.

    « l’Europe est l’échelon qui peut le plus pour lutter contre l’extrême pauvreté »

    Voici la première affirmation discutée lors d’un débat mouvant une technique d’éducation populaire qui consiste à se placer dans l’espace selon notre accord avec cette proposition. Un deuxième débat a eu lieu axé cette fois sur l’agriculture. Ces débats ont été suivis par des cercles de parole qui permettaient à chacun-e de s’exprimer avant un micro ouvert. Les gravières, le projet Écho, les difficultés liés à l’installation agricole, la sécurité sociale de l’alimentation sont autant de sujet abordés lors de ces échanges.

    Un concert de Marnamai à ensuite chauffé la salle avant les prises de parole des candidat-e-s sur le changement nécessaire du mode de fonctionnement de l’Europe et ce qu’ils et elles souhaitent porter comme combats.

    Christian Lammens, le local de l’étape a rappelé l’importance d’être sur le terrain. Régis Godec a souligné les attaques de la droite et l’extrême droite qui dénaturent les projets écologistes et votent une PAC qui ne tient pas compte des agriculteurs et agricultrices. Priscilla Ludosky s’est exprimé sur son envie de développer la démocratie à l’échelle de l’Europe. Christine Arrighi a fait le lien entre local et Europe notamment sur le dossier de l’A69.

    Enfin Benoît Biteau a parlé de son parcours de paysan et de tout son travail au parlement Européen. Pour finir un bal trad a permis de bien finir la soirée au milieu des affiches de Marie Toussaint.

  5. Ecologistes, nous dénonçons les déviances illibérales du Gouvernement !

    Après les discours indécents criminalisant les militant.e.s écologistes qualifiés d’”éco-terroristes”, le Gouvernement nage désormais en plein illibéralisme. 

    Les militant.es écologistes sont aujourd’hui régulièrement confrontés à des perquisitions tout azimut et à des gardes à vue intempestives menées par la sous-direction antiterroriste (SDAT). 

    C’est arrivé notamment à Félix Blanc, militant Les Ecologistes, faussement accusé d’avoir participé à une mobilisation de désobéissance civile contre l’entreprise Lafarge, qui a été cueilli il y a quelques mois à 6h du matin, perquisitionné puis placé en garde à vue, devant femme et enfant, par une SDAT qui n’avait certainement rien de mieux à faire, avant de voir son affaire classée sans suite dans un dossier sidéralement vide. 

    Ce zèle des services antiterroristes questionne d’autant plus que la société Lafarge, mise en examen pour financement du terrorisme et complicité de crime contre l’humanité, pour avoir versé des millions d’euros à des groupes terroristes en 2013 et 2014 en Syrie afin de préserver son usine, n’a pas bénéficé des faveurs de la SDAT puisque ce sont les services douaniers qui l’ont auditionnée.  

    Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, dénonce clairement, dans un rapport publié en février 2024, l’attitude de la France : “La répression que subissent actuellement en Europe les militants environnementaux qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains.”  

    Quelque chose ne tourne définitivement pas rond dans ce pays. Et ce n’est malheureusement pas fini… 

    Ce 30 avril c’était Mathilde Panot,  présidente d’un groupe parlementaire LFI-NUPES et Rima Hassan, candidate à l’election européenne, qui étaient entendues dans le cadre d’une procédure pour “apologie du terrorisme”, quelques jours après l’interdiction par un prefet d’une conférence publique sur la Palestine à Lille ou encore l’annonce d’une plainte du gouvernement contre un leader de la gauche, le tout en pleine campagne électorale, au mépris total du pluralisme politique. 

    L’évacuation musclée des étudiant.es de Sciences Po Paris et de la Sorbonne et la répression qui s’accroît dans les universités sont également le signe de la fébrilité du gouvernement. 

