Programme régional de santé : la santé environnementale au premier plan
Merci au vice-président des explications du rapport et des propositions que vous faites , notamment sur les établissements pour personnes âgées.
Nous devons nous prononcer sur le projet régional de santé porté par l’ARS et qui donne les axes de la politique publique régionale de santé pour les 5 ans à venir, avec 3 objectifs:
-la prévention et la promotion de la santé
-l’accès aux soins pour tous
-la prise en compte de l’impact sur la santé des risques environnementaux
Nous nous réjouissons que la santé environnementale soit enfin inscrite dans ce plan ; cela fait partie des préconisations de la conférence environnementale annoncées par François Hollande.
Pour prévenir les risques sanitaires et environnementaux, nous faisons des propositions pour aller plus loin :
-Décloisonner les acteurs de la santé, du soin et ceux de l’environnement notamment par la formation à la santé environnementale dans toutes les formations des professionnels concernés ainsi pour toute la population.
-Protéger par la loi les lanceurs d’alerte et assurer les moyens des expertises indépendantes.
-Créer un Institut national de Recherche en Santé Environnementale et un Institut de Veille Environnementale
Par ailleurs, la lutte contre les conflits d’intérêts dans la recherche et l’expertise éviteraient tout le tapage médiatique autour de la publication menée par le CRIIGEN publiée la semaine dernière qui conclut à la toxicité des OGM.
On se trouve bien ici devant un risque sanitaire et environnemental qui imposait une réaction d’urgence des autorités sanitaires que les ministres de l’écologie, de la santé et de l’agriculture ont su prendre en saisissant l’agence nationale de sécurité sanitaire.
Pour nous écologistes, il est urgent de revoir tous les processus d’évaluation des OGM car il faut rappeller qu’actuellement 46 OGM sont actuellement autorisés à la mise sur le marché dans l’Union Européenne (26 variétés de maïs, 8 de coton, 7 de soja, 3 de colza, 1 pomme de terre, 1 betterave)
La dépendance des élevages aux OGM doit faire l’objet d’un véritable débat démocratique, y compris dans notre département, et la future PAC et la loi cadre sur l’agriculture doivent encourager d’autres modèles agricoles, garantissant une alimentation saine aux consommateurs.
Nous souhaitons que M. le président, notre assemblée vote prochainement un vœu pour être un département sans OGM, comme l’ont fait une centaine de communes et même le département de la Vendée en 2008…
Autre constat sur l’agriculture : une étude de l’Inra, poursuivie sur douze ans, prouve de son coté qu’il est possible de se passer d’herbicide pour nos grandes cultures, sans en altérer fortement les rendements
Je ne reviens sur les impacts de la pollution de l’air sur la santé : on l’a évoqué dans le débat sur le plan de protection de l’atmosphère.
Pour conclure, j’insiste sur la nécessité de bien inscrire ces préoccupations de santé environnementale dans notre démarche de développement durable et d’agenda 21.