Politique agricole départementale
Ce rapport sur certains points de la politique agricole départementale est l’occasion de rappeler quelques fondamentaux sur ce qu’est, pour nous écologistes, une agriculture respectueuse de ses paysans et de l’environnement.
Vous nous proposez de consacrer 500 000 € à l’élevage : ce type d’aide nous semble aberrant dans la mesure où on ne l’assortit pas de contrepartie, alors que, pourtant, ce secteur a un impact considérable sur les émissions de gaz à effet de serre et l’évolution du climat, sur l’équilibre agronomique et la qualité des produits. Les éleveurs importent des produits animaux comme complément alimentaire. Ceux-ci sont le plus souvent issus de culture OGM, sans traçabilité. Nous proposons de faire de la traçabilité et des aliments non OGM un des critères d’aide.
Nous proposons également, d’une part, d’encourager la reconversion des élevages en bio avec une aide proportionnelle aux engagements et, d’autre part, d’aider à la reconversion des éleveurs pour réduire notre consommation de viande, car la viande a un bilan carbone très négatif. Mieux vaut manger moins de produits carnés mais de meilleure qualité, même s’ils sont plus chers. Dans ce sens, la politique agricole devrait inciter à une meilleure valorisation plutôt qu’au maintien des élevages intensifs compétitifs avec des productions étrangères. Développer l’éducation du consommateur est également nécessaire.
Concernant le dispositif d’aides à l’installation, nous sommes favorables au montage proposé.
Mais là encore, pourquoi ne pas fixer une aide proportionnelle aux engagements, en aidant davantage l’agriculture biologique moins polluante pour les eaux, l’environnement et la santé des consommateurs.
Sinon on paye deux fois : pour polluer et ensuite dépolluer + les services de santé et de soins.
Pour aider les jeunes, nous faisons là aussi plusieurs propositions pour le Conseil Général
-acquérir des terrains agricoles pour ensuite les mettre à disposition des jeunes qui veulent s’installer ?
– modifier les surfaces minimales d’installation afin de privilégier les petites exploitations.
– Protéger les captages en eau potable par la reconversion en agriculture biologique de tout leur bassin d’alimentation
– Financer les associations comme « Terre de Lien », aidant à l’installation de petites exploitations
Enfin, Monsieur le Président, vous ne souhaitez pas constituer de commissions communales d’aménagement foncier sur les communes concernées par les infrastructures citées. Pourtant cela pourrait être l’occasion d’engager une réflexion pourtant importante : celle du lien entre aménagement foncier et développement durable.
Nous sommes disponibles pour travailler sur ces différentes propositions et voterons POUR ce rapport.