    Quelques jours auparavant, c’étaient des syndicalistes (CGT, Solidaires, Sud) qui étaient convoqués pour apologie du terrorisme, à l’instar de Tayeb Khouira, porte parole de Sud Aérien, qui témoigne avoir été auditionné par la police après avoir participé à une manifestation de soutien à la Palestine sans que le cadre de cette audition ou ses droits ne lui soient notifiés. Il a déposé plainte pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l’autorité publique. Il a également saisi le Défenseur des droits afin de l’alerter sur cette atteinte grave à ses droits et libertés. Nous lui apportons tout notre soutien.

    De nombreuses ONG et organisations ont dénoncé une “nette aggravation des atteintes à la liberté syndicale, aux libertés d’expression et de manifestation” ainsi que “l’accumulation convergente de divers moyens de répression et d’intimidation contre des acteurs du débat public, en raison de leur positionnement sur les termes du conflit israélo-palestinien” .  

    Les Écologistes dénoncent avec force ces dérives anti-démocratiques du Gouvernement tentant de bâillonner des militant.e.s associatifs, syndicaux ou politiques, pour museler les expressions politiques ou les contestations publiques divergentes de la ligne du Gouvernement. Cette dérive illibérale du Gouvernement est inacceptable et doit cesser immédiatement. 

    Aminata Niakaté et Sophie Bussiere, porte-parole Les Ecologistes – EELV

    Photo :  Bonaf CC Certains droits réservés

  6. [1er mai] Les rassemblements en région Midi-Pyrénées

    En Europe, le retour de l’austérité voté par les sociaux-démocrates, les conservateurs et les libéraux condamne notre avenir, la transition écologique et nos conditions de travail. En France, le gouvernement macroniste abîme nos droits et s’acharne sur les plus précaires.

    Agissons ! Continuer comme avant nous mène droit dans le mur social et climatique.

    Le repli sur soi, la peur des autres et les fausses solutions de l’extrême droite seraient encore pires !

    Choisir l’écologie, c’est changer concrètement le travail et nos vies !

    LES RASSEMBLEMENTS EN RÉGION LE 1ER MAI

    09 ARIÈGE

    • Pamiers – 10h30, Place de la République

    12 AVEYRON

    • Rodez – Dès 10h30, Préfecture
    • Saint-Affrique : Dès 10h30, Salle des Fêtes
    • Villefranche-de-Rouergue – 10h30, devant la Mairie
    • Decazeville – 10h30, Jardin Public
    • Millau – 10h30, devant la Gare

    31 HAUTE-GARONNE

    • Toulouse – 10h30, Esquirol
    • Muret – 10h, devant la sous-préfecture
    • Saint-Gaudens – 10h30, à Jean-Jaurès

    32 GERS

    • Auch – 11h, Quai Lissagaray

    46 LOT

    • Cahors – 11h, Place Mitterrand
    • Figeac – 11h, Jardin de l’Hôpital

    65 HAUTES-PYRENEES

    • Tarbes – 10h, Bourse du Travail

    81 TARN

    • Albi – 10h, Place du Vigan
    • Carmaux – 10h, devant la statue Jaurès

    82 TARN-ET-GARONNE

    • Montauban – 10h, Maison du Peuple

    NOS PROPOSITIONS

    1. Instaurer un salaire minimum pour un niveau de vie décent partout en Europe.
    2. Promouvoir les hausses de salaires, les 32 heures sans perte de salaire et la semaine de 4 jours.
    3. Limiter les écarts de salaires de 1 à 20 et pénaliser les écarts de salaires entre les femmes et les hommes.
    4. Défendre et renforcer les droits syndicaux face aux répressions en cours.
    5. Encadrer le travail et garantir les revenus par fortes chaleurs et épisodes météorologiques extrêmes.
    6. Placer les salarié·es au cœur de la stratégie de relocalisation et de réindustrialisation de l’Europe.
    7. Favoriser l’emploi vert par des droits nouveaux notamment dans les services publics, l’agroécologie, l’industrie décarbonée, l’économie circulaire, les mobilités actives, la rénovation et les métiers du soin.
    8. Défendre le droit à la formation tout au long de la vie et le congé formation pour se former aux métiers verts.

    TÉLÉCHARGER LE TRACT DU 1ER MAI

  7. [Aveyron] En route pour le monde d’après !

    Communiqué de presse des Écologistes de l’Aveyron – Rodez, le 29 avril 2024

    Le dernier numéro d’Aveyron Magazine traite de la transition écologique qui est principalement abordé par le prisme de l’adaptation à des températures de +4°C. Pour donner un ordre de grandeur, lors de la dernière glaciation il y 20 000 ans, la température moyenne sur Terre était de 4 à 5°C inférieure à celle de l’ère préindustrielle. Une température de +4°C aurait des conséquences phénoménales et remettrait en cause l’habitabilité d’une partie de la Planète. En d’autres termes, avec la démographie actuelle, cela sous-entend une généralisation des conflits liées aux migrations, à l’accès à l’eau douce, à la nourriture, à l’énergie, aux ressources…).

    Il faut anticiper les bouleversements que le Monde commence à peine à vivre et trouver les moyens d’honorer les Accords de Paris pour limiter l’augmentation de température à +1.5 voire +2°C, seuils permettant une adaptation de l’Humanité d’après les experts du GIEC. Au-delà, les effets sur les populations seraient désastreux.

    Si le département s’engage dans des investissements honorables, comme la décarbonation du patrimoine et le déploiement des énergies renouvelables, il n’en est rien pour les routes. Ce vieux credo n’en finit pas d’obnubiler les élus. La trilogie « Éviter, Réduire, Compenser, » est mise en avant pour justifier les nouveaux projets routiers. Quand donc interviendra la remise en question du bien-fondé même de ce type de projet qui n’est plus en adéquation avec les objectifs de réduction des gaz à effet de serre ? Cette dépense d’énergie et cette défiguration du paysage sont d’un autre temps et détourne l’argent du contribuable des investissements en faveur de la transition écologique.

    Nous demandons aux élu·es qu’ils affichent clairement leur politique de réduction des gaz à effet de serre (bilan Carbone à l’appui), permettant de respecter les Accords de Paris. En clair, comment l’Aveyron contribue à la diminution des émissions de 5% par an ? En s’astreignant à cette quantification, ils constateront que des projets routiers comme la RD911 et plus encore la RN88 à 2×2 voies sont, de fait, déraisonnables. Et que sans eux, la Vie continuerait en Aveyron !

    Nous disons aux élu·es : osez, pour l’intérêt général, reconsidérer les projets que vous financez, avec un point de vue environnemental. Se remettre en question, ce n’est pas se renier. Bien au contraire, c’est être au rendez-vous de l’Histoire et se positionner en acteur de l’avenir de nos enfants.

    C’est ce choix de société que prônent Les Écologistes. Revisiter le Contrat social par un projet de société enviable et durable pour toutes et tous. Expliquer, consulter, construire ensemble de nouvelles bases qui permettront de protéger les gens et ramener de la paix dans une Société qui vacille.

  8. Le possible mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahou doit provoquer une rupture diplomatique

    L’émission possible d’un mandat d’arrêt contre Benjamin Netanyahou doit provoquer une rupture dans la diplomatie française et européenne. Notre communiqué :

    Le Premier ministre israélien évoque lui-même la possibilité de l’émission par la Cour Pénale Internationale (CPI) d’un mandat d’arrêt contre lui et certains membres du gouvernement israélien. Les Écologistes demandent un engagement clair de la France en  participant activement à l’enquête en cours.

    L’horreur des massacres à Gaza commis par le gouvernement israélien depuis maintenant 200 jours, plus de 35,000 morts civils dont une immense majorité sont des femmes et des enfants, doit cesser. L’éventuelle émission par la CPI de mandats d’arrêts contre les principaux décideurs du gouvernement israélien doit enfin provoquer une rupture dans la diplomatie française et européenne. 

    Le Président de la République ne peut pas réduire le droit international à des mots dans une tribune, il s’agit d’une obligation morale, politique et juridique comme l’impose la décision de la Cour International de Justice pour prévenir du risque de génocide.

    La France et l’Union européenne doivent respecter pleinement l’engagement des pays signataires du traité de Rome. Tout d’abord affirmer publiquement qu’elle respectera les obligations que cela représenterait et notamment celle de coopération au titre du chapitre IX du traité de Rome. C’est-à-dire arrêter sur son territoire celles et ceux qui seraient visés par un mandat d’arrêt, ainsi que répondre à toute demande émise par la CPI au titre de l’article 93 du Traité. 

    Mais la France doit faire davantage, au risque sinon d’être complice de ces crimes : donner des moyens techniques et financiers à la CPI pour réunir et protéger les preuves de ces crimes. 

    Les Écologistes, par les voix respectives de Sabrina Sebaihi et Raymonde Poncet Monge, ont déposé des propositions de résolutions à l’Assemblée nationale et au Sénat pour appeler la France à saisir la CPI. Elles affirment la nécessité de déférer  au Procureur l’état de   la situation actuelle à Gaza,  de requérir l’entrée de ses enquêteurs sur le territoire de Gaza ainsi qu’une saisine aux fins que soient délivrés des mandats d’arrêt à l’encontre de M Benjamin Netanyahou et de toute autre personne impliquée.Ces résolutions devraient, en cohérence avec nos engagements internationaux, être examinées en urgence dans nos deux assemblées. La probabilité de ces mandats d’arrêt rend indispensable cette coopération active de la France.

    Ces mandats d’arrêts devraient, par ailleurs,  réveiller la diplomatie française et lui faire utiliser tous les leviers existants pour obtenir un cessez le feu, la libération des otages comme des prisonniers politiques : rappel de l’ambassadeur de France en Israël, convocation de l’ambassadeur israélien en France, reconnaissance de l’Etat de Palestine, cessation immédiate de toute coopération militaire avec Israël ( justifiée encore ce week-end par le ministre de la Défense), sanctions individuelles contre les dirigeants israéliens, dénonciation de l’accord de coopération entre l’UE et Israël…

    Les Écologistes
    Marine Tondelier, Secrétaire nationale
    Cyrielle Chatelain, Députée, Présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale
    Guillaume Gontard, Sénateur, Président du groupe GEST au Sénat
    Sophie Bussière, Aminata Niakaté, Porte-paroles
    Sabrina Sebaihi, Députée
    Raymonde Poncet Monge, Sénatrice
    Mounir Satouri, Député européen
    La commission Transnationale des Écologistes

  9. Toutes et tous dans la rue le 1er mai !

    En Europe, le retour de l’austérité voté par les sociaux-démocrates, les conservateurs et les libéraux condamne notre avenir, la transition écologique et nos conditions de travail.

    En France, le gouvernement macroniste abîme nos droits et s’acharne sur les plus précaires. Agissons ! Continuer comme avant nous mène droit dans le mur social et climatique.

    Le repli sur soi, la peur des autres et les fausses solutions de l’extrême droite seraient encore pires ! Choisir l’écologie, c’est changer concrètement le travail et nos vies !

    Nos propositions : 

    • Instaurer un salaire minimum pour un niveau de vie décent partout en Europe. 
    • Promouvoir les hausses de salaires, les 32 heures sans perte de salaire et la semaine de 4 jours 
    • Limiter les écarts de salaires de 1 à 20 et pénaliser les écarts de salaires entre les femmes et les hommes
    • Défendre et renforcer les droits syndicaux face aux répressions en cours
    • Encadrer le travail et garantir les revenus par fortes chaleurs et épisodes météorologiques extrêmes
    • Placer les salarié·es au cœur de la stratégie de relocalisation et de réindustrialisation de l’Europe
    • Favoriser l’emploi vert par des droits nouveaux notamment dans les services publics, l’agroécologie, l’industrie décarbonée, l’économie circulaire, les mobilités actives, la rénovation et les métiers du soin
    • Défendre le droit à la formation tout au long de la vie et le congé formation pour se former aux métiers verts

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